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Les auteurs de SF contemporains ont-ils peur de l’avenir?
Posté : ven. mai 25, 2012 8:34 am
par jerome
C'est le titre d'un article sur ce blog évoquant un papier de Charles Stross.
C'est ici
Posté : ven. mai 25, 2012 11:17 am
par Hoêl
Beaucoup d'affirmations péremptoires peu de démonstrations...
Et puis , cette "phrase clé" :
We people of the SF-reading ghetto have stumbled blinking into the future, and our dirty little secret is that we don’t much like it.
« Nous autres du ghetto des lecteurs de SF déboulons tout étonnés dans l’avenir – et notre secret honteux est que nous ne l’aimons pas vraiment. » Ouch.
me paraît confondre présent et avenir...
Posté : ven. mai 25, 2012 12:39 pm
par Pontiac
Hoêl a écrit :Beaucoup d'affirmations péremptoires peu de démonstrations...
Et puis , cette "phrase clé" :
We people of the SF-reading ghetto have stumbled blinking into the future, and our dirty little secret is that we don’t much like it.
« Nous autres du ghetto des lecteurs de SF déboulons tout étonnés dans l’avenir – et notre secret honteux est que nous ne l’aimons pas vraiment. » Ouch.
me paraît confondre présent et avenir...
Tu as tort, le pire est avenir.
Posté : ven. mai 25, 2012 3:31 pm
par bormandg
Comme je l'ai fait remarquer hier dans une table ronde, le problème est que la SF, dans sa quasi-totalité, a abandonné la vision expansionniste des avenirs prévus autrefois, et ne s'intéresse plus qu'aux manières de constater ou, au mieux, de limiter, la disparition progressive d'un monde fini et limité. Un avenir de type Mad Max où on se dispute les restes de la période où on croyait à la création de nouvelles richesses et possibilités....
Différentes visions d'un monde post-apo, l'apocalypse étant arrivée pour certains en 1973, pour d'autres en 2001....
Posté : ven. mai 25, 2012 3:42 pm
par Fabien Lyraud
Il existe des auteurs qui présentent des avenirs différents et qui renouent avec le space opera ( Tobias Buckell ou Elizabeth Bear entre autre aux USA, mais ce sont surtout les Britanniques et les Australiens qui s'y collent ). Mais ces auteurs là ne sont pas promus chez nous puisqu'ils proposent de la littérature trop old school, trop expansionniste, pas assez réflexive.... Dommage.
Et en plus les USA n'ont jamais été le centre du monde et ça vaudrait le coup de publier des auteurs étrangers non anglosaxons pour voir des visions un peu différentes du monde. D'ailleurs c'est curieux mais aux USA, on publie des anglophones qui ne sont pas des anglosaxons ( même Aliette de Bodard qui est Française, mais on peut parler de Lavie Tidhar qui est Isralien, on a aussi quelques auteurs asiatiques...).
Pour dire que c'est peut être la vision américaine de l'avenir qui s'est fracassée un certain 11 septembre 2001.
Posté : ven. mai 25, 2012 4:13 pm
par Florent
Pontiac a écrit :Tu as tort, le pire est avenir.
Copieur

Posté : ven. mai 25, 2012 5:20 pm
par bormandg
Fabien Lyraud a écrit :
Pour dire que c'est peut être la vision américaine de l'avenir qui s'est fracassée un certain 11 septembre 2001.
AMA elle s'était fracassée bien plus tôt, et pas seulement aux USA...
Posté : sam. mai 26, 2012 11:54 am
par Fabien Lyraud
Shaun Duke a une autre explication de la crise de la SF.
http://wisb.blogspot.fr/2012/05/mock-co ... unity.html
Il écrit notamment à propos du noyau dur du fandom :
They've spent the last 70 years trying to be taken seriously, and now that they are (by academics, by literary critics, etc.), they're shocked to find that what people want to read aren't the adventure novels of old.
Ce noyau dur a tout fait pour la reconnaissance du genre et aujourd'hui il est choqué que la SF populaire n'intéresse personne.
La SF a acquis une image intellectualisante qui a repoussé son public populaire traditionnel. En tout cas c'est ce qu'il dit. Je ne suis pas loin d'être d'accord avec ça.
Posté : sam. mai 26, 2012 12:12 pm
par bormandg
Fabien Lyraud a écrit :Shaun Duke a une autre explication de la crise de la SF.
http://wisb.blogspot.fr/2012/05/mock-co ... unity.html
Il écrit notamment à propos du noyau dur du fandom :
They've spent the last 70 years trying to be taken seriously, and now that they are (by academics, by literary critics, etc.), they're shocked to find that what people want to read aren't the adventure novels of old.
Ce noyau dur a tout fait pour la reconnaissance du genre et aujourd'hui il est choqué que la SF populaire n'intéresse personne.
La SF a acquis une image intellectualisante qui a repoussé son public populaire traditionnel. En tout cas c'est ce qu'il dit. Je ne suis pas loin d'être d'accord avec ça.
A part avec les mots que tu as omis dans ta traduction "maintenant qu'ils le sont", je suis assez d'accord moi aussi. Parce que la volonté d'avoir une image intellectuelle est un fait et une des causes du non-renouvellement d'une partie du lectorat, mais la reconnaissance académique est loin d'être acquise. Même aux USA....