Angle mort n° 7
Modérateurs : Estelle Hamelin, Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Angle mort n° 7
Le septième numéro d'Angle mort vient de sortir. Au programme, des nouvelles de Kij Johnson, Thomas Day, Kelly Link et Ian McDonald.
L'édito
Présentation des nouvelles :
Sans prétendre même à une ébauche de réponse, notre sélection pour ce numéro se compose de quatre nouvelles qui offrent chacunes une attache résolument singulière au genre et au présent.
Dans Poneys, Kij Johnson dissimule une cruelté extrême sous le couvert de l’enfance innocente. Cette espèce de réactualisation de Sa Majesté des mouches pour la génération Coca/Barbie aura valu le prix Nebula 2011 à son auteur, qui décidément les collectionnent.
Suit Sept secondes pour devenir un aigle de Thomas Day, une nouvelle engagée, forcément, qui entache le rêve américain de désillusion et d’injustice. Au programme : violence et leçons de vie appliquées dans une démonstration d’extrêmisme dérangeante de désespoir.
À l’inverse, Kelly Link nous envoûte avec une atmosphère à la fois surréelle et hyper-réaliste dans La plupart de mes amis se composent d’eau aux deux tiers. Un texte étrange, poétique et fondamentalement humain qui reflète le sentiment de solitude et de perte de repères de notre génération.
Pour clôre en beauté, Ian McDonald nous invite à Une révolte astucieuse et courtoise des morts, savante SF prospective qui conjugue l’actualité technosociale (avènement des réseaux sociaux en ligne) et politico-économique (les enjeux de l’Afrique, les révolutions démocratiques), le tout sur un ton humoristique et plein d’espoir.
Quatre auteurs et quatre textes pour combattre l’obsolescence du genre.
La nouvelle de Kij Johnson, "Poneys".
L'édito
Présentation des nouvelles :
Sans prétendre même à une ébauche de réponse, notre sélection pour ce numéro se compose de quatre nouvelles qui offrent chacunes une attache résolument singulière au genre et au présent.
Dans Poneys, Kij Johnson dissimule une cruelté extrême sous le couvert de l’enfance innocente. Cette espèce de réactualisation de Sa Majesté des mouches pour la génération Coca/Barbie aura valu le prix Nebula 2011 à son auteur, qui décidément les collectionnent.
Suit Sept secondes pour devenir un aigle de Thomas Day, une nouvelle engagée, forcément, qui entache le rêve américain de désillusion et d’injustice. Au programme : violence et leçons de vie appliquées dans une démonstration d’extrêmisme dérangeante de désespoir.
À l’inverse, Kelly Link nous envoûte avec une atmosphère à la fois surréelle et hyper-réaliste dans La plupart de mes amis se composent d’eau aux deux tiers. Un texte étrange, poétique et fondamentalement humain qui reflète le sentiment de solitude et de perte de repères de notre génération.
Pour clôre en beauté, Ian McDonald nous invite à Une révolte astucieuse et courtoise des morts, savante SF prospective qui conjugue l’actualité technosociale (avènement des réseaux sociaux en ligne) et politico-économique (les enjeux de l’Afrique, les révolutions démocratiques), le tout sur un ton humoristique et plein d’espoir.
Quatre auteurs et quatre textes pour combattre l’obsolescence du genre.
La nouvelle de Kij Johnson, "Poneys".
ah, "notre" génération a un sentiment de solitude et une perte de repères ? On me dit jamais rien à moi ! (mais en fait je ne sais même pas si je suis concernée, je ne connais pas la génération de l'auteur de la présentation et si ça se trouve on n'est pas du tout de la même)
Par ailleurs, c'est quoi la génération Coca/Barbie ? Mes grand-parents connaissaient... Est-ce la même que "notre génération" ?
J'ose pas demander pour cruelté, si ça se trouve c'est un vrai mot et moi une ignare.
(les textes sont sûrement très bien, mais j'ai rarement vu des présentations aussi grandiloquentes pour si peu de signification)
Par ailleurs, c'est quoi la génération Coca/Barbie ? Mes grand-parents connaissaient... Est-ce la même que "notre génération" ?
J'ose pas demander pour cruelté, si ça se trouve c'est un vrai mot et moi une ignare.
(les textes sont sûrement très bien, mais j'ai rarement vu des présentations aussi grandiloquentes pour si peu de signification)
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
toi aussi tu as sorti ton déambulateur ?Sand a écrit :(les textes sont sûrement très bien, mais j'ai rarement vu des présentations aussi grandiloquentes pour si peu de signification)
plus sérieusement, je te trouve un poil dure sur ce coup là.
L'édito m'interpelle sur la partie suivante, faisant écho aux interrogations de Lem sur le CC, ou à celles de Yann ici-même.
à force de l'entendre répéter, il y a forcément un moment où ça devient signifiant, même si je ne partage pas le diagnostic.Un des succès de la Nouvelle Esthétique, c’est de parvenir à capturer une partie de cette essence, par toutes petites touches incomplètes et éparses...
...
Et c’est là que la science-fiction a échoué...
...
Un écart d’autant plus embarrassant qu’on aime à répéter que la science-fiction ne traite pas du futur mais du présent. Mais que dit-elle aujourd’hui de si contemporain qui aurait été inconcevable ou incongru dix, vingt ou même quarante ans auparavant ? Où y trouver l’apport inédit de notre culture numérique, du contexte socioéconomique, des dernières avancées de la science ?
...
La SF n’a pas suivi. Elle n’est pas à la page du nouveau vocabulaire, ni des nouveaux concepts qui perméent notre vie. Sur ce plan, pratiquement aucun auteur francophone ne tire son épingle du jeu et les anglo-saxons qui s’en sortent mieux (on pense à Charles Stross, Vernor Vinge ou Ian McDonald), principalement des geeks, ingénieurs ou scientifiques, tendent vers une SF plus technique et souvent très pointue, trop pour le lecteur lambda.
D'où la question sous-jacente qui va encore m'attirer tout un tas d'amis : est-ce que le dispositif éditorial de SF francophone est adapté à l'identification et à la promotion de cet type de SF ? Et est-ce qui est attendu par les lecteurs ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
tu sais, l'effet "boule de neige" nécessite de la neige...Sand a écrit :je n'ai qu'un mot à t'adresser au sujet de cet argument : "croissance"MF a écrit :à force de l'entendre répéter, il y a forcément un moment où ça devient signifiant, même si je ne partage pas le diagnostic.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Surtout ne pas oublier de mettre le caillou au milieu, secret de la victoire!MF a écrit :tu sais, l'effet "boule de neige" nécessite de la neige...Sand a écrit :je n'ai qu'un mot à t'adresser au sujet de cet argument : "croissance"MF a écrit :à force de l'entendre répéter, il y a forcément un moment où ça devient signifiant, même si je ne partage pas le diagnostic.
Oncle Joe
http://www.youtube.com/watch?v=LnK7pa_4TdYLensman a écrit :Surtout ne pas oublier de mettre le caillou au milieu, secret de la victoire!MF a écrit :tu sais, l'effet "boule de neige" nécessite de la neige...Sand a écrit :je n'ai qu'un mot à t'adresser au sujet de cet argument : "croissance"MF a écrit :à force de l'entendre répéter, il y a forcément un moment où ça devient signifiant, même si je ne partage pas le diagnostic.
Oncle Joe
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
je n'ai pas relevé la superbe faute d'accord, pourtant. Je m'estime gentille.MF a écrit : plus sérieusement, je te trouve un poil dure sur ce coup là.
my point exactly : la répétition ne crée par la matière.MF a écrit :tu sais, l'effet "boule de neige" nécessite de la neige...Sand a écrit :je n'ai qu'un mot à t'adresser au sujet de cet argument : "croissance"MF a écrit :à force de l'entendre répéter, il y a forcément un moment où ça devient signifiant, même si je ne partage pas le diagnostic.
A part ça quand j'entends Nouvelle Esthétique, j'entends Art Nouveau, Nouveau Roman et Nouvelle Vague. Des trucs caractéristiques, mais qui n'ont pas dépassé leur époque. Franchement pas ce que je souhaite à la SF...
C'est sympa : Angle Mort est une des seules revues francophone à prendre de vrais risques éditoriaux et on chicane encore sur deux trois mots mal choisis... Bon on se réveille ; il y a du Mac Donald dans ce numéro, du Kij Johnson (du KIJ JOHNSON !) et du Kelly Link <3 dans ce numéro...
On se réjouit !
(je n'oublie pas Thomas Day, mais il n'a pas besoin d'être traduit pour exister en français)
On se réjouit !
(je n'oublie pas Thomas Day, mais il n'a pas besoin d'être traduit pour exister en français)
Publier des auteurs connus, oui c'est sûr, c'est du risque éditorial de compétition. Il faut se cotiser pour acheter un Truck nuts à Angle Mort.
Après, on m'excusera d'apprécier que les revues littéraires soient dans un français correct et si possible compréhensible, plutôt qu'un mot inventé, un cliché tellement labouré qu'on pourrait y faire pousser des patates et une faute toutes les quelques phrases. Je ne dois pas être de la bonne génération.
Après, on m'excusera d'apprécier que les revues littéraires soient dans un français correct et si possible compréhensible, plutôt qu'un mot inventé, un cliché tellement labouré qu'on pourrait y faire pousser des patates et une faute toutes les quelques phrases. Je ne dois pas être de la bonne génération.
Tu n'es peut-être pas juste de bonne humeur ?Sand a écrit :Publier des auteurs connus, oui c'est sûr, c'est du risque éditorial de compétition. Il faut se cotiser pour acheter un Truck nuts à Angle Mort.
Après, on m'excusera d'apprécier que les revues littéraires soient dans un français correct et si possible compréhensible, plutôt qu'un mot inventé, un cliché tellement labouré qu'on pourrait y faire pousser des patates et une faute toutes les quelques phrases. Je ne dois pas être de la bonne génération.
Tu n'es peut-être juste pas de bonne humeur ?Sand a écrit :Publier des auteurs connus, oui c'est sûr, c'est du risque éditorial de compétition. Il faut se cotiser pour acheter un Truck nuts à Angle Mort.
Après, on m'excusera d'apprécier que les revues littéraires soient dans un français correct et si possible compréhensible, plutôt qu'un mot inventé, un cliché tellement labouré qu'on pourrait y faire pousser des patates et une faute toutes les quelques phrases. Je ne dois pas être de la bonne génération.