Parution VO : Anthology of European SF
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- bormandg
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Si tant est qu'on puisse la classer comme auteur français...
Classe-t-on aux Etats-Unis Gernsback comme auteur luxembourgeois?
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"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
C'est pas faux : si elle est née aux USA et écrit en anglais, j'avoue que j'ai du mal à voir comment la classer objectivement comme une auteure française.bormandg a écrit :Si tant est qu'on puisse la classer comme auteur français...
(De même que j'imagine que personne n'aurait comme idée de me classer en auteure italienne, même si j'en ai la nationalité...)
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Elle est née à Londres de parents français.
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Elle est française, vit à Paris, et c'est un auteur[1]. Et elle parle français sans accent particulier.
Mais elle est − littérairement parlant − anglophone, ne publie pas en France (uniquement des traductions, faites par d'autres, de ses bouquins publiés aux US), et généralement est une inconnue ici (on l'a vue aux Imaginales une année, dans une rencontre sur le thème « publier aux États-Unis », où j'ai appris son existence).
En soi, que la France soit représentée par elle ne me choque pas, mais c'est un peu vain d'espérer faire une antho avec des gens de pays linguistiquement et culturellement divers, et donc d'ouvrir un peu les horizons des lecteurs, en n'ayant les moyens que d'y faire figurer des auteurs linguistiquement (et donc, à mon avis, culturellement) proches de, si ce n'est intégrés à, la sphère anglo-américaine.
(dit autrement, le fait qu'on habite physiquement un lieu ne signifie plus que sa sphère de participation culturelle primaire soit celle de ce lieu − lire à ce sujet, si l'on en a envie[2], Eastern Standard Tribe de C. Doctorow.)
C'est le même problème que Dimension Suisse qui, si je me souviens, avait une immense majorité (ou une totalité ?) de Suisses francophones.
[1] ou une autrice, auteure, écrivaine, as you like it.
[2] parce qu'au-delà de l'idée de base très sympa, le bouquin est très moyen.
Mais elle est − littérairement parlant − anglophone, ne publie pas en France (uniquement des traductions, faites par d'autres, de ses bouquins publiés aux US), et généralement est une inconnue ici (on l'a vue aux Imaginales une année, dans une rencontre sur le thème « publier aux États-Unis », où j'ai appris son existence).
En soi, que la France soit représentée par elle ne me choque pas, mais c'est un peu vain d'espérer faire une antho avec des gens de pays linguistiquement et culturellement divers, et donc d'ouvrir un peu les horizons des lecteurs, en n'ayant les moyens que d'y faire figurer des auteurs linguistiquement (et donc, à mon avis, culturellement) proches de, si ce n'est intégrés à, la sphère anglo-américaine.
(dit autrement, le fait qu'on habite physiquement un lieu ne signifie plus que sa sphère de participation culturelle primaire soit celle de ce lieu − lire à ce sujet, si l'on en a envie[2], Eastern Standard Tribe de C. Doctorow.)
C'est le même problème que Dimension Suisse qui, si je me souviens, avait une immense majorité (ou une totalité ?) de Suisses francophones.
[1] ou une autrice, auteure, écrivaine, as you like it.
[2] parce qu'au-delà de l'idée de base très sympa, le bouquin est très moyen.
> /dev/null
- bormandg
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AMA je ne suis même pas sûr que le fait qu'elle habite à Paris ait été pris en compte, comme le prouve l'attribution de la nationalité finlandaise à Hannu Rajaniemi, qui vit à EdinburghFifokaswiti a écrit :Elle est française, vit à Paris, et c'est un auteur[1]. Et elle parle français sans accent particulier.
Mais elle est − littérairement parlant − anglophone, ne publie pas en France (uniquement des traductions, faites par d'autres, de ses bouquins publiés aux US), et généralement est une inconnue ici (on l'a vue aux Imaginales une année, dans une rencontre sur le thème « publier aux États-Unis », où j'ai appris son existence).
En soi, que la France soit représentée par elle ne me choque pas, mais c'est un peu vain d'espérer faire une antho avec des gens de pays linguistiquement et ]culturellement divers, et donc d'ouvrir un peu les horizons des lecteurs, en n'ayant les moyens que d'y faire figurer des auteurs linguistiquement (et donc, à mon avis, culturellement) proches de, si ce n'est intégrés à, la sphère anglo-américaine.
(dit autrement, le fait qu'on habite physiquement un lieu ne signifie plus que sa sphère de participation culturelle primaire soit celle de ce lieu − lire à ce sujet, si l'on en a envie[2], Eastern Standard Tribe de C. Doctorow.)
Mais lui écrit parfois en finnois....
AMA c'est un problème différent.Fifokaswiti a écrit :C'est le même problème que Dimension Suisse qui, si je me souviens, avait une immense majorité (ou une totalité ?) de Suisses francophones.
[HS]
I DO NOT LIKE That you exclude women from the quality of AUTEUR, as if their writing was different or inferior.Fifokaswiti a écrit : [1] ou une autrice, auteure, écrivaine, as you like it.
Quand un terme de métier, d'occupation, a un GENRE donné (masculin pour "auteur", féminin pour "estafette") qui n'exclut pas que cette occupation puisse être exercée par des individus de SEXE quelconque, on emploie la méthode latine qui est de déclarer qu'on a un terme épicène. Prétendre créer un terme différent pour les personnes dont le sexe ne correspond pas au genre du nom revient à prétendre que leur activité est différente (inférieure). Je ne le supporte pas.[/HS]
Comme hélas d'autres même réalisés d'une manière plus correcte, c.a.d. en cherchant une participation vraiment locale (je pense à celui de 2007 pour lequel il n'y avait eu que deux textes proposés par des français, et le mien était celui dont l'anglais était le moins mauvais, ce qui n'est pas un critère de choix valable).Fifokaswiti a écrit : [2] parce qu'au-delà de l'idée de base très sympa, le bouquin est très moyen.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
bormandg a écrit : I DO NOT LIKE That you exclude women from the quality of AUTEUR, as if their writing was different or inferior.
Quand un terme de métier, d'occupation, a un GENRE donné (masculin pour "auteur", féminin pour "estafette") qui n'exclut pas que cette occupation puisse être exercée par des individus de SEXE quelconque, on emploie la méthode latine qui est de déclarer qu'on a un terme épicène. Prétendre créer un terme différent pour les personnes dont le sexe ne correspond pas au genre du nom revient à prétendre que leur activité est différente (inférieure). Je ne le supporte pas.[/HS]
auteurE ou autrice ou écrivaine ou ce qu'on veut signale simplement le sexe féminin de la personne, ce qui peut être utile pour accorder correctement les pronoms en d'autres circonstances. Si tu as un biais qui fait que tu confonds ce signalement avec une signification de différence ou d'infériorité, c'est ton problème, pas celui de la personne qui s'exprime.
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[HS puisque cette discussion ne porte pas sur le sujet du fil et qu'il y aurait lieu d'ouvrir un fil de sémantique}]
L'accord des pronoms, adjectifs et autres déterminants se fait avec le nom de fonction qui a un GENRE parfaitement déterminé; vouloir insister sur le SEXE de la personne qui exerce a fonction revient à NIER LA FONCTION ou à lui attribuer une caractéristique sexuelle. Il peut y avoir problème si on veut parler de la personne HORS FONCTION.Autrement dit lui ENLEVER le droit de la remplir. [/HS]auteurE ou autrice ou écrivaine ou ce qu'on veut signale simplement le sexe féminin de la personne, ce qui peut être utile pour accorder correctement les pronoms en d'autres circonstances. Si tu as un biais qui fait que tu confonds ce signalement avec une signification de différence ou d'infériorité, c'est ton problème, pas celui de la personne qui s'exprime.
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- bormandg
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Féminiser une fonction signifie en profondeur la séparer en deux fonctions différentes, une pour les mâles et une AUTRE pour les femelles.Sand a écrit :Aux dernières nouvelles féminiser une fonction n'est pas la nier ni attenter à son honneur.
Mais il faut peut-être avoir un esprit qui ne considère pas que le féminin soit dévalorisant pour comprendre cela.
Et constater que la langue courante inclut cette dévalorisation du féminin n'est pas une approbation de la chose. Malheureusement la féminisation est une aggravation de cet état de fait, pas une correction.
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Y'a un aspect un peu pervers à ne pas féminiser la fonction au prétexte que la valeur d'une fonction est attachée au terme masculin.
Il me semble que c'est différent du cas de "préfète" ou "pharmacienne" qui désignaient la femme du préfet ou du pharmacien, d'où l'usage de Madame le préfet, pour distinguer, par exemple.
Autrement dit, ce n'est pas que la féminisation soit une dévalorisation dans ces cas, mais la féminisation désignait autre chose que la fonction.
Il me semble que c'est différent du cas de "préfète" ou "pharmacienne" qui désignaient la femme du préfet ou du pharmacien, d'où l'usage de Madame le préfet, pour distinguer, par exemple.
Autrement dit, ce n'est pas que la féminisation soit une dévalorisation dans ces cas, mais la féminisation désignait autre chose que la fonction.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- bormandg
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Bonne remarque, qui AMA apporte de l'eau à mon moulin: il y a effectivement des cas où la féminisation* correspond à une fonction différente.
* au fait: féminisation au SEUL sens de passage au GENRE féminin, pas au sens d'application au SEXE féminin. Mélanger ces deux emplois du terme est, peut-être, la racine de tout le débat.
* au fait: féminisation au SEUL sens de passage au GENRE féminin, pas au sens d'application au SEXE féminin. Mélanger ces deux emplois du terme est, peut-être, la racine de tout le débat.
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- crazy guide
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D'ailleurs, on peut se demander se que cela désigne. Si "pharmacienne" est la simple épouse ou compagne d'un pharmacien (qui, lui, a un diplôme qui lui permet de porter ce titre) n'y a-t-il pas tromperie ? Après la dame en question peut tout aussi bien être totalement ignorante ne matière de médicaments ! La connaissance n'est pas une MST.Erion a écrit :Y'a un aspect un peu pervers à ne pas féminiser la fonction au prétexte que la valeur d'une fonction est attachée au terme masculin.
Il me semble que c'est différent du cas de "préfète" ou "pharmacienne" qui désignaient la femme du préfet ou du pharmacien, d'où l'usage de Madame le préfet, pour distinguer, par exemple.
Autrement dit, ce n'est pas que la féminisation soit une dévalorisation dans ces cas, mais la féminisation désignait autre chose que la fonction.
En plus quand c'est madame qui a le diplôme quel titre donnera-t-on à son époux/compagnon ? pharmacien ?
Même principe pour l'autre exemple : préfète !!!
- bormandg
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Autant dire qu'aussi longtemps qu'on n'aura pas déconnecté COMPLETEMENT le GENRE des mots des questions de SEXE avec une explication complète de l'EPICENE et son usage systématique, on continuera à accumuler les monstruosités.
Et les sexistes pro-féminisation continueraient à trouver qu'un homme soit une sentinelle, une estafette...?
Et les sexistes pro-féminisation continueraient à trouver qu'un homme soit une sentinelle, une estafette...?
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