MF a écrit :GillesDumay a écrit :L'incapacité du lectorat SF (et n'y voyez aucune attaque contre quiconque, juste un constat) à se rassembler autour de 2 ou 3 titres-phares par an, empêche bien des projets de voir le jour dans les maisons qui ont une certaine culture de la SF, payent correctement leurs traducteurs et savent comment le genre fonctionne.
n'y voit l'attaque de quiconque, mais en l'absence d'un appareil critique qui toucherait ce lectorat et le fédèrerait, ça ne risque pas d'arriver
loin de moi l'idée de taper sur bifrost ou galaxies (ils font ça très bien eux-mêmes sans mon aide ^^), mais quand tu additionnes le nombre de leurs abonnés et/ou lecteur, et que tu divises par le nombre de "bonnes critiques"
(1), tu dois probablement arriver au chiffre moyen des ventes des collections spécialisées
le bouche-à-oreille et les agrégations de blog ne peuvent se substituer à une critique "professionnelle", portée par des professionnels ; il y a bien sur des exceptions, comme d'habitude : Spin doit en être une...
c'est là que l'on se prend à regretter que Serge Lehman, par exemple
(2),ne puisse faire une intervention périodique dans Le Monde (ou tout autre support périodique de réputation)
Si j'ai compris ce que tu as dit et ai pensé la même chose... ça doit surement être vrai
Il y a deux types de lecteurs :
- les gens comme ma mère qui chronique pour les Vagabonds : quand elle ne reçoit pas de SP, elle achète des nouveautés en grand format et elle lit, elle lit, elle lit...
- et des gens comme moi : les petits lecteurs (pour des tas de raisons, comme le fait que je suis malvoyante et que j'ai envie d'avoir du temps pour les séries télé et les jeux vidéo, activités qui n'intéressent pas ma petite mère).
Pourquoi je cause de ça ?
Parce que ce sont les petits lecteurs qui pourraient faire le différence sur certains titres.
Grosso modo, je lis ce que ma mère me conseille. Et, au fil du temps... elle, grosse lectrice, trouve de moins en moins de choses... alors que les titres s'accumulent, se multiplient...
Le gros lecteur (le nombre de ventes minimum) continue parce qu'il préfère la lecture au reste.
Le petit lecteur, lui, passe plus de temps sur GoT et Justified.
Ni ma mère ni moi ne sommes anglophones.
Si un appareil critique nous disait que tel truc, c'est vraiment de la balle et qu'il faut qu'on le lise, on le ferait... mais, là, de titres en titres qui ronronnent...
Dernier livre que j'ai refermé : Rainbow Warriors (Ayerdhal).
Prochain que je vais ouvrir : Porcelaine (Faye).
Pourquoi ces deux ? Parce qu'ils sont sortis du lot des échos, que tout le monde en dit du bien.
Je n'ouvrirai probablement pas la Longue Terre alors que j'adore Pratchett parce que les gens ont l'air déçu.
Bref, il y a des choses à faire... en pensant au petit lecteur, celui qui n'est pas un intellectuel, celui qui lit peu et referme le livre dès le premier chapitre si ça le gonfle.
Ce lecteur, un peu méprisé parce qu'il ne doit pas être bien fufute, on pourrait lui proposer des nouvelles de tous ces auteurs anglosaxons qu'il ne peut pas lire en VO.
De la nouvelle et pas de gros pavés de 500 ou 1.000 pages parce qu'il n'y a que 24 heures dans une journée...
Bon, voilà, c'était pour dire parce que je trouve la discussion intéressante et que j'ai compris, au fil du temps, qu'étant une matheuse et pas une littéraire, certains littéraires ne pensaient pas à me vendre leur came