Joel Lane (1963-2013)

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JDB
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Joel Lane (1963-2013)

Message par JDB » mar. nov. 26, 2013 7:16 pm

J'apprends le décès de Joel Lane, un écrivain que j'admirais profondément, dont j'ai eu le privilège de traduire deux nouvelles et que je ne désespérais pas de faire mieux connaître aux lecteurs français.
Discret, doucement ironique, tendre et compatissant avec ses personnages, lucide sur l'évolution de son pays, maître d'une langue extrêmement poétique, possédant à merveille le langage du fantastique, dans la lignée d'auteurs comme Arthur Machen et Ramsey Campbell, il avait construit depuis ses débuts dans les années 1970 une oeuvre extrêmement cohérente, surtout composée de nouvelles -- une forme dont il était un des plus ardents défenseurs.
Il laisse quatre recueils excellents: The Earth Wire (Egerton Press, 1994), The Lost District (Night Shade Books, 2006), The Terrible Changes (Ex Occidente Press, 2009) et Where Furnaces Burn (PS Publishing, 2012), récemment couronné d'un World Fantasy Award; une extraordinaire novella fantastique, The Witnesses Are Gone (PS Publishing, 2009); deux romans de littérature générale, From Blue to Black (Serpent's Tail, 2000) et The Blue Mask (Serpent's Tail, 2003); et de nombreux recueils de poèmes et anthologies.
De lui, ont été traduits en français deux nouvelles, "La Grille de la douleur" ("The Pain Barrier", in La Petite Mort, Ellen Datlow, éd., Albin Michel, 1998) et "Griffures" ("Scratch", in Contes du chat pervers, Ellen Datlow, éd., J'ai lu, 1999), et un essai, "Le quotidien et l'inconnu chez Ramsey Campbell" ("Negatives in Print: The Novels of Ramsey Campbell", in Phénix n° 13, 1988).

Eventually, Jason's name was called and he followed a nurse out through the swing doors. I waited, still drunk but sober in whatever part of me reacted to what was happening. Half an hour later he came back, with fourteen stitches in his forehead. It was past four o'clock. Jason lived in Kidderminster with his parents; he'd had to move back there after losing his job. I took him back to my flat, where he slept like a child. In the morning, I woke up and lay there for a while, looking at him. If anything visited him in the night, I didn't see. He woke up around midday and left soon afterwards, thanking me repeatedly for my help. But somehow, I still felt responsible. Fourteen stitches are not enough.
extrait de "And Some Are Missing", in The Earth Wire.

Que la terre lui soit légère.

JDB
“Miss Judith Lee, vous êtes l’une des choses les plus étranges de ce monde très étrange.”

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