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Les causes de la désaffection pour l'imaginaire en France

Posté : dim. mars 08, 2015 10:14 am
par Fabien Lyraud
J'ai essayé de réfléchir pourquoi les littératures de l'imaginaire marchaient moins bien en France que dans les autres pays développés. Après un mois de réflexion un schéma a fini par se dessiner et j'ai révélé les conclusions de ce travail sur mon blog.
http://propos-iconoclastes.blogspot.fr/ ... ur-de.html

Re: Les causes de la désaffection pour l'imaginaire en Franc

Posté : lun. mars 09, 2015 3:53 pm
par jerome
Fabien Lyraud a écrit :J'ai essayé de réfléchir pourquoi les littératures de l'imaginaire marchaient moins bien en France que dans les autres pays développés. Après un mois de réflexion un schéma a fini par se dessiner et j'ai révélé les conclusions de ce travail sur mon blog.
http://propos-iconoclastes.blogspot.fr/ ... ur-de.html
Euh, comment dire. Beaucoup d'affirmations dans ton papier Fabien mais pas beaucoup de stats ou de sources...

"Le système de valeurs des cultures de l’imaginaire s’oppose de manière frontale aux valeurs de la ruralité. "
T'es sûr ? :-)

Posté : lun. mars 09, 2015 4:28 pm
par Fabien Lyraud
Pour le vivre là où j'habite, oui. L'expérience et l'observation ça donne aussi des enseignements.

Posté : mar. mars 10, 2015 2:34 pm
par PierrePaul
En même temps, ça permet d'être optimiste pour l'imaginaire en France, vu qu'il y a de moins en moins de paysans.

Posté : mer. mars 11, 2015 4:16 pm
par Aldaran
Une idée : apprendre à lire aux bouseux ?
:arrow:

Posté : mer. mars 11, 2015 5:28 pm
par kibu
Et on fait quoi avec les rurbains ?

Posté : jeu. mars 12, 2015 9:57 am
par Florent
"C’est dans le sud ouest et le centre ouest, où l’on trouve les régions les plus rurales en France que l’on a le moins de manifestations consacrées à l’imaginaire."

"Bref on sent une opposition nette entre la culture de l’imaginaire et le monde rural."

"Mais dans ces zones rurales cette même culture va être considérée comme l’ennemi."

Oui d'ailleurs le Festival de la BD d'Angoulême, Le festival Miroirs du Futur de Civray, le Futuroscope de Poitiers, le Salon du Polar de Cognac... Tout cela n'a pas lieu dans le sud ouest, et feu Roland Wagner n'habitait pas à Cognac.

Je rassure tout le monde je ne me lancerai pas dans un débat, je m'inscris dans la lignée de la réponse de Jérôme ça suffira.

Posté : jeu. mars 12, 2015 10:19 am
par Fabien Lyraud
Oui d'ailleurs le Festival de la BD d'Angoulême, Le festival Miroirs du Futurs de Civray, le Futuroscope de Poitiers, le Salon du Polar de Cognac... Tout cela n'a pas lieu dans le sud ouest, et feu Roland Wagner n'habitait pas à Cognac.
Civray : combien d'éditions ?
Cognac : j'ai dis que le genre policier n'était pas frappé d'ostracisme justement par les ruraux.
Angoulême : C'est la BD et pas uniquement l'imaginaire. La BD c'est comme la littérature, il y a la même diversité.
Le Futuroscope : la volonté de quelques élus. Fin 80. Donc les ouvertures commençaient à être possible.

J'ai dis aussi dans mon article que le coeur du problème avec ce rejet des ruraux s'était joué dans les années 70.

Posté : jeu. mars 12, 2015 10:32 am
par Hoêl
Pourtant , La soupe aux choux , plus rural que ça...

Posté : jeu. mars 12, 2015 10:36 am
par Florent
Moui... Ce qui me gêne c'est cette opposition "Centres urbains = progressistes, ouverture d'esprit" et "campagne = conservatisme, repli sur soi", surtout qu'en plus tu fais un rapprochement politique...

"Certes une partie des adeptes de la contre culture étaient très à gauche et il est tentant de penser que les conservateurs ruraux ne partageaient pas leurs valeurs."

"Les valeurs de l’imaginaire c’est le rêve, l’ouverture d’esprit, la curiosité. Les valeurs rurales c’est le travail, le repli sur soi ( à rapprocher des propos d’un éditeur de romans de terroir qui explique que la plupart des auteurs qu’il a publié n’avaient jamais quitté leur village), l’immobilisme, la survie. D’un coté une société en mouvement, de l’autre un monde statique et fermé."

Si je veux être pragmatique, je dirais qu'à l'époque dont tu parles, les ruraux, on va dire les paysans pour être clair, n'avaient pas trop le temps pour se livrer aux activités de l'imaginaire. Quand tu te lèves avant l'aube et que tu te couches après la tombée de la nuit ça laisse peu de temps à l'exploration de l'imaginaire.

Certes, ils passaient toute leur vie au même endroit (sauf pour aller à la guerre) et n'ont peut-être pas grandement contribué à l'évolution de la culture populaire liée à l'imaginaire, de là à présenter les ruraux comme des réactionnaires qui ont peur de tout ce qui est extérieur à leur village et par extension aux domaines de l'imaginaire...

En fait ça me fait un peu penser à un mélange des Schtroumpfs et de La Soupe aux Choux ton article :D

Posté : jeu. mars 12, 2015 10:37 am
par Erion
Juste quelques chiffres :

Taux d'urbanisation au Japon : 66,48%
Part de l'agriculture au Japon : 4,40%

Taux d'urbanisation en France : 77,50%
Part de l'agriculture en France : 3,00 %

Ca va pas être évident de démontrer que le Japon est plus réfractaire à la science-fiction que la France (et ça marche aussi avec la Russie).

Posté : jeu. mars 12, 2015 10:47 am
par Fabien Lyraud
Ce n'est peut être pas clair. Mais dans les années 70, il y avait une résistance des ruraux à la culture de l'imaginaire. A cause de cette résistance rurale qui s'est incarnée à son tour dans une forme de culture ( avec le roman de terroir coeur de la culture populaire des années 80) le développement du genre a pris du retard. Nous sommes à peu près actuellement en ce qui concerne l'évolution de la perception du genre à l'équivalent du début des années 70 chez les anglo-saxons.

Il y a d'une part la réalité de ce que représente le monde rural ( et ce que l'on entend par ruralité, pour moi les petites villes et les territoire dit urbains entrent tout à fait dans le monde rural). La différence entre la ruralité physique et la ruralité des mentalité. Beacoup de gens ont une mentalité rurale sans être agriculteur ou même vivre en zone rurale. Et c'est là le noeud du problème.

Posté : jeu. mars 12, 2015 10:56 am
par Erion
Fabien Lyraud a écrit :Ce n'est peut être pas clair. Mais dans les années 70, il y avait une résistance des ruraux à la culture de l'imaginaire. A cause de cette résistance rurale qui s'est incarnée à son tour dans une forme de culture ( avec le roman de terroir coeur de la culture populaire des années 80) le développement du genre a pris du retard. Nous sommes à peu près actuellement en ce qui concerne l'évolution de la perception du genre à l'équivalent du début des années 70 chez les anglo-saxons.

Il y a d'une part la réalité de ce que représente le monde rural ( et ce que l'on entend par ruralité, pour moi les petites villes et les territoire dit urbains entrent tout à fait dans le monde rural). La différence entre la ruralité physique et la ruralité des mentalité. Beacoup de gens ont une mentalité rurale sans être agriculteur ou même vivre en zone rurale. Et c'est là le noeud du problème.
Comme au Japon... Cf Miyazaki.

Posté : jeu. mars 12, 2015 12:07 pm
par Fabien Lyraud
Erion a écrit :
Fabien Lyraud a écrit :Ce n'est peut être pas clair. Mais dans les années 70, il y avait une résistance des ruraux à la culture de l'imaginaire. A cause de cette résistance rurale qui s'est incarnée à son tour dans une forme de culture ( avec le roman de terroir coeur de la culture populaire des années 80) le développement du genre a pris du retard. Nous sommes à peu près actuellement en ce qui concerne l'évolution de la perception du genre à l'équivalent du début des années 70 chez les anglo-saxons.

Il y a d'une part la réalité de ce que représente le monde rural ( et ce que l'on entend par ruralité, pour moi les petites villes et les territoire dit urbains entrent tout à fait dans le monde rural). La différence entre la ruralité physique et la ruralité des mentalité. Beacoup de gens ont une mentalité rurale sans être agriculteur ou même vivre en zone rurale. Et c'est là le noeud du problème.
Comme au Japon... Cf Miyazaki.
Le Japon c'est une culture différente. Un rapport différent au merveilleux, plus positif. La France c'est à la fois un pays cartésien et catholique où le merveilleux est suspect considéré comme diabolique. Au XVIII éme siècle les almanach de colportage étaient à la fois combattus par le clergé et par les philosophes qui les considéraient comme obscurantistes.
Le Japon c'est aussi un rapport différent à la technologie. Une histoire différente. Ce n'est pas forcément comparable.

Posté : jeu. mars 12, 2015 12:13 pm
par justi
Un article de 1967 qui apporte quelques réponses sur la lecture en milieu rural à cette époque. Enjoy !

http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1967-09-0329-001