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Vive la grève!
Posté : ven. nov. 16, 2007 9:36 am
par rmd
Il parait que la SF parle du futur pour parler du présent. Et que la SF francaise est particulièrement réputée pour son gauchisme. Et pourtant, quand j'essaye de me souvenir d'oeuvres de SF parlant de conflits sociaux, ben euh, je sèche à peu près complètement, y'a guère que "révolte sur la lune" qui me vient à l'esprit.
Vous avez des références d'oeuvres où des conflits sociaux ont une importance certaine ?
Posté : ven. nov. 16, 2007 9:40 am
par Simon
Il en est question aussi dans la trilogie Mars de Robinson. De façon plus vague et rentrant dans le décor dans Perdido Street Station.
Posté : ven. nov. 16, 2007 9:59 am
par Lensman
En vieille SF, il y en a en pas mal.
Par exemple, dans les textes faciles à se procurer,"Le Talon de fer" de Jack London et "Quand le Dormeur s'éveillera" de Wells.
Un texte d'actualité, mais du début du siècle (le XXe...) par le commandant Driant et Arnould Galopin: "La Grève de Demain". Mais c'est un peu moins facile à trouver.
Oncle Joe
Posté : ven. nov. 16, 2007 10:07 am
par kibu
La Lune seule le sait de Johan Heliot.
Posté : ven. nov. 16, 2007 10:11 am
par efelle
Il semble qu'il y a une nouvelle dans le premier tome d'Histoire du Futur d'Heinlein.
Posté : ven. nov. 16, 2007 10:13 am
par rmd
Lensman a écrit :En vieille SF, il y en a en pas mal.
Par exemple, dans les textes faciles à se procurer,"Le Talon de fer" de Jack London et "Quand le Dormeur s'éveillera" de Wells.
London et Wells étaient socialistes à l'époque ou ca voulait dire quelque chose, non ?
Justement, des livres aussi riche politiquement et socialement que "le talon de fer", y'en a eu depuis ?
(qu'on ne me parle pas de la zone du dehors, hein)
Posté : ven. nov. 16, 2007 10:15 am
par rmd
efelle a écrit :Il semble qu'il y a une nouvelle dans le premier tome d'Histoire du Futur d'Heinlein.
Le conflit dans la société d'autoroute ou de tapis roulant, un truc comme ca ? C'est pas récent.
Posté : ven. nov. 16, 2007 10:23 am
par k_tastrof
Je pense comme ça, spontanément à Kid Jesus de Pierre Pelot.
Rempli de références à l'organisation du travail et de la société.
Je me souviens clairement des grands rassemblements de travailleurs, des discours révolutionnaires moins clairement des grèves...
Kt
Posté : ven. nov. 16, 2007 10:35 am
par Nébal
Pas tout jeune non plus, mais ça va encore, Les dépossédés d'Ursula Le Guin.
Sous une forme plus métaphorique, peut-être, I.G.H. de J.G. Ballard (ce qui me fait penser : y'a pas un truc du genre dans Le goût de l'immortalité de Catherine Dufour ?)
Il y a assez souvent des conflits sociaux, d'une forme ou d'une autre, chez Philip K. Dick...
Posté : ven. nov. 16, 2007 10:54 am
par Fred Combo
Je crois me souvenir (mais c'est vague, lu il y a longtemps) une nouvelle de Frederick Pohl sur une mega grève du futur dans un New York sous dôme, dans un des tomes des "annales de la cité".
Posté : ven. nov. 16, 2007 11:44 am
par Papageno
Oui, c'est bizarre, je n'arrive pas a trouver d'exemples flagrant. "Le talon der fer" déjà cité me parait même être un des rare livre a l'esprit "Ouvrier"!(même s'il y en a sûrement d'autres)
A mon avis avis, même de gauche, les préoccupations des auteurs, éditeurs, critiques, et lecteurs de SF, sont assez éloignées de celles du monde ouvrier.
il y a peu d'ouvrier lecteur de SF. Les acteurs de la SF, professionnel ou simple lecteur appartiennent probablement aux classes moyennes - et il y a, au pire, une sorte de mépris, au mieux, de la condescendance - des classes moyennes pour la monde ouvrier (nous on est diplômé). Dans un roman de SF - les personnages vont au bureau pas a l'usine ou sur un chantier et les rares ouvriers (voir techniciens) sont presque toujours des personnages secondaires et sont souvent présenté de manière trés péjorative.
Allez, que ceux qui parmi nous qui ont un diplôme inférieur au bac lève la main- quelques un sans doute, mais ils ne doivent pas être très nombreux. et la SF ressemble a ses acteurs.
Désolé d'être, pour une (et rare fois) assez critique sur le monde de la SF.
Posté : ven. nov. 16, 2007 11:54 am
par Lensman
En fait, il y a un très grand nombre de récits de révolutions avec prise de pouvoir par les prolétaires, disons de 1900 à la Seconde guerre mondiale. Sans avoir fait de statistique, je dirais qu'ils sont largement plutôt du côté de la dénonciation ( à cause de la peur d'une révolution bolchévique). Mais il y a des textes "pour".
Les chefs-d'oeuvre sont peu nombreux: on est dans le domaine de la politique-fiction utilitaire (pour ou contre).
Ce qui fait que ces textes sont fort justement oubliés, sauf de maniaques comme moi, dont ils encombrent les étagères.
Oncle Joe
Posté : ven. nov. 16, 2007 12:04 pm
par Papageno
il y a un très grand nombre de récits de révolutions avec prise de pouvoir par les prolétaires, disons de 1900 à la Seconde guerre mondiale
Ne serais pas, parce que, disons entre 1900 et 1940, le monde ouvrier est a la fois plus nombreux et plus puissant qu'aujourd'hui ?
A priori a l'époque on était ouvrier ou bourgeois, c'était simple! non?
Posté : ven. nov. 16, 2007 12:06 pm
par rmd
Papageno a écrit :il y a un très grand nombre de récits de révolutions avec prise de pouvoir par les prolétaires, disons de 1900 à la Seconde guerre mondiale
Ne serais pas, parce que, disons entre 1900 et 1940, le monde ouvrier est a la fois plus nombreux et plus puissant qu'aujourd'hui ?
Et la SF de l'époque, c'était de la littérature populaire.
Posté : ven. nov. 16, 2007 12:23 pm
par Lensman
Je crois surtout que la raison principale, c'est qu'à l'époque, une révolution communiste était quelque chose que l'on pensait possible dans tous les pays industrialisés. L'arrivée au pouvoir de gouvernement réactionnaires voire franchement fascistes un peu partout s'est souvent faite en réaction à cette perspective... Il est logique que la politique-fiction du temps s'y soit intéressé, le contraire aurait été inexplicable!
Aujourd'hui, personne ne pense que les cheminots de la SNCF vont s'emparer du pouvoir...
Oncle Joe