Une interview sur Milady
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Une interview sur Milady
Isabelle Varange a répondu à quelques questions sur Fantasy.fr à propos du Label Milady. Elle parle des grands formats du Label.
- Qu’attends-tu des grands formats de Milady ?
J’attends des grands formats qu’ils contribuent à développer le lectorat de Fantasy et, de fait, les rayons en librairie. Il y a différents stades de découverte d’un genre, tout comme il y a différents stades de lecture. Ceux qui découvrent le genre aujourd’hui ont les mêmes demandes, les mêmes envies que ceux qui ont découvert le genre il y a vingt ans. Or, la France a vingt ans de retard et la plupart des titres qui pourraient répondre à ces demandes et ces envies n’ont pas été publiés, sauf par Bragelonne. Les titres qui sont publiés aujourd’hui par d’autres éditeurs sont certes très intéressants pour des lecteurs qui sont déjà des amateurs du genre, mais pour les néophytes, en dehors du rayon jeunesse et de Bragelonne (à quelques exceptions près), ça devient compliqué de trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
Le genre évolue en même temps que les lecteurs et ceux qui écrivent de la Fantasy aujourd’hui ont un recul que leurs prédécesseurs n’avaient pas, un besoin de renouveau. La Fantasy en se pérennisant devient, comme toutes les littératures, une littérature réflexive. (...).
La suite et toute l'interview est ici.
- Qu’attends-tu des grands formats de Milady ?
J’attends des grands formats qu’ils contribuent à développer le lectorat de Fantasy et, de fait, les rayons en librairie. Il y a différents stades de découverte d’un genre, tout comme il y a différents stades de lecture. Ceux qui découvrent le genre aujourd’hui ont les mêmes demandes, les mêmes envies que ceux qui ont découvert le genre il y a vingt ans. Or, la France a vingt ans de retard et la plupart des titres qui pourraient répondre à ces demandes et ces envies n’ont pas été publiés, sauf par Bragelonne. Les titres qui sont publiés aujourd’hui par d’autres éditeurs sont certes très intéressants pour des lecteurs qui sont déjà des amateurs du genre, mais pour les néophytes, en dehors du rayon jeunesse et de Bragelonne (à quelques exceptions près), ça devient compliqué de trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
Le genre évolue en même temps que les lecteurs et ceux qui écrivent de la Fantasy aujourd’hui ont un recul que leurs prédécesseurs n’avaient pas, un besoin de renouveau. La Fantasy en se pérennisant devient, comme toutes les littératures, une littérature réflexive. (...).
La suite et toute l'interview est ici.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Re: Une interview sur Milady
Euh ouais faut ptet pas pousser, y avait de la fantasy en France avant Bragelonne et heureusement.Quelq'un m'a dit a écrit : Or, la France a vingt ans de retard et la plupart des titres qui pourraient répondre à ces demandes et ces envies n’ont pas été publiés, sauf par Bragelonne.
- Virprudens
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Re: Une interview sur Milady
Tiens, d'ailleurs je me posais la question suivante : comment on fait pour rattrapper le retard ?Simon a écrit :Euh ouais faut ptet pas pousser, y avait de la fantasy en France avant Bragelonne et heureusement.Quelq'un m'a dit a écrit : Or, la France a vingt ans de retard et la plupart des titres qui pourraient répondre à ces demandes et ces envies n’ont pas été publiés, sauf par Bragelonne.
- on conserve le rythme actuel, et on en a encore (au moins) pour 20 ans à bouffer de la fantasy en veux-tu en voilà ?
- ou on accelère le rythme, et on en bouffe encore plus (si c'est possible) ?
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- Georges de la Jungle
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Re: Une interview sur Milady
Relis bien la phrase que tu cites : elle n'a pas le sens que tu lui donnes.Simon a écrit :Euh ouais faut ptet pas pousser, y avait de la fantasy en France avant Bragelonne et heureusement.Quelq'un m'a dit a écrit : Or, la France a vingt ans de retard et la plupart des titres qui pourraient répondre à ces demandes et ces envies n’ont pas été publiés, sauf par Bragelonne.
Re: Une interview sur Milady
On peut aussi attendre le train suivant.1Virprudens a écrit :comment on fait pour rattrapper le retard ?
- orcusnf
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Re: Une interview sur Milady
elle n'a pas dit le contraire, elle a juste dit que bragelonne est quasiment le seul éditeur non jeunesse à proposer de la fantasy pour néophyte. Et ça, on le savait tous déjà vu la pauvreté niveau qualité de certains cycles.Simon a écrit :Euh ouais faut ptet pas pousser, y avait de la fantasy en France avant Bragelonne et heureusement.Quelq'un m'a dit a écrit : Or, la France a vingt ans de retard et la plupart des titres qui pourraient répondre à ces demandes et ces envies n’ont pas été publiés, sauf par Bragelonne.
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Re: Une interview sur Milady
La citation exacte est :Georges de la Jungle a écrit :Relis bien la phrase que tu cites : elle n'a pas le sens que tu lui donnes.
S'ils ont les mêmes demandes que les lecteurs d'il y a vingt ans, ils peuvent quand même lire les trucs que lisaient les lecteurs d'il y a vingt ans, qui à l'époque ne lisaient pas Bragelonne, vu que Bragelonne n'existait pas. Donc, ce que dit Simon n'est pas faux. CQFD.Isabelle a écrit :Ceux qui découvrent le genre aujourd’hui ont les mêmes demandes, les mêmes envies que ceux qui ont découvert le genre il y a vingt ans. Or, la France a vingt ans de retard et la plupart des titres qui pourraient répondre à ces demandes et ces envies n’ont pas été publiés, sauf par Bragelonne.
- orcusnf
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ce n'est pas faux, mais ce n'est pas vrai non plus
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- Epikt
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Pas tout à fait.Bruno a écrit :S'ils ont les mêmes demandes que les lecteurs d'il y a vingt ans, ils peuvent quand même lire les trucs que lisaient les lecteurs d'il y a vingt ans, qui à l'époque ne lisaient pas Bragelonne, vu que Bragelonne n'existait pas. Donc, ce que dit Simon n'est pas faux. CQFD.
J'ai bien l'impression que quand Isabelle Varange (qui n'est pas très claire) parle des lecteurs d'il y a vingt ans, elle parle principalement du marché anglosaxon.
Voilà comment j'ai compris son discours :
Il y a une vingtaine d'années ont été écris des bouquins de fantasy - de la BCF même si elle ne cautionne probablement pas cette appellation - d'un style très prisé par les néophytes. Le problème qu'elle soulève, c'est qu'à l'époque ces bouquins n'ont pas été traduits en Français. On se retrouve donc de nos jours avec des romans de fantasy plus récents qui ont intégré une certain intertextualité ainsi qu'une évolution du genre (" Les titres qui sont publiés aujourd’hui par d’autres éditeurs sont certes très intéressants pour des lecteurs qui sont déjà des amateurs du genre ") peu facile d'accès pour le néophyte. Ce serait ce genre de livres que traduiraient principalement les "autres éditeurs", seul Bragelonne propose ces titres accessibles aux lecteurs novices.
Si c'est effectivement ce que Isabelle Varange veut dire (si elle passe dans le coin, ceci est un appel à taper la causette), j'ai du mal à adhérer (vous comprenez alors mon inconfort à devoir "traduire", je vais me faire accuser de sophisme !) :
- la fantasy n'a pas attendu la "BCF" d'il y a 20 ans pour proposer des oeuvres accessibles aux néophytes, et un certain nombre furent traduites. Beaucoup d'entre nous ont commencé la fantasy avec Tolkien, Moorcock ou Vance et ne s'en portent pas plus mal.
- ce discours était très pertinent il y a 10 ans à la création de Bragelonne (qui proposait alors un type de fantasy totalement délaissé par le marché français, qui avait en effet 10 ou 15 ans de retard sur ce créneau) mais de nos jours après 8 ans de publication intensive on ne peut pas affirmer que la fantasy "accessible" manque. Ça serait plutôt l'inverse.
« Je m’en fiche. Dans ma tête je peux aller où je veux. C’est moi qui décide.
Je n’ai qu’à décider, et je peux aller où je veux... Ailleurs, n’importe où. »
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Ah oui, vu comme ça ça change radicalement la perception de la phrase. C'est pas du tout comme ça que j'avais interprété les paroles d'Isabelle.Epikt a écrit :J'ai bien l'impression que quand Isabelle Varange (qui n'est pas très claire) parle des lecteurs d'il y a vingt ans, elle parle principalement du marché anglosaxon.
- Epikt
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Je suis pas vraiment connaisseur, mais n'y a-t-il pas une différence entre de la fantasy de type Goodkind (oui, ceci est de la généralisation grossière) et Robert Jordan ou David Eddings ? Ces derniers mes semblent plus "oldschool", non ? Mais tu dois avoir raison.efelle a écrit :D'autant plus qu'ils ne sont pas ni les seuls, ni les premiers sur le créneau de la BCF : le couple Eddings, Robin Hobb, Tad Williams, Robert Jordan et les donjonneries ont été édités en France avant la création de Bragelonne, non ?
Quoi qu'il en soit si on s'en tient aux dates : oui pour les quatre, en particulier pour Robin Hobb (1998 pour le premier tome de L'assassin Royal, chez Pygmalion) celle qui du lot on associerait le plus à un auteur Bragelonne (mais je sais même plus s'ils en ont au catalogue).
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