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Des nouvelles de Mary Doria Russel

Posté : mar. août 26, 2008 12:56 pm
par jerome
Mary Doria Russel a fait une courte apparition en France il y a quelques années avec Le Moineau de Dieu.

Elle vient de publier aux Etats Unis : Dreamers of the Day.

Elle y revient dans une interview sur le web. Toute l'interview est ici.

"Can you give Apex readers some background on Dreamers of the Day?
Mary Doria Russell: The book got started back in 2001, when Osama bin Laden took credit for 9/11. In his statement, he said the attacks were in part “to avenge the catastrophe of 80 years ago.” Now, not many Americans paid attention to that remark because in our culture, when we say “That’s history,” it’s code for “That’s not important anymore.”

Being an anthropologist, I try to see things from a variety of points of view, so I tried to come up with something awful that happened to Arabs in 1921 and drew a blank. World War I ended in 1918. The Versailles Peace Conference was in 1919… So I thought, Well, maybe bin Laden is rounding? The dreamerscatastrophe was 81 or 82 years ago?

At the time, though, our family had three people slowly dying of terrible diseases and I was still soldiering away on A Thread of Grace, which was a bear to write. So I just filed the 80 Years Ago question away under a mental heading: stuff I’m curious about, but don’t have the time or energy to run down.

Five years, three funerals, one novel, and a couple of new wars later, I had just sent the manuscript for A Thread of Grace to Random House when I came across a reference to the 1921 Cairo Peace Conference, and I did the math: that’s the catastrophe of 80 years ago. In just a few days at a fancy hotel in Cairo, Winston Churchill, Lady Gertrude Bell, T.E. Lawrence and a handful of oil men carved up the Middle East. They invented Iraq, Syria, Saudi Arabia, Palestine, Trans-Jordan – just drew lines on paper and gave these places names and made plans to install puppet governments.

We are still unwinding the damage done in that disastrous week in Cairo. Nearly all wars of the 20th century have their roots in European colonialism. Soldiers and civilians dying today in places like Iraq and Rwanda and Congo and East Timor and on and on – they are all casualties of the conflict that began in August of 1914.

One day, historians may look back call this another Hundred Years War. No end in sight, I’m afraid…
"

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Posté : mer. août 27, 2008 11:14 am
par bormandg
Je vais me ruer sur ce livre; et je rappelle que Le Moineau de Dieu a une suite en anglais qui n'a jamais été traduite et qui le mériterait amplement: Children of God
http://www.steelypips.org/reviews/children.html

Posté : mer. août 27, 2008 12:22 pm
par Lensman
Il est intéressant de voir comme beaucoup d'auteurs reviennent (?) à des conceptions très événementielles de l'histoire ("on aurait du faire ci, ou ça", "on aurait pas dû faire ça", ou "tout ça est arrivé parce que untel a décidé que..." etc) et s'intéressent moins aux conceptions de l'histoire basées sur des tendances fortes.
Evidemment, il est plus difficile d'écrire des romans sur les grande tendances historiques (qu'on adhère à l'idée ou pas), que sur tel ou tel événement, auquel on attribue telle ou telle influence (allez prouver le contraire...). Les grandes tendances, c'est plutôt un défit pour auteur de... science-fiction!
Oncle Joe

Posté : mer. août 27, 2008 1:01 pm
par crazy guide
Lensman a écrit :Il est intéressant de voir comme beaucoup d'auteurs reviennent (?) à des conceptions très événementielles de l'histoire ("on aurait du faire ci, ou ça", "on aurait pas dû faire ça", ou "tout ça est arrivé parce que untel a décidé que..." etc) et s'intéressent moins aux conceptions de l'histoire basées sur des tendances fortes.
Evidemment, il est plus difficile d'écrire des romans sur les grande tendances historiques (qu'on adhère à l'idée ou pas), que sur tel ou tel événement, auquel on attribue telle ou telle influence (allez prouver le contraire...). Les grandes tendances, c'est plutôt un défit pour auteur de... science-fiction!
Oncle Joe
Asimov, who else ?

Posté : mer. août 27, 2008 1:59 pm
par bormandg
Lensman a écrit :Il est intéressant de voir comme beaucoup d'auteurs reviennent (?) à des conceptions très événementielles de l'histoire ("on aurait du faire ci, ou ça", "on aurait pas dû faire ça", ou "tout ça est arrivé parce que untel a décidé que..." etc) et s'intéressent moins aux conceptions de l'histoire basées sur des tendances fortes.
Evidemment, il est plus difficile d'écrire des romans sur les grande tendances historiques (qu'on adhère à l'idée ou pas), que sur tel ou tel événement, auquel on attribue telle ou telle influence (allez prouver le contraire...). Les grandes tendances, c'est plutôt un défi pour auteur de... science-fiction!
Oncle Joe
La querelle entre marxistes convaincus des tendances et événementiels qui constatent (les exemples sont légion) qu'une tendance peut, particulièrement quand elle est incarnée en un ou quelques hommes, être complètement transformée par un accident, est assez peu présente en littérature dans la mesure où la vision tendanciste (pour ne pas écrire tendancieuse tout de suite) donne lieu, dans la quasi-toalité des cas, à des romans très péremptoires (didactiques serait trop gentil). Bien sûr il y des exceptions (Fondation)...
De toute manière la littérature ne saurait prouver l'une ou l'autre des visions de l'histoire; elle peut donner les plus beaux résultats (et l'uchronie en est parsemée) sans que la validité et la certitude de la thèse du caractère événementiel soit le moins du monde avancées ni reculées. Alors laissons le débat entre historiens hors de la discussion littéraire. 8)

Posté : mer. août 27, 2008 2:33 pm
par Lensman
bormandg a écrit : De toute manière la littérature ne saurait prouver l'une ou l'autre des visions de l'histoire; elle peut donner les plus beaux résultats (et l'uchronie en est parsemée) sans que la validité et la certitude de la thèse du caractère événementiel soit le moins du monde avancées ni reculées. Alors laissons le débat entre historiens hors de la discussion littéraire. 8)
Pour tout dire, la littérature ne peut rien prouver du tout, dans aucun domaine que ce soit! Mais sous forme de fiction, elle fait semblant... C'est un peu l'intérêt d'écrire et de lire de la science-fiction, non? On fait comme si... le temps du livre!
Ou je n'ai effectivement rien compris!
Oncle Joe

Posté : jeu. août 28, 2008 11:13 am
par bormandg
Lensman a écrit :
bormandg a écrit : De toute manière la littérature ne saurait prouver l'une ou l'autre des visions de l'histoire; elle peut donner les plus beaux résultats (et l'uchronie en est parsemée) sans que la validité et la certitude de la thèse du caractère événementiel soit le moins du monde avancées ni reculées. Alors laissons le débat entre historiens hors de la discussion littéraire. 8)
Pour tout dire, la littérature ne peut rien prouver du tout, dans aucun domaine que ce soit! Mais sous forme de fiction, elle fait semblant... C'est un peu l'intérêt d'écrire et de lire de la science-fiction, non? On fait comme si... le temps du livre!
Ou je n'ai effectivement rien compris!
Oncle Joe
Entièrement d'accord; il n'empêche que je vomis certains textes à prétentions "probantes", et il y en a. Ou qui font semblant d'afficher de telles prétentions, mais là la mise en abyme pose problème... Je pense en particulier à certaines nouvelles de Silverberg.

Posté : jeu. août 28, 2008 11:40 am
par Lensman
bormandg a écrit :[
n'empêche que je vomis certains textes
Respire bien! du calme!
Oncle Joe