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La science-fiction comme "apocalypse de l'idée"
Posté : jeu. oct. 16, 2008 2:35 pm
par systar
Voici un article
intéressant, bien vu, plutôt convaincant, sur la SF.
Il est écrit par Dominique Doucet, professeur de philosophie ancienne et de philosophie médiévale.
Posté : jeu. oct. 16, 2008 2:44 pm
par Fabien Lyraud
Quand je lis ça :
Le premier paradoxe qui saute aux yeux quand on commence à parler de S.-F. est son nom même.
Mon éducation de linguiste revient au galop. Science fiction est un terme de langue anglaise et dans un mot composé anglais le second terme est le plus important contrairement au langue latine qui elles mettent le premier terme du mot en relief. Donc ce n'est pas paradoxal du tout. Il s'agit d'une fiction (au sens de récit, acception principale chez les anglo saxons et non le sens de mensonge qu'évoquait Serge Lehman dans la préface de Escales sur l'Horizon) basé sur des conjonctures rationnelles. Un imaginaire de la raison.
Pour le reste de l'article je n'ai pas toutes les références en main pour juger mais en ce qui concerne cette analyse linguistique du mot, l'erreur revient souvent.
Posté : jeu. oct. 16, 2008 2:50 pm
par Seb
Le roman n’exprime plus la continuité des possibilités logiques ouvertes par la science et projetées sur le futur, mais la S.-F. devient le lieu ou s’édicte les rêves issus du vertige analogique et que la technoscience peut ou selon certain devrait réaliser
Ça c'est très séduisant.
Posté : jeu. oct. 16, 2008 3:36 pm
par Bouse Bleuâtre
Une machine à fabriquer les mythes qui devient elle-même un mythe ? L'idée est bien sûr intéressante, mais était-il bien nécessaire de convoquer ce pauvre Mircéa Eliade ?
Posté : jeu. oct. 16, 2008 3:45 pm
par systar
Bouse Bleuâtre a écrit :Une machine à fabriquer les mythes qui devient elle-même un mythe ? L'idée est bien sûr intéressante, mais était-il bien nécessaire de convoquer ce pauvre Mircéa Eliade ?
Ou ce pauvre Serge Lehman, qui se retrouve, sans avoir rien demandé, sur un site de théologie?
Dans l'absolu: non, bien sûr.
Mais que veux-tu: la philosophie est un petit village peuplé de vieux barbons qui estiment qu'on est rarement soi-même l'origine absolue d'une idée, et que la citation des plus grands que nous est aussi une politesse de la pensée...
Ce qui passe pour argument d'autorité, ou volonté de name dropping, auprès de certains sera, pour d'autres, la modestie minimale qui consiste à reconnaître qu'on n'est pas soi-même d'une fulgurante originalité dans l'histoire de la pensée quand on avance une idée.
Sans compter que ça augmente la précision du propos. Le mythe compris par Eliade, ce n'est pas forcément la même chose que le mythe compris par Cassirer, ni compris par Heidegger, par exemple. Ni par des anthropologues, ou historiens, etc.
Posté : jeu. oct. 16, 2008 6:34 pm
par Bouse Bleuâtre
systar a écrit :Le mythe compris par Eliade, ce n'est pas forcément la même chose que le mythe compris par Cassirer, ni compris par Heidegger, par exemple. Ni par des anthropologues, ou historiens, etc.
C'est bien ce que je me disais…
Posté : jeu. oct. 16, 2008 6:53 pm
par Papageno
N'empêche qu'il à l'air bien, ce texte.
Je n'ai pas encore tout compris parce que j'ai la comprenette lente.
Mais je vais tacher de relire ça calmement, pour voir si ma première impression se confirme.
Posté : jeu. oct. 16, 2008 7:04 pm
par systar
Papageno a écrit :N'empêche qu'il à l'air bien, ce texte.
Je n'ai pas encore tout compris parce que j'ai la comprenette lente.
Mais je vais tacher de relire ça calmement, pour voir si ma première impression se confirme.
Sans vouloir me la raconter: je peux peut-être expliciter certaines références philo du texte, si besoin... as you wishhh...
(il va notamment assez vite sur les références aux travaux de Serge, je trouve)