une interview de Catherine Dufour
Posté : ven. nov. 21, 2008 8:25 am
Catherine Dufour vient de sortir un recueil aux éditions du Belial : L'accroissement Mathématique du plaisir.
Elle est en interview sur Elbakin :
Petit extrait : "
Luigi : Pour revenir à L'Accroissement mathématique du plaisir en lui-même, j’ai trouvé cela très intimiste (sans aller jusqu’à te psychanalyser). J’ai même parfois eu l’impression d’être un voyeur. Comment tu réagis à ce genre de choses ? Est-ce que cela te fait peur que les gens rentrent dans ton imaginaire à toi ?
Non, pour plusieurs raisons. D’abord parce que jamais personne ne se plante en face de moi en me disant « Là, on voit ton Œdipe ».
Deuxièmement, parce que je ne m’en rends pas tellement compte.
Troisièmement, parce que lire, c’est forcément entrer dans l’intimité de quelqu’un. Il ne faut pas écrire si on refuse cette intrusion. De même, si Britney Spears ne veut pas qu’on montre sa foufoune sur internet, il faut qu’elle mette une culotte. On ne peut pas écrire et, en même temps, tout cacher de son intimité.
Mais le problème est moins aigu qu’il n’y parait parce que l’intimité dévoilée n’est pas la vraie. On grossit des traits, on en pique au voisin, voire on se sert de l’écriture pour régler des comptes. Donc la personne que le lecteur croit distinguer à travers l’écriture est toujours en décalage par rapport à la vraie."
Toute l'interview
Elle est en interview sur Elbakin :
Petit extrait : "
Luigi : Pour revenir à L'Accroissement mathématique du plaisir en lui-même, j’ai trouvé cela très intimiste (sans aller jusqu’à te psychanalyser). J’ai même parfois eu l’impression d’être un voyeur. Comment tu réagis à ce genre de choses ? Est-ce que cela te fait peur que les gens rentrent dans ton imaginaire à toi ?
Non, pour plusieurs raisons. D’abord parce que jamais personne ne se plante en face de moi en me disant « Là, on voit ton Œdipe ».
Deuxièmement, parce que je ne m’en rends pas tellement compte.
Troisièmement, parce que lire, c’est forcément entrer dans l’intimité de quelqu’un. Il ne faut pas écrire si on refuse cette intrusion. De même, si Britney Spears ne veut pas qu’on montre sa foufoune sur internet, il faut qu’elle mette une culotte. On ne peut pas écrire et, en même temps, tout cacher de son intimité.
Mais le problème est moins aigu qu’il n’y parait parce que l’intimité dévoilée n’est pas la vraie. On grossit des traits, on en pique au voisin, voire on se sert de l’écriture pour régler des comptes. Donc la personne que le lecteur croit distinguer à travers l’écriture est toujours en décalage par rapport à la vraie."
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