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Les conseils de Neal Asher pour devenir écrivain.

Posté : jeu. mai 14, 2009 7:14 am
par jerome
Il en parle dans un article en anglais ici.

voici le début :
Quite often, when someone finds out what I do for a living, they tell me they want to write a book. Cynical thoughts then pass through my mind: no, you want to have written a book, you want to be capable of writing a book, you want a bestseller and loads of that apparently easy money washing around the publishing world, to give up the nine-to-five job and be an author. ‘Then write a book,’ is my answer, to which the reply is usually a pained expression.

Posté : jeu. mai 14, 2009 8:00 am
par Hoêl
I wanna be a Rock Star !

Posté : jeu. mai 14, 2009 8:12 am
par Don Lorenjy
Hoêl a écrit :I wanna be a Rock Star !
Then rock the stars !

Posté : jeu. mai 14, 2009 9:50 am
par Katioucha
Rockstar, c'est hypermieux qu'écrivain. Pour draguer, au moins.

Posté : jeu. mai 14, 2009 9:53 am
par Hoêl
Katioucha a écrit :Rockstar, c'est hypermieux qu'écrivain. Pour draguer, au moins.
C'est clair , depuis que j'ai vu Almost Famous , je me demande ce que je suis allé faire dans l'enseignement ! Ah , foutre le feu à sa guitare en jouant Burn comme l'avait fait Blackmore , le pied !

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:34 am
par Katioucha
Oui mais on meurt jeune, aussi. Ca fait réfléchir.

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:36 am
par M le maudit
Katioucha a écrit :Oui mais on meurt jeune, aussi. Ca fait réfléchir.
C'est comme ça que naissent les légendes...

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:38 am
par Virprudens
Ah merde, putain, j'y avais pas pensé : si tu veux être écrivain, écris. Le truc de malade. Merci Neal.

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:44 am
par Erion
Virprudens a écrit :Ah merde, putain, j'y avais pas pensé : si tu veux être écrivain, écris. Le truc de malade. Merci Neal.
Ce qu'il dit est pourtant très vrai. La plupart des gens qui parlent de leur envie d'écrire à un auteur, parlent en fait de leur envie d"avoir publié", pas d'écrire. Ce qui les motive, c'est d'avoir un texte/ouvrage à leur nom.
Le commentaire de Neal Asher est beaucoup plus subtil que ce qu'il paraît. Et fondé hélas, sur une expérience que beaucoup d'auteurs ont vécu.

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:47 am
par Hoêl
M le maudit a écrit :
Katioucha a écrit :Oui mais on meurt jeune, aussi. Ca fait réfléchir.
C'est comme ça que naissent les légendes...
Blackmore a plus de 60 balais , désormais , il fait dans la balade médiévalisante , il aurait pu avoir la décence de mourir électrocuté sur scène en pleine gloire !

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:50 am
par Hoêl
Erion a écrit :
Virprudens a écrit :Ah merde, putain, j'y avais pas pensé : si tu veux être écrivain, écris. Le truc de malade. Merci Neal.
Ce qu'il dit est pourtant très vrai. La plupart des gens qui parlent de leur envie d'écrire à un auteur, parlent en fait de leur envie d"avoir publié", pas d'écrire. Ce qui les motive, c'est d'avoir un texte/ouvrage à leur nom.
Le commentaire de Neal Asher est beaucoup plus subtil que ce qu'il paraît. Et fondé hélas, sur une expérience que beaucoup d'auteurs ont vécu.
Ben toi , je sais pas , mais je me souviens comme hier de la première fois où j'ai vu mon nom sur un bouquin (comme illustrateur , chacun son truc) , j'en ai fait des bonds partout et je ne crois pas avoir été aussi fier de ma vie .

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:50 am
par Virprudens
Je suis d'accord avec toi, Erion. Je n'irais pas jusqu'à dire que son commentaire est subtil (je le trouve plutôt bourrin au contraire) mais il a - malheureusement - raison d'enfoncer le clou. Parce que, ouais, écrire c'est un putain de boulot, ça prend du temps, ça bouffe de la ressource, ça nique le système, c'est jamais fini, c'est jamais parfait, c'est ingrat, le retour sur investissement est quasi-nul, mais tout le truc est d'arrêter de rêvasser, de se sortir les doigts du cul (ça faisait longtemps que le l'avait pas sortie celle-là, ça me démangeait) et de se mettre au boulot.
Et ceux qui n'y arrive pas, ceux qui veulent et ne peuvent pas (parce qu'ils ne trouvent pas le temps, préfèrent boire de la bière devant la télé, critiquer aigrement ceux qui font des trucs, eux, ces enfoirés de batards qui bossent) finissent un peu aigris, et crachent à la gueule de tout le monde.
Mon intervention, Erion, était un concentré typique d'aigreur.

Posté : jeu. mai 14, 2009 10:53 am
par Roland C. Wagner
Hoêl a écrit :Ben toi , je sais pas , mais je me souviens comme hier de la première fois où j'ai vu mon nom sur un bouquin (comme illustrateur , chacun son truc) , j'en ai fait des bonds partout et je ne crois pas avoir été aussi fier de ma vie .
Ben moi je me suis demandé quand le chèque avec la deuxième partie de l'avance allait arriver.

Posté : jeu. mai 14, 2009 11:03 am
par Erion
Virprudens a écrit :Je suis d'accord avec toi, Erion. Je n'irais pas jusqu'à dire que son commentaire est subtil (je le trouve plutôt bourrin au contraire) mais il a - malheureusement - raison d'enfoncer le clou. Parce que, ouais, écrire c'est un putain de boulot, ça prend du temps, ça bouffe de la ressource, ça nique le système, c'est jamais fini, c'est jamais parfait, c'est ingrat, le retour sur investissement est quasi-nul, mais tout le truc est d'arrêter de rêvasser, de se sortir les doigts du cul (ça faisait longtemps que le l'avait pas sortie celle-là, ça me démangeait) et de se mettre au boulot.
Ce n'est pas ce à quoi fait référence Neal Asher. Les gens qui disent avoir envie d'écrire, c'est qu'il rêvent de l'image de l'auteur.
Le trip sur "écrire c'est un putain de boulot", c'est une autre fiction. On fait ça parce qu'on aime ça, ou parce qu'on ne sait faire que ça, mais le mythe de l'écrivain qui souffre, ça me fait rire. La différence entre l'ouvrier de la mine de sel et l'écrivain, c'est que le premier n'a pas le choix, le second si. Tout le reste, c'est uniquement des règles qu'il s'impose, mais la diversité entre les écrivains est énorme, on a tous un rapport spécifique à la difficulté (dans mon cas, je considère qu'écrire est facile si l'on sait ce que l'on veut, mais savoir ce que l'on veut est très complexe et demande énormément de travail).
En revanche, quand on discute avec des wannabe auteurs, ils sont prêts à admettre la difficulté, ils voient même quelque chose de bien dans l'image de l'auteur qui souffre, mais s'ils pouvaient s'épargner tout ça, et avoir déjà le bouquin tout fait, ca leur conviendrait. Ils répondraient à des interviews, seraient invités dans les festivals, boiraient tard dans des roomparties. Ils voient l'écriture comme une manière d'échapper à ce qu'ils n'ont pas choisi, comme une fuite, une manière de changer d'avatar.
C'est toujours mieux de se dire "si j'avais fait ce choix-là, je serais heureux". Mais faire un choix est difficile.

Posté : jeu. mai 14, 2009 11:09 am
par Virprudens
Erion a écrit :
Virprudens a écrit :Je suis d'accord avec toi, Erion. Je n'irais pas jusqu'à dire que son commentaire est subtil (je le trouve plutôt bourrin au contraire) mais il a - malheureusement - raison d'enfoncer le clou. Parce que, ouais, écrire c'est un putain de boulot, ça prend du temps, ça bouffe de la ressource, ça nique le système, c'est jamais fini, c'est jamais parfait, c'est ingrat, le retour sur investissement est quasi-nul, mais tout le truc est d'arrêter de rêvasser, de se sortir les doigts du cul (ça faisait longtemps que le l'avait pas sortie celle-là, ça me démangeait) et de se mettre au boulot.
Ce n'est pas ce à quoi fait référence Neal Asher. Les gens qui disent avoir envie d'écrire, c'est qu'il rêvent de l'image de l'auteur.
Bon, je vois que décidement tu veux toujours avoir raison, et quand on te tend la main tu la rejettes. OK.
Simplement, et je cite : "It is hard work; a lot of practise, determination, slogging away and never giving up." Faut lire jusqu'au bout, pas se contenter du premier paragraphe.