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orcusnf a écrit :Mais je suis le seul à aimer dr bloodmoney ?

Non, il est remarquable!
Et pareil, un camarade s'est inquiété de la non-mention du "Dieu venu du Centaure" ("Les trois stigmates de Palmer Eldrich" en amerloque, je crois), autre texte extraordinaire.

D'ailleurs, on devrait plutôt chercher le plus MAUVAIS roman de Dick. Pour ma part, j'ai un souvenir très lointain (pour vous faire peur, je l'ai lu quand il est sorti en France...), mais très mauvais, de "Message de Frolix 8". Il faudrait peut-être que je le relise... Vos avis?
Oncle Joe

ça existe un mauvais texte de dick ?

Les plus mau... les moins bons ? En ce qui me concerne, Les Pantins cosmiques, Docteur Futur, Mensonges et Cie et L'Invasion divine.

Mais tout est relatif, hein...

Je ne me souviens pas spécialement de Message de Frolix 8... Donc médiocre, on va dire...

J'avais trouvé Dr Futur gentillet, sans plus, et la trilogie divine assez gonflante.
Avec la quantité de textes, tout ne pouvait pas être bon...

Dedalusman.
Eprouvant.

Je suis quasi exhausitf dans ma biblio de Dick. Mais ce n'est pas pour cela que j'aime particulièrement cet auteur.
Ubilk est pas mal, (et même très trés bien) c'est vrai.
Après j'ai souvent eu l'impression qu'il tournait un peu en rond.
Ses nouvelles sont top, c'est vrai aussi.


Le Maitre du haut château ma déçu+++

Bull a écrit :Le Maitre du haut château ma déçu+++

De même pour moi. Le pitch m'a enthousiasmé et finalement ce n'était pas extraordinaire.

Finalement, Dick, c'est un peu comme le second mouvement de la 7ème de Beethov : c'est très surfait... En ce qui me concerne, ma préférence va tout de même à Ubik, Le Dieu venu du Centaure, et la trilogie divine. Par contre, j'ai moi aussi été franchement déçu par le Maître du haut chateau, ainsi que par Do Androids dream of... Sans compter loterie solaire qui accuse aussi bien le passage des années que le tube de dentifrice que j'avais secrètement enterré dans le jardin de ma maison à moi, il y a vingt ans, et qui est tout crevé maintenant.

Goldeneyes a écrit :Finalement, Dick, c'est un peu comme le second mouvement de la 7ème de Beethov : c'est très surfait..

/HS/
Tu es sérieux ?
Je sais que tu vraiment compétent en musique.

Donc si tu es sérieux, est-ce que tu peux développer ?
/HS/

J'ai voté pour le Maître du Haut-Château qui m'a fait découvrir l'uchronie.

Mais il y en a d'autres :
Ubik m'a époustouflé.
Le Dieu venu du Centaure m'a beaucoup plu.
A côté de ces "classiques", j'ai une tendresse particulière pour le Temps désarticulé.

Par contre je n'ai jamais pris le temps de lire les nouvelles de Dick alors que j'ai acheté les 2 tomes de l'intégrale en Lunes d'Encre...

Je ne sais plus qui a cité sur ce fil ou un autre un grand écrivain qui a dit qu'une histoire devait avoir un début, un développement et une fin...
Le fait est que les romans de Dick sont tout de même souvent davantage des grosse "tranches de vie", si j'ose écrire, que des histoires obéissant à ce schéma simple (qui a tout de même donné de bon résultats dans pas mal de cas, il faut être juste...)
Les romans de Dick peuvent déconcerter certains lecteurs, non pas forcément par l'étrangeté de ce qu'ils racontent (ça joue, hein..), mais parce que, justement, ils laissent souvent cette impression d'"inachevé". C'est quelque chose qu'il faut accepter, c'est à prendre ou à laisser, et on peut concevoir que ça ne plaise pas.
Oncle Joe

Je ne sais pas comment ça se passe pour voter, mais je vote pour "Substance mort"

Bull a écrit :/HS/
Tu es sérieux ?
Je sais que tu vraiment compétent en musique.
Donc si tu es sérieux, est-ce que tu peux développer ?
/HS/

Je joue un peux la carte de la provoc, quand même (à la vérité, ce foutu 2d mouvement de la 7ème est à se damner : il pourrait probablement faire chialer une porte de prison...). Mais pas que. A l'éclairage de ce que j'ai pu lire de Dick, c'est à dire, une petite dizaine de ses romans, je dirais que ce qui a été écrit sur lui, sur sa vie, sur son oeuvre, l'analyse et les lectures que d'autres ont fait de ses écrits, est plus intéressant que l'oeuvre en elle-même. Mais c'est un avis purement personnel. Et j'espère que Nébal, grand fanatique de l'écrivain devant l'éternel, me renverra dans mes choux... Ou d'autres, d'ailleurs.

Ok, DICK nous fait nous interroger sur des notions essentielles et la lecture de ses romans porte cela de fascinant qu'au-delà du simple cadre SF dans lequel ils s'inscrivent, ils sont porteurs d'interrogations métaphysiques profondes (remise en cause de notre réalité, de notre foi, de notre perception du monde, de notre condition d'homme...) tout en demeurant d'incroyables vecteurs d'incertitudes. Malheureusement, cette dimension fascinante - et qui à mon sens, se pose comme l'intérêt majeur de l'oeuvre de l'écrivain - se manifeste à des degrés diversement prononcés d'un roman à l'autre. Et puis, désolé de le dire, mais sincèrement, ce n'est pas la plume dickienne qui va venir pimenter le tout... Ce n'est quand même pas du AEVV (tiens, au passage, c'est le 50ème anniversaire de la mort de Boris VIAN cette année), mais on est très très loin, par exemple, d'un Scott WESTERFIELD ou d'une Catherine DUFOUR (je compare ce que je veux, d'abord). Et puis, dans le registre de l'incertitude, il me semble que BORGES a déjà tout dit... Mais encore une fois, je ne base mon point de vu que sur mes maigres lectures...

Je préfère UBik, de P.K. DIck

Goldeneyes a écrit : Et puis, dans le registre de l'incertitude, il me semble que BORGES a déjà tout dit... .

Que veux-tu dire par là?
Oncle Joe