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Salut Nicolas,

Nicolas a écrit :short stories fantastiques et gay

Je suppose que tu veux dire fantastiques et joyeuses, non ? C'est juste pour être sûr.
Passque, perso, j'ai jamais vu (mais peut-être me goure-je) de short stories estampillées fantastiques et hétérosexuelles.
Je taquine.
Mais quand même. Ca me perturbe.

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J'avais bien compris ça comme ça Nicolas.
Cela étant, je n'ai jamais considéré Clive Barker ou Francis Berthelot comme des écrivains gay, mais comme des écrivains, tout court. Et des bons.
Ce que je voulais dire, c'est qu'on devrait se foutre totalement de l'orientation sexuelle d'une histoire ; c'est accessoire, voire cela peut la desservir. Pourquoi ? Parce qu'en lui collant une étiquette 'gay', on la laisse dans son carcan.
Alors, tu me diras (et tu auras certainement raison) que la société n'est pas encore suffisament évoluée pour se passer d'étiquette, et qu'il faut malheureusement en passer par cette phase transitoire.

Cela étant, je vais aller un coup d'oeil sur tes shorts
(et j'aime bien la couv de Junkie Yoga)

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Nicolas a écrit :Mais les thèmes gays, lesbiens et transgenres sont encore trop peu présents dans les littératures de l'imaginaire

Moi, ça ne me manque pas. Mais alors, pas du tout.

C'est ton droit, Eons.

Mai moi, si. J'ai beau être une pure hétéro, je trouve qu'explorer l'âme humaine sous toutes ses formes est un fondamental de l'expérience littéraire, et que les orientations sexuelles différentes font partie de cette exploration à part entière.

Sinon, j'ai lu ta nouvelle, Nico.
J'ai trouvé le début un peu sec, de même la partie avant l'éveil du zombie. A mon avis, ça mériterait d'être rallongé un peu.
Mais la fin est rigolote comme tout.

Eons a écrit :

Nicolas a écrit :Mais les thèmes gays, lesbiens et transgenres sont encore trop peu présents dans les littératures de l'imaginaire

Moi, ça ne me manque pas. Mais alors, pas du tout.

C'est amusant, un chevalier portant ton nom aurait déclaré le contraire...

Le_navire a écrit :Sinon, j'ai lu ta nouvelle, Nico.
J'ai trouvé le début un peu sec, de même la partie avant l'éveil du zombie. A mon avis, ça mériterait d'être rallongé un peu.
Mais la fin est rigolote comme tout.

Merci pour ton avis.
La rapidité de mes textes est une de mes faiblesses, que je tentais de corriger lorsque pour cette série on m'a justement demandé des "short short".
Je tente donc de corriger cette faiblesse sur d'autres supports.
J'espère que la série ne souffrira pas trop de son format.

Nicolas a écrit :

Eons a écrit :Moi, ça ne me manque pas. Mais alors, pas du tout.

C'est amusant, un chevalier portant ton nom aurait déclaré le contraire...

Niârk, Niârk, Niârk.

Je pressens la disparition prochaine des éditions Eons et la création des éditions Noé(s).

C'est aller un peu vite en besogne que d'affirmer "quand je lis une histoire, que le personnage soit gay ou hétéro, peu importe, ça revient au même." Eh non, cela ne revient pas au même (même si personne n'a vraiment dit ça ici).

Et je pense que si la littérature gay s'est enfermé dans un carcan, c'est pour une raison assez simple : en général, quand on lit une histoire, on s'identifie au personnage, et à moins d'aimer être perturbé, les hétéros n'apprécient pas forcément, après s'être identifié à un personnage, le voir dévoiler son homosexualité parce que, à ce moment-là, le lecteur hétéro de base décroche. Il ne sent plus "concerné".

Ca me rappelle ma lecture des Livres de Sang I. Dans une nouvelle, que j'aime beaucoup, au demeurant, un couple d'hommes se rend dans un pays d'Europe de l'Est où deux villages s'affrontent en constituant des géants humains. Il y a un passage dans cette nouvelle où les 2 gars baisent dans un champ, et on se demande vraiment ce que ça vient foutre là, sinon pour affirmer avec une grosse pancarte "Hey, vous avez vu ? mes personnages sont GAYS".

En revanche, dans un livre comme Entretien avec un Vampire, où les rapports homosexuels sont suggérés, je trouve que ça passe mieux, car Anne Rice n'appuie pas avec un burin pour revendiquer ça. Il y a des vampires, ils sont presque tous des hommes, certains s'aiment d'un amour platonique, et puis voilà, à la rigueur on ne se pose même pas de questions tant c'est raconté naturellement. Du coup on s'identifie, et là pour le coup on ne décroche pas.

Florent a écrit :Ca me rappelle ma lecture des Livres de Sang I. Dans une nouvelle, que j'aime beaucoup, au demeurant, un couple d'hommes se rend dans un pays d'Europe de l'Est où deux villages s'affrontent en constituant des géants humains. Il y a un passage dans cette nouvelle où les 2 gars baisent dans un champ, et on se demande vraiment ce que ça vient foutre là, sinon pour affirmer avec une grosse pancarte "Hey, vous avez vu ? mes personnages sont GAYS"..

Dans les collines, les cités. Excellente nouvelle (de toute façon, Clive Barker, c'est Dieu)

Désolée par avance du coup de projecteur sur ce bouquin mais dans Arachnae de Charlotte Bousquet, l'héroïne est bi-sexuelle, à grosse tendance homo, comme la plupart des autres personnages d'ailleurs. Aucune critique ne s'est étalée dessus, et c'est tant mieux, cela veut dire que l'écrivain a bien fait son boulot, que la sexualité de Theodora est passée comme une lettre à la poste. Peut-être parce que justement il n'y a pas de revendication ; dans le monde qu'elle décrit, tout le monde se fiche absolument de l'orientation sexuelle.

non, ça veut juste dire que dans l'esprit de la plupart des gens, c'est normal pour une fille d'être bisexuelle

L'homosexualité féminine a toujours beaucoup moins choqué.

C'est même le fantasme masculin numéro 1.