Les fins ratées
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- Eric
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Les fins ratées
Superbes bouquins, haletants sur des centaines de pages, et puis là... l'accident bête : la fin est nulle, frustrante, raplapla.
Essayons juste d'éviter les spoilers
Allez, je commence :
Même si, d'une manière générale, Priest n'est pas un finisseur, je trouve la fin de La Séparation particulièrement frustrante.
Essayons juste d'éviter les spoilers
Allez, je commence :
Même si, d'une manière générale, Priest n'est pas un finisseur, je trouve la fin de La Séparation particulièrement frustrante.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Objection, Votre Honneur ! ;)Eric a écrit :Même si, d'une manière générale, Priest n'est pas un finisseur[...]
Quand j’ai vu le titre, j’étais certaine qu’on allait parler de Priest : c’est un gros classique ça de critiquer les fins priestiennes ! ;)
C’est vrai que si on aime les explications béton et bien carrées sur le pourquoi du comment, on en est pour ses frais. Priest a tendance à terminer ses romans en larguant le lecteur et ses questions dans un océan de trouble et sans un canot de sauvetage autre que sa propre interprétation (je parle bien entendu de l'interprétation du lecteur).
Faire naître des interrogations et ne pas donner les réponses correspondantes peut paraître un peu facile de prime abord mais je ne crois pas pourtant que cet auteur joue la facilité. Ainsi, si beaucoup trouvent ratée la fin de Le monde inverti, ce n’est absolument pas mon cas. Elle est même selon moi une sacrée réussite et illustre on ne peut mieux le fameux thème priestien de la perception de la réalité. Difficile de développer sans spoiler.
J’aime les fins ouvertes et Priest me paraît être un maître dans ce domaine.
La fin de La fontaine pétrifiante est tout de même valable, non ? La dernière phrase, hein, la dernière phrase, elle vous manipule quand même comme c’est pas permis ! Elle est tellement ouverte cette fin que mon édition n’a même pas de point final !!! ;)
Et puis la fin de Les extrêmes, franchement, elle est …
… magistrale ! Mais pareil, difficile d'en parler sans trop en dire...
Ce n’est que ma perception de la réalité priestienne. Peut-être va-t-elle évoluer car je n’ai pas tout lu, loin de là et La séparation attend toujours dans ma bibliothèque. Presque un Everest , pour moi, finalement. ;)
Mes doigts sont verts et quelquefois ils tombent.
- Eric
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Attention, je n'ai pas dit que toutes les fins de Priest étaient ratées. Le Prestige est très cohérent, et celle de La Fontaine Pétrifiante est absolument parfaite, mais dans le cas de La Séparation, ça m'a laissé sur ma faim (sans mauvais jeu de mots)
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
C'est un peu l'inverse pour moi : celle de "La Séparation" est (avec celle du "Prestige") une des rares fins priestiennes que je n'ai absolument pas trouvé frustrantes. Je me rappelle l'avoir trouvée, sur le moment, parfaitement logique et cohérente.Eric a écrit :Attention, je n'ai pas dit que toutes les fins de Priest étaient ratées. Le Prestige est très cohérent, et celle de La Fontaine Pétrifiante est absolument parfaite, mais dans le cas de La Séparation, ça m'a laissé sur ma faim (sans mauvais jeu de mots)
Dans un autre genre, je citerais King dont les fins m'ont souvent déçue, ne serait-ce que pour sa tendance à tout vouloir boucler par un "affrontement" souvent sans intérêt.
La fin de l'uabe de la nuit: un deus ex machina énorme et très frustrant, surtout au bout d'autant de pages.
Stephenson a aussi tendance a faire des fins abruptes un peu décevantes, comme dans cryptonomicon.
D'une manière générale, j'ai l'impression que l'inflation des intrigues chez beaucoup d'auteurs, avec la mulitplication des personnages et des intrigues parallèles et complexes conduisent de plus en plus vers des fins balcés car les auteurs ont tellement fait monter la sauce qu'ils ne savent plus comment en finir.
Ca se voit particulièrement chez simmons qui après hypérion a tellement de trucs a expliquer qu'il met trois tomes pour tenter d'arriver à quelque chose sans succès.
Stephenson a aussi tendance a faire des fins abruptes un peu décevantes, comme dans cryptonomicon.
D'une manière générale, j'ai l'impression que l'inflation des intrigues chez beaucoup d'auteurs, avec la mulitplication des personnages et des intrigues parallèles et complexes conduisent de plus en plus vers des fins balcés car les auteurs ont tellement fait monter la sauce qu'ils ne savent plus comment en finir.
Ca se voit particulièrement chez simmons qui après hypérion a tellement de trucs a expliquer qu'il met trois tomes pour tenter d'arriver à quelque chose sans succès.
K2R2 a écrit :quote]L'arche de la rédemption (Alastair Reynolds), pas terrible terrible, surtout pour la conclusion d'un cycle aussi imposant que celui des Inhibiteurs.[/
Sauf que c'est pas la conclusion car il reste 'Le Gouffre de l'absolution', quatrième et dernier volet (mais peut-être y en aura-t-il d'autres...)
La fin des Chronolithes de Robert Charles Wilson: l'idée de base est haletante, voire vertigineuse. Mais ca finit en eau de boudin, ça retombe comme un soufflet.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
A mon avis, ça tourne à l'aigre bien avant la fin...gutboy a écrit :La fin des Chronolithes de Robert Charles Wilson: l'idée de base est haletante, voire vertigineuse. Mais ca finit en eau de boudin, ça retombe comme un soufflet.
La fin du peuple d'argile de David Brin, du grand n'importe quoi alors que le roman me plaisait bien... jusque là