Deux mots sur les infections à
E. coli.
E. coli est un "habitant" naturel de notre tube digestif.
Rarement il donne des infections intestinales (diarrhée du voyageur etc...).
Il peut donner aussi des infections extra-intestinales. Dans la grande majorité des cas s'agira d'une infection urinaire et chez l'homme (sens vs femme) cette infection est presque toujours associée à une prostatite. Normalement, évolution sans problème, mais il y a le risque d'une infection rénale (pyelonéphrite).
D'après ce que j'ai pu lire ici :
http://news.ansible.co.uk/, il s'agit vraisemblablement d'une bactérièmie à
E. coli (passage de
E. coli dans le sang) avec défaillance multiviscérale.
L'hypohèse diagnostic la plus probable est donc une pyélonéphrite compliquée.
L'autre hypothèse est une péritonite : les germes du tube digestif, dont
E. coli, sortent du tube digestif et envahissent le péritoine (l'espace dans le ventre autour du tube digestif). Une fois tous ces germes dans le ventre,
E. coli contrairement aux autres germes, pourra inhiber les défenses immunitaires de l'hôte (travaux de votre humble personne publiés dans
Nature, nov 2007). Résultat, là aussi comme dans les pyélonéphrites, bactériémie et risque de défaillance multi-viscérale.
Avec les informations qu'on a, impossible de savoir si c'est l'une ou l'autre hypothèse.
Mais, dans les deux cas, le risque de mortalité le plus élevé est dans les premières heures. Si ce cap est passé, le pronostic est beaucoup meilleure (en gros l'organisme aura survécu au choc initial, du notamment aux toxines secrétées par
E. coli), restera alors à régler le problème etiologique (Rein ? Péritonite ?), à avoir des antibiotiques efficaces contre
E. coli et à souhaiter aucune complication grave liée à un séjour en unité de soin intensif. Mais tout cela, se gère de mieux en mieux.
En gros, c'est surtout le premier "cap" qu'il faut franchir.
J'espère ne pas avoir été trop technique, et je souhaite bonne chance à Robert Holdstock.