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Re: Un grand écrivain de SF belge.

Posté : dim. janv. 03, 2010 11:45 am
par Lensman
Soslan a écrit : on peut aller jusqu'aux BD de Fred et Mandryka
Je m'aperçois que, dans ces domaines, les textes me touchent peu, voire pas du tout. Par contre, quand il y a représentation graphique, j'y suis plus sensible.
Mandryka, il me semble voir une vague filiation. Par contre, je trouve que c'est moins net chez Fred (je suis un admirateur des deux artistes).
Oncle Joe

Re: Un grand écrivain de SF belge.

Posté : dim. janv. 03, 2010 12:49 pm
par Soslan
Lensman a écrit :
Soslan a écrit : on peut aller jusqu'aux BD de Fred et Mandryka
Je m'aperçois que, dans ces domaines, les textes me touchent peu, voire pas du tout. Par contre, quand il y a représentation graphique, j'y suis plus sensible.
Mandryka, il me semble voir une vague filiation. Par contre, je trouve que c'est moins net chez Fred (je suis un admirateur des deux artistes).
Oncle Joe
Faudrait l'avis d'un spécialiste, parceque non seulement les surréalistes ont des héritiers, mais ils ont même des précurseurs et des cousins éloignés, genre Apollinaire, Cocteau.
J'ai surtout mis le nom d'artistes qui se réclament plus ou moins de l'influence surréaliste, et ils sont nombreux, c'est très à la mode, et c'est certain qu'il y a un gros galvaudage du terme (sans aller dans l'extrême de la conversation courante, sinon on va jamais s'en sortir).

Re: Un grand écrivain de SF belge.

Posté : dim. janv. 03, 2010 1:22 pm
par Roland C. Wagner
Soslan a écrit :En fait je pensais surtout à Nuage d'Emmanuel Jouanne, dont la chronique que j'vais lu sur Noosfere, peu receptive à ses influences surréalistes (le chroniqueur ne comprenais pas la référence à Vian et Lewis Carroll en 4ème de couv',
Pour autant que je m'en souvienne, moins que la question des influences, c'est celle du principe moteur qui importe dans ce roman. Quand Jouanne m'a décrit son projet au début de l'année 1982 (je crois qu'à ce moment-là, il n'en avait écrit que quelques dizaines de pages), il a employé l'expression "le monde du mouvement".

Le moins qu'on puisse dire est qu'il a fait feu de tout bois pour illustrer ce principe, Vian, Lewis Carroll, le surréalisme et toussa n'étant que des outils au service dudit principe. (On pourrait même dire que l'influence de Lewis Carroll est surtout présente dans l'emploi d'une fillette comme personnage… disons principal, quoique cela puisse être discuté.)

Par contre, en ce qui concerne Vian, la filiation est indéniable. Je me souviens d'ailleurs d'avoir eu avec Jouanne de longues discussions à son sujet, mais le contenu des discussions en question s'est malheureusement dilué dans les brumes du temps qui a passé depuis.
Soslan a écrit :comme quoi Limite bousuclait beaucoup de chose à l'époque),
Sauf que Limite n'existait pas encore "à l'époque" (1983).

Si ma mémoire est bonne, c'est en 1986 que Jouanne m'a invité à participer à la première réunion de ce qui allait devenir le groupe Limite — invitation que j'ai déclinée pour des raisons que j'exposerai sans doute un jour.
Soslan a écrit :Michaux pourait être un inspirateur commun, même très inconscient (Topor ferait une bonne transition).
Jouanne avait lu du Michaux, évidemment. C'était un auteur quasiment incontournable pour des gens nés en 1960 et possédant un minimum de culture et de contre-culture.
Soslan a écrit :Sinon, pour le surréalisme proto-psychédélique, c'est pas faux du tout, mais dans le cas de Michaux n'oublions pas qu'il ne s'est jamais revendiqué surréaliste, il se considérait comme indépendant.
Toutafé. C'est notamment pour ça que je l'apprécie énormément.

Posté : jeu. févr. 04, 2010 12:33 am
par Gérard Klein
Soleil vert a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :
Soleil vert a écrit :
Soslan a écrit :
Lensman a écrit :Plutôt un classique de la Fantasy, comme Julien Gracq…
Oncle Joe
Par SF il est vrai que j'entendais plutôt SFFF, mais on ne peut nier que l'interêt plus précisement science-fictif se retrouve chez Henri Michaux, par exemple dans Nouvelle de l'étranger. Ou pour chercher du plus tiré par les cheveux (ou pas), le simple fait d'élever au rang de texte littéraire des expériences scientifiques (assisté par un médecin, je crois) avec la mescaline.
Ces expériences "scientifiques" dont tu parles sont plus caractéristiques du surréalisme que de la SF.
Le surréalisme possède en effet des aspects que l'on pourrait qualifier de proto-psychédéliques. Mais il y a chez Michaux une quête de la connaissance (par les gouffres) qui me semble bien différente de l'attrait pour le primitivisme des surréalistes.

L'article L 630 du Code la santé publique m'interdisant malheureusement de creuser utilement la question, là se limitera mon intervention.
<Dieu s'est il préoccupé de cet article en éditant Nuigrave ?>
Pour revenir au sujet, il me semble que le contact avec la folie (les deux ont fait des études de médecine ) est fondateur chez Michaud et Breton.
Sans aucun doute. Non seulement j'ai lu Michaux (sans d) bien avant votre naissance, mais j'ai fait la plupart des expériences qu'il décrit. Je recommande en particulier un certain anesthésique général, le kétalar ou kétalamine, qui, au tiers de la dose, produit des effets très intéressants.
Sous surveillance médicale, évidemment.

Dieu

Posté : jeu. févr. 04, 2010 1:40 pm
par Hoêl
Non seulement j'ai lu Michaux (sans d) bien avant notre naissance,
Alors là , il faut bien admettre que Dieu est très fort !