La question des passages censurés pour des motifs "raciaux" a été abordée par Steve Trout à propos des histoires de Solomon Kane dans "The Expurgated Solomon Kane" (in: Van Hise, James (ed). The Fantastic Worlds of Robert E. Howard, 1997, pp. 91-107). Par rapport aux textes parus dans Weird Tales, l'éditeur Donald M. Grant, à la fin des années 60, a fait enlever les "black", "white" et "Negro" au point que cela en devient absurde. Ainsi "like a cavalcade of black specters led by a white ghost" devient "like a cavalcade of specters", "the black man" devient "the warrior chief", "white man" est remplacé par "Englishman", "skin was white" est remplacé par "skin was fair", "the black queen who kept a white woman" devient "the evil queen who kept a foreign girl", "jargon of the black people" devient "jargon of the native", etc, etc...Lensman a écrit :Je rigolais...
Mais une absurde légende a couru, sur des passages enlevés des textes car soi-disant trop "racistes". On exagère toujours...
Oncle Joe, hilare
Steve Trout cite également un exemple tiré de "Wings of the Night" où Howard présente Kane comme une incarnation du barbare aryen, combattant suprême: "[...] but all over stands the Aryan barbarian, white-skinned, cold-eyed, dominant, the supreme fighting man of the earth, whether he be clad in wolf - hide and horned helmet, or boots and doublet - whether he bears in his hand battle-axe or rapier - whether he be called Dorian, Saxon or Englishman -whether his name be Jason, Hengist or Solomon Kane. " Là encore le passage a été expurgé. Les textes des éditions Donald M. Grant ont été utilisés pour les éditions de poches ultérieures et les traductions des NéO. Pour lire les textes tels que conçus par Howard ont consultera The Savage Tales of Solomon Kane (New York: Del Rey, 2004).
Lors de la publications des Selected Letters publiées par Necronomicon Press en 1990-91 des passages à connotation raciste, entre autres, ont également été excisés.
A propos de la correspondance, l'intégrale des lettres est actuellement en cours d'édition par la Robert E. Howard Foundation :
[/url]http://www.rehfoundation.org/book-letters.php[url]
Quoiqu'il en soit, j'espère que la polémique sur le racisme de Howard va nous être épargnée. Tout au plus pourra-t-on en conclure que Howard était un homme de son temps et que si certains aspects de son oeuvre et de sa correspondance peuvent être qualifiés de racistes d'autres facettes des écrits du barde de Cross Plains viennent tempérer ce jugement.
Cahal