Le space opéra militariste
Posté : lun. nov. 07, 2011 6:59 pm
Docteur,
Je viens vous consulter car je souffre d’un mal étrange.
J’abhorre le space opéra militariste.
Ce sous-genre des littératures de l’imaginaire m’incommode, psychiquement et physiquement.
Chaque lecture d’un texte de space opéra militariste me précipite dans un gouffre d’ennui, un abime de consternation, une galaxie de désolation.
Mais il y pire, j’ai remarqué que chaque livre lu laisse des séquelles profondes, aux conséquences inquiétantes.
Je suis prix de nausées à chaque évocation de la saga Honor Harrington de David WEBER, dont la lecture du premier tome m’a laissé dans un dépit si profond que j’ai frôlé l’apoplexie.
Une sensation d’écœurement m’étreint au souvenir de « Crépuscule d’acier » de Charles STROSS.
Des haut-le-cœur me tourmentent quand je repense à « La paille dans l’œil de dieu ». Je n’ai pas réussi à finir cet ouvrage tant mon malaise était grand.
Des vertiges m’ont assailli à la lecture de « Etoiles Garde à vous » de Robert HEILEIN, même si d’aucun prétende que le but de l’auteur était de dénoncer son propos par l’exagération du trait.
Étrangement les mêmes symptômes m’ont saisis lors de la lecture de certaines œuvres de fantaisie, comme « Légendes » de David GEMMELL.
Bien entendu c’est l’aspect détestablement militariste qui m’incommode.
Les personnages au sens de l’honneur exacerbé, mais néanmoins dépourvus d’humanité.
Leur esprit étroitement militaire et leur dévotion envers la hiérarchique.
La négation de l’individu et de son libre arbitre érigé en exemple.
Le nationalisme encensé.
Les militaires glorifiés, eux qui sont présentés comme les seuls garants de la liberté des sous-humains que sont les civils.
Ces textes me rendent malades Docteur.
Comment ne pas être envahi par l’écœurement en lisant l’exaltation de ces valeurs fascisantes éculées qui ont conduit l’humanité au bord du gouffre à de nombreuses reprises.
J’ai du mal à ne pas y voir autre chose que des œuvres de pure propagande.
Ce sous-genre me paraît tout juste approprié à gaver le cerveau atrophié d’adolescents décérébrés et obèses en manque de testostérone.
Il existe même des sites Internet spécialisés pour les amateurs du genre Docteur, j’en suis consterné !
http://www.marines.com/
Cette gabegie littéraire et culturelle est affligeante Docteur.
Docteur, je vous en prie, soignez moi.
Prescrivez moi la lecture d’un ouvrage de LE GUIN, BANKS, SIVERBERG, ou même d’un bon vieil écrit de TOLKIEN, même si ce dernier n’est plus remboursé depuis bien longtemps par la sécurité sociale, mais je vous en pris Docteur ne me laissez tomber.
Je viens vous consulter car je souffre d’un mal étrange.
J’abhorre le space opéra militariste.
Ce sous-genre des littératures de l’imaginaire m’incommode, psychiquement et physiquement.
Chaque lecture d’un texte de space opéra militariste me précipite dans un gouffre d’ennui, un abime de consternation, une galaxie de désolation.
Mais il y pire, j’ai remarqué que chaque livre lu laisse des séquelles profondes, aux conséquences inquiétantes.
Je suis prix de nausées à chaque évocation de la saga Honor Harrington de David WEBER, dont la lecture du premier tome m’a laissé dans un dépit si profond que j’ai frôlé l’apoplexie.
Une sensation d’écœurement m’étreint au souvenir de « Crépuscule d’acier » de Charles STROSS.
Des haut-le-cœur me tourmentent quand je repense à « La paille dans l’œil de dieu ». Je n’ai pas réussi à finir cet ouvrage tant mon malaise était grand.
Des vertiges m’ont assailli à la lecture de « Etoiles Garde à vous » de Robert HEILEIN, même si d’aucun prétende que le but de l’auteur était de dénoncer son propos par l’exagération du trait.
Étrangement les mêmes symptômes m’ont saisis lors de la lecture de certaines œuvres de fantaisie, comme « Légendes » de David GEMMELL.
Bien entendu c’est l’aspect détestablement militariste qui m’incommode.
Les personnages au sens de l’honneur exacerbé, mais néanmoins dépourvus d’humanité.
Leur esprit étroitement militaire et leur dévotion envers la hiérarchique.
La négation de l’individu et de son libre arbitre érigé en exemple.
Le nationalisme encensé.
Les militaires glorifiés, eux qui sont présentés comme les seuls garants de la liberté des sous-humains que sont les civils.
Ces textes me rendent malades Docteur.
Comment ne pas être envahi par l’écœurement en lisant l’exaltation de ces valeurs fascisantes éculées qui ont conduit l’humanité au bord du gouffre à de nombreuses reprises.
J’ai du mal à ne pas y voir autre chose que des œuvres de pure propagande.
Ce sous-genre me paraît tout juste approprié à gaver le cerveau atrophié d’adolescents décérébrés et obèses en manque de testostérone.
Il existe même des sites Internet spécialisés pour les amateurs du genre Docteur, j’en suis consterné !
http://www.marines.com/
Cette gabegie littéraire et culturelle est affligeante Docteur.
Docteur, je vous en prie, soignez moi.
Prescrivez moi la lecture d’un ouvrage de LE GUIN, BANKS, SIVERBERG, ou même d’un bon vieil écrit de TOLKIEN, même si ce dernier n’est plus remboursé depuis bien longtemps par la sécurité sociale, mais je vous en pris Docteur ne me laissez tomber.