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Asimov

Posté : jeu. mars 30, 2006 3:30 pm
par jerome
Tiens on n'a pas encore parlé d'asimov dans cette section.

Pourtant, pourtant :-)

Rien que pour Les Robots et Fondation, c'est un incontournable.

Pour ma part je trouve que Les Robots ont un peu vieilli (voir même sont devenus un peu ennuyeux aujourd'hui). Mais Fondation me laisse un excellent souvenir. Notamment les deux premiers tomes.

Posté : jeu. mars 30, 2006 4:19 pm
par jlavadou
Il me semble qu'on en a parlé dans d'autres posts ou alors avant le crash du forum.

Asimov a été mon éducation en SF, même si ce n'est pas le tout premier auteur que j'ai lu. Mais c'est vraiment celui qui m'a accroché au genre, j'ai lu presque toute sa production traduite en français.

Mes préférés sont les histoires de robots (Les robots, Les cavernes d'acier, Face aux feu du soleil...), Les dieux eux-mêmes, les Fondation (tous) et d'innombrables nouvelles, que ce soit SF ou enquêtes style les Veufs Noirs.

Posté : jeu. mars 30, 2006 4:31 pm
par jerome
Pareil sur le côté premiers pas dans la SF. Même si ma vraie première claque, ça reste Hypérion de Dan Simmons.. :-)

Par contre, j'ai lu les Robots sur le tard et j'ai été super déçu. Au point de ne pas avoir voulu continuer dans le cycle. Les premières nouvelles ont pour moi un côté super vieillot maintenant (dans le style).

Mais Fondation, quelle claque ! Surtout ce concept de la Psychohistoire, c'était génial. Et puis la forme ! pff. Un grand. vraiment !

Posté : ven. mars 31, 2006 5:33 am
par blodhorn
même s'il a assez mal vieillit, ça reste la base, la référence en matière de SF. La manière de jouer avec les règles de la robotique dans ses nouvelles.

Et je suis d'accord, la psychohistoire, quelle idée!

Incourtanable, tout à fait!

Posté : ven. mars 31, 2006 7:08 am
par Jean
C'est vrai qu'il y a des auteurs tellement fondateurs qu'on oublie de les citer...

L'écriture dAsimov a vieillie, en effet. Mais (pour les vieux comme moi :P ) cela ajoute un charme, un écho de notre jeunesse.
Les idées, elle, restent excellentes et fondatrices de la SF actuelle. J'estime que même la communauté scientifique a été modelée par certains points de son oeuvre.

Posté : ven. mars 31, 2006 7:35 am
par jerome
blodhorn a écrit :Incontournable, tout à fait!
C'est vrai ! ne serait-ce que par ses idées (Les 3 lois de la robotiques et la psychohistoire font partie de l'Histoire de la SF) et par sa production.

Et puis quel écrivain ! Des dizaines de livres de SF mais aussi des dizaines de livres de vulgarisation des sciences ! (j'ai déjà croisé des livres du style "Le big bang expliqué par Isaac Asimov")

Peut-être un des derniers à faire à ce point le lien entre SF et sciences.

Posté : ven. mars 31, 2006 8:51 am
par Eric
Pardon pour ce crime de lèse-majesté, mais Asimov, j'ai du mal.

Alors OK les Robots, OK Fondation, mais style d'une platitude confondante, un niveau d'empathie proche du zéro absolu, pour moi c'est un scientifique qui essaie de se prendre pour un écrivain. Les héros de ses bouquins sont leurs concepts (la psychohistoire - concept saugrenu s'il en est - et les 3 Lois), mais jamis les personnages. Chaque fois qu'il s'y essaye, comme dans l'Homme-millénaire ou dans les derniers tomes des Robots, il met en scène des clichés de sentiments.

En fait j'ai toujours soupçonné Asimov d'avoir été meilleur communiquant qu'écrivain. Après tout d'autres auteurs de l'Âge d'Or ont manipulés des concepts plus pertinents encore, sans pour autant s'attirer une réputation de père-fondateur.

Posté : ven. mars 31, 2006 9:05 am
par jlavadou
Eric a écrit :pour moi c'est un scientifique qui essaie de se prendre pour un écrivain. Les héros de ses bouquins sont leurs concepts (la psychohistoire - concept saugrenu s'il en est - et les 3 Lois), mais jamis les personnages.
Certes son écriture est un peu clinique. Mais pour moi Asimov est un très bon écrivain malgré cela. Un écrivain n'est pas forcément quelqu'un qui arrive à faire passer des émotions ou des sentiments. Ce que j'aime chez Asimov, c'est sa rigueur, sa clarté, sa concision, sa logique, qui titillent la partie scientifique de mon esprit - qui agit à 50 % sur mon imagination - alors que d'autres touchent ma part émotive - qui fait les autres 50 %.
Et arriver à ce degré d'excellence dans ce domaine est pour moi la marque d'un bon écrivain.

Alors non il n'est pas complet mais ça n'enlève rien à son talent. Et oui son style est plat mais il est adapté aux histoires qu'il écrit.

Posté : ven. mars 31, 2006 10:02 am
par Eric
jlavadou a écrit :Un écrivain n'est pas forcément quelqu'un qui arrive à faire passer des émotions ou des sentiments.
Ben si ! Sinon sa littérature est un littérature d'idées, et dans ce cas on parle d'un essayiste.

Le principe même de toute forme d'art est précisemment de faire appel aux émotions, pour faire passer son propos par d'autres voix que celles du raisonnement.

Posté : ven. mars 31, 2006 10:42 am
par jerome
En même temps, hormis Fondation et les Robots, que vaut le reste d'Asimov ? quelqu'un a-t-il lu autre chose ?

Et puis, cette platitude dans le style n'est-elle pas aussi le symbole d'une époque ?

Posté : ven. mars 31, 2006 10:52 am
par Jean
jerome a écrit :En même temps, hormis Fondation et les Robots, que vaut le reste d'Asimov ? quelqu'un a-t-il lu autre chose ?
Ben oui, j'en ai lu d'autres, mais c'était il y a longtemps... Je me souviens avoir tot aimé.
jerome a écrit : Et puis, cette platitude dans le style n'est-elle pas aussi le symbole d'une époque ?
C'est vrai. On retrouve le même style chez d'autres auteurs de l'époque, comme Van Vogt. Aujourd'hui, ce type d'écriture dérange un peu.

Posté : ven. mars 31, 2006 10:56 am
par jerome
je pousserais même jusqu'à dire : les premiers romans de K.Dick...

Posté : ven. mars 31, 2006 11:48 am
par Eric
jerome a écrit : Et puis, cette platitude dans le style n'est-elle pas aussi le symbole d'une époque ?
Ben non. Heinlein écrivait très bien. Herbert aussi, et même Campbell - au-delà du côté daté de ses histoires -. Sans parler de Cordwainer Smith ou de Simak.
Jean a écrit :On retrouve le même style chez d'autres auteurs de l'époque, comme Van Vogt.
Van Vogt c'est différent, il écrivait comme une merde. C'est d'ailleurs Damon Knight qui a dit de lui - avec cette rondeur dans les termes qui avait fait sa réputation - : "Contrairement à ce qu'on dit souvent Van Vogt n'est pas un géant. C'est un pygmée qui se sert d'une machine à écrire géante.". Il l'avait aussi qualifié de "gâcheur cosmique"

Posté : ven. mars 31, 2006 11:55 am
par Jean
Eric a écrit : Van Vogt c'est différent, il écrivait comme une merde.
Oui, question style. Mais pour moi il reste une référence dans les histoires qu'il contait. La faune de l'Espace m'a beaucoup marqué, par exemple.

Posté : ven. mars 31, 2006 12:21 pm
par Eric
Les Armureries d'Isher m'est littéralement tombé des mains.

Quant au cycle des non-A, c'est mal écrit, scénaristiquement indigent (intrigue improbable, aventures à la va comme j'te pousse, utilisation abusive de cette philo de pacotille et des cette histoire vaseuse de cerveau second) et idéologiquement suspect (avec cette fascination malsaine pour le surhomme et le spectre de la dianétique derrière).

Je soupçonne fortement le Van Vogt de cette époque de n'avoir été qu'un autodidacte imbu des bribes de culture qu'il glanait, sans avoir le recul et l'esprit critique suffisant pour en faire un usage pertinent. Bref, l'archétype du gogo prétentieux.