De fait, les Messac sont des classiques. C'était en plus un des grands pionniers de l'étude et de la promotion de la SF. A lire absolument!
Oncle Joe
Les trouvailles de l'archiviste !
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
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Fred Combo
- Messages : 785
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:16 am
Du coup, j'ai foncé chez le libraire ce midi et je l'ai acheté, Quinzinzili ! Je m'y plongerai dès que j'aurais terminé le livre que j'ai commencé hier... Nom d'un chien, fréquenter ce forum finit par me coûter cher...
A lire ton résumé, Jer, ça me fait un peu penser au "Seigneur des mouches" de... mmmhhh... son nom m'échappe momentanément... William Golding ? En tous cas, un livre bien noir aussi...
A lire ton résumé, Jer, ça me fait un peu penser au "Seigneur des mouches" de... mmmhhh... son nom m'échappe momentanément... William Golding ? En tous cas, un livre bien noir aussi...
Si tu ne fais pas une histoire de ta vie, un jour tu seras dans l'histoire de quelqu'un d'autre.
Sir Terry Pratchett
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C'est vrai que l'histoire est un peu la même que Sa majesté des mouches.
Ce qui me sidère le plus, c'est que Messac était anarchiste et pacifiste. Défendre ces idéaux tout en ayant une vision aussi noire de la nature humaine, ça ne devait pas être facile tous les jours.
Ce qui me sidère le plus, c'est que Messac était anarchiste et pacifiste. Défendre ces idéaux tout en ayant une vision aussi noire de la nature humaine, ça ne devait pas être facile tous les jours.
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul. (Cyrano de Bergerac)
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Fred Combo
- Messages : 785
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:16 am
Au contraire, c'est cette lucidité concernant la nature humaine qui a dû se trouver à l'origine de sa vocation. Comme l'écrivait (à peu près) Oscar Wilde : "Un pessimiste, c'est un optimiste bien informé" ! (j'adore cet aphorisme...)Jer a écrit :C'est vrai que l'histoire est un peu la même que Sa majesté des mouches.
Ce qui me sidère le plus, c'est que Messac était anarchiste et pacifiste. Défendre ces idéaux tout en ayant une vision aussi noire de la nature humaine, ça ne devait pas être facile tous les jours.
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Sir Terry Pratchett
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En tout cas, je confirme : Quinzinzinzili, ça y en a très bon. Faudrait que j'essaye d'en dégoter d'autres du Monsieur, du coup.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
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Fred Combo
- Messages : 785
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:16 am
C'est exactement ce que je me suis dit après avoir lu ce livre. Je crois que la société des amis de Messac a pour projet d'en éditer d'autres...Nébal a écrit :En tout cas, je confirme : Quinzinzinzili, ça y en a très bon. Faudrait que j'essaye d'en dégoter d'autres du Monsieur, du coup.
http://www.lekti-ecriture.com/blogs/ala ... gis-Messac
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Morgan Chane
- Messages : 70
- Enregistré le : mer. juil. 18, 2007 9:20 pm
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Fred Combo
- Messages : 785
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:16 am
Il va vraiment falloir que je secoue ma flemme et que j'aille y faire un tour, chez Monsieur X...Morgan Chane a écrit :Les amis de Messac ont aussi édité "Les Romans de l’homme-singe". Il y a aussi leur bulletin (ou magazine je ne connais pas le terme).
Les deux (ou les 3 avec Quinzinzinzili) sont dispo chez monsieur X libraire dans le 12ème
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Sir Terry Pratchett
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Broussaille
- Messages : 108
- Enregistré le : jeu. avr. 10, 2008 2:53 pm
A peine quelques jours que je soude ce forum et peu m'en faut pour m'infliger une torture sans nom.
Pour résumer: comment un pauvre petit étudiant croulant sous les cours et les QCM et férut de lecture peut survivre? Surtout pas en allant se renseigner sur un forum particulièrement interessant à propos de livres qu'il ne pourra pas lire avant des mois.
Bref, mon cerveau bout.
Pour ce qui est de ma part, j'apporte une microcontribution à ce sujet en vous proposant un livre que je n'ai pas (encore) lu et qui me fait saliver depuis des semaines; LE NEUROMANCIEN de William Gibson.
Mais...qui ne le connaît pas?
Pour résumer: comment un pauvre petit étudiant croulant sous les cours et les QCM et férut de lecture peut survivre? Surtout pas en allant se renseigner sur un forum particulièrement interessant à propos de livres qu'il ne pourra pas lire avant des mois.
Bref, mon cerveau bout.
Pour ce qui est de ma part, j'apporte une microcontribution à ce sujet en vous proposant un livre que je n'ai pas (encore) lu et qui me fait saliver depuis des semaines; LE NEUROMANCIEN de William Gibson.
Mais...qui ne le connaît pas?
Si seuls mes sens me démontrent la réalité, alors le ciel est rose, le béton mou et chaud, mes amis de vagues batraciens à nageoires et l'air une paille de fer au goût de pamplemousse. Car ma réalité est Acide.
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jlavadou
- Messages : 2284
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:40 am
- Localisation : La Garenne Colombes
- Contact :
Si tu veux te faire une idée avant de le lire, tu peux cliquer ici, ce qui te permettra de constater que, en plus d'un forum particulièrement intéressant, Actusf c'est aussi des chroniques tout aussi intéressantesBroussaille a écrit :Pour ce qui est de ma part, j'apporte une microcontribution à ce sujet en vous proposant un livre que je n'ai pas (encore) lu et qui me fait saliver depuis des semaines; LE NEUROMANCIEN de William Gibson.
Mais...qui ne le connaît pas?
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Broussaille
- Messages : 108
- Enregistré le : jeu. avr. 10, 2008 2:53 pm
Je me sens Ali Baba devant la caverne aux trésors...jlavadou a écrit : Actusf c'est aussi des chroniques tout aussi intéressantes
Si seuls mes sens me démontrent la réalité, alors le ciel est rose, le béton mou et chaud, mes amis de vagues batraciens à nageoires et l'air une paille de fer au goût de pamplemousse. Car ma réalité est Acide.
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Fred Combo
- Messages : 785
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:16 am
Bien sûr, quelle question !Colville a écrit :hey, fred Combo ?
On peut s'incruster?
Moi j'ai quelques petits bouquins trouvés chez les bouquinistes, plutôt pas mal...
Si j'ai le temps, je viendrais faire le connaisseur...
Si j'essaye d'alimenter le sujet, c'est pour inciter d'autres forumeurs amateurs d'archives à faire la même chose. C'est un espace libre dans un forum libre fréquenté par des gens libres ! On fait c'qu'on veut (tant qu'on ne fâche pas le chef...)
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Fred Combo
- Messages : 785
- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 9:16 am
Du coup, je rajoute une p'tite chronique parce que juste après 'les vaisseaux du temps" de Baxter j’ai relu « La cité de l’indicible peur » de Jean Ray, un livre que je n’avais pas aimé lorsque je l’avais découvert il y a une bonne vingt-cinquaine d’années… Comme je suis un peu malade de l'intérieur de la tête et que la couv’ de mon édition Marabout (toute jaune, déollée et mitée) est alléchante, je l’ai repris histoire de voir si je n’avais pas changé d’avis, avec l’âge...
Jean Ray était un écrivain et aussi un ancien pirate ayant écumé toutes les mers du globe, fait de la contrebande d’alcool pendant la prohibition. Il a aussi été dompteur de tigres dans un cirque. Jean Ray, le descendant d’une indienne Sioux et d’un aventurier Flamand. Et surtout Jean Ray, l’incroyable conteur, le menteur magnifique, le mythomane flamboyant... était en réalité secrétaire, a participé à une fraude fiscale qui l’envoya à l’ombre quelques années… La réalité est-elle moins romantique que la fiction ? Plus sordide, certainement. Allez donc y voir de plus près là-bas : http://www.noosfere.com/heberg/Jeanray/main.htm
Ce monument de la littérature a produit des œuvres qui figurent parmi les plus belles pages du fantastique : Malpertuis, les contes du Whisky, Saint Judas-de-la-Nuit, les nouveaux contes de Canterbury, les cercles de l’épouvante, d’innombrables aventures de Harry Dickson… Sans compter sa production en néerlandais…
Le fantastique c’est surtout une question d’ambiance et dans ce domaine, Jean Ray excellait. Même si ses nouvelles n’avaient rien de bien original (des histoires de fantômes, de manifestations surnaturelles en tous genres…) elles n’en étaient pas moins remarquables en raison de l’atmosphère particulière qu’il savait distiller. « La cité de l’indicible peur » entre sans conteste dans cette catégorie. C’est une série de bonnes histoires de fantômes, bien classiques, que certains des personnages se racontent au cours du déroulement de l‘intrigue principale.
Ce livre AURAIT pu être excellent si l’ambiance n’avait malheureusement été gâchée sur les deux ou trois derniers chapitres par l’arrivée d’un inspecteur de Scotland Yard qui clôt l’affaire en quelques pages à l’aide d’explications réalistes qui tombent comme des larves de mouches dans un verre de rhum, transformant ce livre agréable en polar du genre Kilatué sans grand intérêt. Si le fantastique est souvent défini comme étant l’irruption de l’irréel dans la vie ordinaire, le polar (dans sa version à la Agatha Christie) consiste à faire exactement l’inverse et en littérature, c’est plutôt désagréable...
Mais si vous aimez déjà Jean Ray, ne vous privez pas pour autant de lire tout ce qui précède la révélation et frissonnez d’angoisse dans les brumes vespérales d’Ingelsham avant d’aller vous réchauffer avec un grog, comme ceux que l’on boit dans les tavernes enfumées des ports de la mer du Nord. Les deux premiers tiers du livre valent largement le détour.
Par contre, si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire cet auteur, jetez-vous plutôt sur « Malpertuis » : c’est une merveille ! Jean Ray c’est notre Lovecraft à nous, européens. Ne l’oubliez pas.
Jean Ray était un écrivain et aussi un ancien pirate ayant écumé toutes les mers du globe, fait de la contrebande d’alcool pendant la prohibition. Il a aussi été dompteur de tigres dans un cirque. Jean Ray, le descendant d’une indienne Sioux et d’un aventurier Flamand. Et surtout Jean Ray, l’incroyable conteur, le menteur magnifique, le mythomane flamboyant... était en réalité secrétaire, a participé à une fraude fiscale qui l’envoya à l’ombre quelques années… La réalité est-elle moins romantique que la fiction ? Plus sordide, certainement. Allez donc y voir de plus près là-bas : http://www.noosfere.com/heberg/Jeanray/main.htm
Ce monument de la littérature a produit des œuvres qui figurent parmi les plus belles pages du fantastique : Malpertuis, les contes du Whisky, Saint Judas-de-la-Nuit, les nouveaux contes de Canterbury, les cercles de l’épouvante, d’innombrables aventures de Harry Dickson… Sans compter sa production en néerlandais…
Le fantastique c’est surtout une question d’ambiance et dans ce domaine, Jean Ray excellait. Même si ses nouvelles n’avaient rien de bien original (des histoires de fantômes, de manifestations surnaturelles en tous genres…) elles n’en étaient pas moins remarquables en raison de l’atmosphère particulière qu’il savait distiller. « La cité de l’indicible peur » entre sans conteste dans cette catégorie. C’est une série de bonnes histoires de fantômes, bien classiques, que certains des personnages se racontent au cours du déroulement de l‘intrigue principale.
Ce livre AURAIT pu être excellent si l’ambiance n’avait malheureusement été gâchée sur les deux ou trois derniers chapitres par l’arrivée d’un inspecteur de Scotland Yard qui clôt l’affaire en quelques pages à l’aide d’explications réalistes qui tombent comme des larves de mouches dans un verre de rhum, transformant ce livre agréable en polar du genre Kilatué sans grand intérêt. Si le fantastique est souvent défini comme étant l’irruption de l’irréel dans la vie ordinaire, le polar (dans sa version à la Agatha Christie) consiste à faire exactement l’inverse et en littérature, c’est plutôt désagréable...
Mais si vous aimez déjà Jean Ray, ne vous privez pas pour autant de lire tout ce qui précède la révélation et frissonnez d’angoisse dans les brumes vespérales d’Ingelsham avant d’aller vous réchauffer avec un grog, comme ceux que l’on boit dans les tavernes enfumées des ports de la mer du Nord. Les deux premiers tiers du livre valent largement le détour.
Par contre, si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire cet auteur, jetez-vous plutôt sur « Malpertuis » : c’est une merveille ! Jean Ray c’est notre Lovecraft à nous, européens. Ne l’oubliez pas.
Si tu ne fais pas une histoire de ta vie, un jour tu seras dans l'histoire de quelqu'un d'autre.
Sir Terry Pratchett
Sir Terry Pratchett
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Papageno
- Messages : 2270
- Enregistré le : dim. sept. 10, 2006 10:28 am
- Localisation : Auxerre (Yonne)
+ 1000 Fred !!!
Jean Ray est magnifique et comme tu précises surtout pour les ambiances qu’on n’oublient plus jamais (Ha ! ces arrière salle d’auberges flamandes enfumées, comme dans « Les derniers contes de Canterbury »)
Certes, comme chez n’importe quel auteur, il peut avoir quelques déchets, mais au total, cela reste un monument incontournable et fait de lui, l’un des trois ou quatre écrivains fantastique les plus important de 20ieme siècle. (Et je n’ai pas encore tout lu)
Par exemple, la première partie de «La ruelle ténébreuse », un texte d’une étrangeté absolue, impossible d’oublier cette mystérieuse ruelle ou chaque virage cache un nouvelle horreur. Ou encore, le Uhu, ce rôdeur de cauchemars qui par les nuits de tempête, emplie tous l’horizon.
A leur époque, Les éditions Marabout avait publié «Les 25 meilleurs histoires noires et fantastiques », un mélange de plusieurs autres recueils qui est sans doute un bon aperçu du talant exceptionnel de Jean Ray pour celui qui ne le connaitrait pas encore (Enfin si on arrive a le retrouver d’occasion)
Pour la mystification, les présentations des veilles éditions marabout, c’était quelques chose, rien que le portrait dessiné de vieux baroudeur, ou la l’inquiétante postface (postface ou préface d’Henry Verne pour Malpertuis – je me souviens plus très bien), valent le détour.
Jean Ray est magnifique et comme tu précises surtout pour les ambiances qu’on n’oublient plus jamais (Ha ! ces arrière salle d’auberges flamandes enfumées, comme dans « Les derniers contes de Canterbury »)
Certes, comme chez n’importe quel auteur, il peut avoir quelques déchets, mais au total, cela reste un monument incontournable et fait de lui, l’un des trois ou quatre écrivains fantastique les plus important de 20ieme siècle. (Et je n’ai pas encore tout lu)
Par exemple, la première partie de «La ruelle ténébreuse », un texte d’une étrangeté absolue, impossible d’oublier cette mystérieuse ruelle ou chaque virage cache un nouvelle horreur. Ou encore, le Uhu, ce rôdeur de cauchemars qui par les nuits de tempête, emplie tous l’horizon.
A leur époque, Les éditions Marabout avait publié «Les 25 meilleurs histoires noires et fantastiques », un mélange de plusieurs autres recueils qui est sans doute un bon aperçu du talant exceptionnel de Jean Ray pour celui qui ne le connaitrait pas encore (Enfin si on arrive a le retrouver d’occasion)
Pour la mystification, les présentations des veilles éditions marabout, c’était quelques chose, rien que le portrait dessiné de vieux baroudeur, ou la l’inquiétante postface (postface ou préface d’Henry Verne pour Malpertuis – je me souviens plus très bien), valent le détour.