Borges
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- marc
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Je viens de retrouver l'anthologie, et je suis justement en train de lire la nouvelle de Borges. Pas très longue, mais originale.
Franchement, je n'aurais pas non plus fait l'affiliation si quelqu'un n'avait pas pensé à créer ce fil. Comme quoi, c'est parfois très intéressant de partager la vision des autres.
Franchement, je n'aurais pas non plus fait l'affiliation si quelqu'un n'avait pas pensé à créer ce fil. Comme quoi, c'est parfois très intéressant de partager la vision des autres.
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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Sinon, voici une amusante parodie de Borges (en anglais).
http://uncyclopedia.wikia.com/wiki/Jorge_Luis_Borges
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- jp the z
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excellent ! merci pour le lien justi !
plus serieusement, je tiens "La bibliotheque de Babel"pour la nouvelle qui a le mieux rendu ce que la litterature est dans son essence: un univers qui renferme tout, en dehors duquel rien nexiste, infini dans l'espace et dans le temps.
En lisant le texte de Borges, je suis envahi du desir de connaitre cet endroit, de l explorer. Je ressens presque physiquement la presence de la bibliotheque, elle remplit mon esprit et mon horizon.
Je peux sans exagerer dire que la premiere lecture de ce texte a ete sans doute pour moi ce qui peut se rapprocher le plus d'une revelation mystique, voire religieuse.
Maintenant je sais pourquoi je lis des livres. Parceque rien d autre n'existe reellement en dehors de La Bibliotheque.
Au-dela des ombres sur les murs de la caverne, elle est la seule realite.
plus serieusement, je tiens "La bibliotheque de Babel"pour la nouvelle qui a le mieux rendu ce que la litterature est dans son essence: un univers qui renferme tout, en dehors duquel rien nexiste, infini dans l'espace et dans le temps.
En lisant le texte de Borges, je suis envahi du desir de connaitre cet endroit, de l explorer. Je ressens presque physiquement la presence de la bibliotheque, elle remplit mon esprit et mon horizon.
Je peux sans exagerer dire que la premiere lecture de ce texte a ete sans doute pour moi ce qui peut se rapprocher le plus d'une revelation mystique, voire religieuse.
Maintenant je sais pourquoi je lis des livres. Parceque rien d autre n'existe reellement en dehors de La Bibliotheque.
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"On devrait jamais quitter Montauban"
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Mystique, je ne sais pas, mais cette nouvelle m’a clouée sur place.
Elle m’a plongée dans un abîme de réflexions dont je ne suis toujours pas sortie
Borges – n’est pas vraiment considéré comme un auteur de SF, mais cette nouvelle répond très exactement à ce que j’attends d’un texte de SF.
A noter – que Ballard dans « La ville concentrationnaire» reprend un peu le même thème (du moins dans mon souvenir). Mais chez lui, la bibliothèque est remplacée par une ville, finie elle, mais qui contient la totalité de l’espace, (il n’existe rien a l’extérieur)
Cela ressemble évidemment à notre propre univers, éventuellement fini, mais qui contient tout (par définition)
Elle m’a plongée dans un abîme de réflexions dont je ne suis toujours pas sortie
Borges – n’est pas vraiment considéré comme un auteur de SF, mais cette nouvelle répond très exactement à ce que j’attends d’un texte de SF.
A noter – que Ballard dans « La ville concentrationnaire» reprend un peu le même thème (du moins dans mon souvenir). Mais chez lui, la bibliothèque est remplacée par une ville, finie elle, mais qui contient la totalité de l’espace, (il n’existe rien a l’extérieur)
Cela ressemble évidemment à notre propre univers, éventuellement fini, mais qui contient tout (par définition)
- marc
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+1jp the z a écrit :Maintenant je sais pourquoi je lis des livres. Parceque rien d autre n'existe reellement en dehors de La Bibliotheque.
Au-dela des ombres sur les murs de la caverne, elle est la seule realite.
On a l'impression que c'est un monde qui se suffit à lui-même. Et pourtant il y a bien eu un moment où cette bibliothèque a été alimentée en livres via l'extérieur.
Par contre, je ne sais pas si c'est moi qui le perçoit comme ça, mais j'ai l'impression que cette bibliothèque tentaculaire s'enfonce dans les entrailles de la Terre.
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- jp the z
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dans mon souvenir, je la voyais plutot grimper vers les cieux comme la tour du meme nom.marc a écrit :Par contre, je ne sais pas si c'est moi qui le perçoit comme ça, mais j'ai l'impression que cette bibliothèque tentaculaire s'enfonce dans les entrailles de la Terre.
Mais maintenant que tu le fais remarquer, je pense qu elle s etends dans tous les sens: vers le haut, vers le bas, a l horizontale.
et puisque elle est la seule realite elle doit s etendre aussi a travers les dimensions et les univers paralelle a la Everett.
En fait on peut meme dire qu elle serait le seul lieu constant dans toutes les branches d univers alternatifs. Le seul endroit qui ne changerait pas a chaque bifurcation des univers. En effet dans la bibliotheque de Babel toutes les bifurcations possibles ont deja ete realisees. Elle reste inchangee d un univers a l autre.
C est peut etre meme une porte entre les univers. Un genre d Ambre ou de Marelle primordiale dont l existence transcende l espace et le temps.
A ce propos pour ceux qui ont lu la nouvell; pensez vous que le livre de sable soit le catalogue de la bibliotheque de Babel ? et si oui est ce que le catalogue se mentionne lui-meme ?
"On devrait jamais quitter Montauban"
Non seulement le livre de sable est le catalogue de la bibliothèque de Babel, mais en outre on le trouve sur ses étagères.jp the z a écrit :A ce propos pour ceux qui ont lu la nouvell; pensez vous que le livre de sable soit le catalogue de la bibliotheque de Babel ? et si oui est ce que le catalogue se mentionne lui-meme ?
JDB
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pour “There are more things”, c’est vrai que c’est un hommage ambiguë à Lovecraft.
On l’impression que Borges, comme beaucoup d’intellectuel, surtout a cette époque, a du mal a accepter la valeur d’un écrivain publiant dans des PULPS.
Et pourtant il sait en reconnaître et en admettre la qualité, mais ne peut l’avouer totalement du fait du sa position d’intellectuel reconnu.
Du moins, ce que, moi j’ai ressenti a la lecture de ce texte
On l’impression que Borges, comme beaucoup d’intellectuel, surtout a cette époque, a du mal a accepter la valeur d’un écrivain publiant dans des PULPS.
Et pourtant il sait en reconnaître et en admettre la qualité, mais ne peut l’avouer totalement du fait du sa position d’intellectuel reconnu.
Du moins, ce que, moi j’ai ressenti a la lecture de ce texte
- goldorakgo
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- Soslan
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Borges est un ecrivain sensationnel à la profondeur d'imagination unique. Je vois mal comment approfondir cette idée sans répéter lourdement ce qui a été dis sur ce topic. Cependant, à l'instar de Nébal avant son article, une bonne relecture de Borges est à envisager pour moi .
Sinon il y a aussi Le Livre des êtres imaginaires, encyclopédie sans vocation scientifique des créatures mythiques (voire mythiques littéraires) où Borges et sa collaboratrice Margarita Guerrero montrent un excellent goût pour le choix des êtres imaginaires.
Bien qu'il ne s'agisse pas de fictions, la patte de Borges y est évidente.
Sinon il y a aussi Le Livre des êtres imaginaires, encyclopédie sans vocation scientifique des créatures mythiques (voire mythiques littéraires) où Borges et sa collaboratrice Margarita Guerrero montrent un excellent goût pour le choix des êtres imaginaires.
Bien qu'il ne s'agisse pas de fictions, la patte de Borges y est évidente.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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Ce qui est fascinant chez Borges, outre son immense génie, c'est que l'auteur se métamorphose en personnage. Borges lui-même avait initié cette transsubstantiation en écrivant des nouvelles où il se dédouble, comme Borges et moi. Mais le phénomène s'est diffusé chez d'autres auteurs de son vivant : par exemple, dans Le Nom de la Rose, Jorge, le bibliothécaire aveugle qui empoisonne le deuxième volume de La Poétique d'Aristote est, de l'aveu même d'Umberto Eco, Borges lui-même.
La plus fascinante de cette dérive fictionnelle reste toutefois pour le contexte dans lequel Borges perd définitivement la vue. Par une ironie cruellement… borgésienne, cela se passe au moment où Borges devient le directeur de la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires. Or l'événement prend une dimension vertigineuse quand on sait que Lovecraft avait situé un des six exemplaires du Nécronomicon dans la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires.
La plus fascinante de cette dérive fictionnelle reste toutefois pour le contexte dans lequel Borges perd définitivement la vue. Par une ironie cruellement… borgésienne, cela se passe au moment où Borges devient le directeur de la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires. Or l'événement prend une dimension vertigineuse quand on sait que Lovecraft avait situé un des six exemplaires du Nécronomicon dans la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires.
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- Enregistré le : mar. déc. 26, 2006 2:17 am