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Vous préferez Brown ou Adams ?

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26%
 
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Katioucha
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Message par Katioucha » jeu. juin 11, 2009 1:38 pm

Riez, mais Aubenque, y parait qu'y vend y perbien.
Si.

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Seb
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Message par Seb » jeu. juin 11, 2009 5:25 pm

Brown, c'est parfois un peu rasoir.
Non.

Occam est rasoir. Clair.

Quoi ?

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bormandg
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Message par bormandg » ven. juin 12, 2009 11:14 am

Katioucha a écrit :Riez, mais Aubenque, y parait qu'y vend y perbien.
Si.
Y vend? Il est derrière tous les acheteurs à leur imposer l'achat?
Ceci étant, pourquoi on cause de lui? Il a écrit une phrase drôle (à part la drolerie du ridicule absolu) dans toute son oeuvre?
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Erion
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Message par Erion » ven. juin 12, 2009 11:16 am

bormandg a écrit :
Katioucha a écrit :Riez, mais Aubenque, y parait qu'y vend y perbien.
Si.
Y vend? Il est derrière tous les acheteurs à leur imposer l'achat?
Oui, Y vend, le terrible.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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bormandg
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Message par bormandg » ven. juin 12, 2009 11:18 am

Bon, je souris avec Adams, mais j'éclate de rire avec Brown; y'a pas de comparaison possible.
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Virprudens
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Message par Virprudens » ven. juin 12, 2009 12:36 pm

bormandg a écrit :Bon, je souris avec Adams, mais j'éclate de rire avec Brown; y'a pas de comparaison possible.
moi c'est le contraire
c'est fou, hein ?

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bormandg
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Message par bormandg » ven. juin 12, 2009 1:29 pm

[mode troll on] Ceci étant mon auteur comique favori reste Robert Anson Heinlein; aussi délirant que Brown par moments, aussi pince-sans-rire que Adams le reste du temps, JAMAIS sérieux. 8) [/mode troll off] 8) :lol:
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Vinze
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Message par Vinze » mar. août 18, 2009 4:11 pm

J'ai beaucoup aimé H2G2 (surtout le dernier restaurant avant la fin du monde) mais j'ai une excuse : j'aime beaucoup l'humour anglais (à on me signale que ce n'est pas une excuse mais une circonstance aggravante :p)
Par contre le livre qui m'a le plus fait marré c'est "le livre du voyage" de bernard weber qui prit au second degré est hilarant (bon c'est pas SF mais ça pourrait vaguement être de l'imaginaire au sens - très - large)...
Vinze 101010
In theory there's no difference between theory and practice, but in practice there is.

scifictif
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Message par scifictif » mer. août 19, 2009 11:32 am

Ma préférence va clairement à Fredric Brown.
Mais le bouquin s-f le plus drôle que j'ai lu, c'est Qui va là ? de Bob Shaw.

P.S : question aux éditeurs qui gravitent par ici. Un recueil de nouvelles de William Tenn, c'est mort ?
Je ne suis pas sûr que le réel existe, mais c'est quand même le seul endroit où on peut se payer un bon steack.
(Woody Allen)

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Franjov
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Message par Franjov » mer. août 19, 2009 5:59 pm

Je préfère plutôt Adams à Brown. L'humour absurde anglais me plaît bien.
Mais bon, faut dire aussi que j'ai eu une mauvaise expérience avec Brown : la première fois que j'ai lu L'univers en folie (un de mes premiers bouquins de SF) je n'étais pas conscient du coté "parodique" de l'histoire et j'ai tout lu au premier degré. Autant dire que sur le coup, ça m'a pas donné envie de lire d'autres choses du même auteurs ... (Je me suis rattrapé avec Lune de miel en enfer depuis, et c'est bien, daté mais bien)

Sinon, c'est vrai quand on me dit que les H2G2 ont beaucoup perdu à la traduction ?

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Lensman
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Message par Lensman » mer. août 19, 2009 6:24 pm

Tiens, c'est amusant ton expérience à contre-sens avec "L'univers en folie"!
Cependant, je me demande comment c'est possible, parce que, dans la présentation (4e de couverture), il me semble qu'il est toujours dit que c'est un bouquin parodique...
Eh puis, la machine à coudre qui se transforme en système de propulsion interstellaire, c'est sensé mettre la puce à l'oreille..
Cela dépend peut-être de l'âge auquel on le lit.
Oncle Joe

Papageno
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Message par Papageno » jeu. août 20, 2009 8:46 am

"L'univers en folie" a de nombreuse facettes
On peut le prendre aux premier degré (comme l'a fait Franjov) c'est alors un récit populaire comme on en rencontrait souvent dans les PULPS de l'époque (qui plaira aux amateurs de PUPLS, et rebutera les autres) .
Mais très vite, bien sur, l'aspect parodique devient prépondérant. Les clins d'œil sont permanents, les situations outrées (Ha! Les filles en costume transparent!)..l'histoire de HG Wells..etc.. Les connaisseurs apprécieront la malice de F. Brown à justes valeurs
Cela dit, a mon sens, l'univers en folie est encore plus que cela. Dans un paradoxe très Science-fiction, un sorte de troisième degrés si on veux, la parodie elle-même redevient réalité.
Les monstres sur les illustrations des PULPS sont ... des photos.
Dans un chapitre, Brown écrit:
S'il existe une infinité d'univers [..] alors toutes les combinaisons possibles doivent exister. Alors quelque part tout doit être vrai.
Même les parodies les plus abracadabrantes, les plus décapantes peuvent devenir réalités. On est précipité ici, dans une sorte de vertige digne de Egan,
et a mon avis, on est, au cœur de la SF.

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. août 20, 2009 9:27 am

Papageno a écrit :
Même les parodies les plus abracadabrantes, les plus décapantes peuvent devenir réalités. On est précipité ici, dans une sorte de vertige digne de Egan,
et a mon avis, on est, au cœur de la SF.
tout à fait d'accord, mon cher Papageno!
Mais on est aussi, aujourd'hui, confronté à un phénomène classique. Ce type de texte ne peut plus vraiment avoir beaucoup d'impact, sauf si le lecteur (nouveau) fait un véritable effort de réflexion et surtout de contextualisation (c'est quoi, la SF, au temps de Brown?). De nos jours, des univers où il se passe n'importe quoi, sans autre justification que c'est marrant de faire ça (ma foi, pourquoi bouder son plaisir pour le lecteur, et pourquoi se priver de cette commodité pour l'auteur?), pullulent littéralement (littéralement, et cinématographiquement, et BDistement, etc). L'effet de surprise est nettement plus émoussé qu'à l'époque, et d'ailleurs, en effet, beaucoup de lecteurs ne sont nullement surpris de voir des trucs se passer dans des mondes où c'est strictement n'importe quoi. Ce n'est plus un sujet, comme ça a pu l'être, mai juste une variation pittoresque.
Est-ce grave, docteur? bon, je sors promener mon dodo.
Oncle Joe

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Le_navire
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Message par Le_navire » jeu. août 20, 2009 10:11 am

Et ben moi, je me bidonne comme une malheureuse avec les deux : humour pince sans rire ou humour absurde, les deux me vont...
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"

Askaris
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Message par Askaris » jeu. août 20, 2009 6:00 pm

Olivier a laissé sur le Cafard un dossier très intéressant sur l'humour en SFF :
<http://www.cafardcosmique.com/Humour-et ... SF-se-fend>

J'aurais tendance pour ma part à distinguer les détournements et parodies des oeuvres humouristiques originales. Je n'en fais pas un critère de jugement, mais la parodie semble obéir à un mode de fonctionnement particulier : comment rire sans diffamer, comment être à la fois proche et distinct de l'oeuvre parodiée ? Comme l'avait écrit ailleurs JCD, contrairement au fanfic semi-clandestin ou à l'analyse sérieuse très encadrée, la parodie peut s'exprimer avec une relative liberté à condition d'être un peu originale :
Jean-Claude Dunyach a écrit :De plus, les Américains ont des droits beaucoup plus étendus relatifs à la satire et au pastiche que nous, les Européens, aussi curieux que ça puisse paraître. Le droit de parodier est constitutionnel, ce qui fait que des parodies très cul et provocantes du Seigneur des Anneaux ou de Harry Potter (Lord of the Ringard et Barry Trotter, publiés chez Bragelonne si vous voulez jeter un coup d'oeil, ce que je déconseille) sont publiées là-bas en ayant été interdites en Angleterre, si mes souvenirs sont exacts. Dans Barry Trotter, le héros adolescent baise tout ce qui bouge, ou essaie de, Dumbledore est pédophile, etc.
Publier un livre "sérieux" qui serait simplement une aventure de plus dans le monde de Harry Potter (ou Dune, ou whatever) est interdit sauf accord des ayants-droits tant que l'oeuvre originale est protégée par le droit d'auteur. On peut écrire librement une histoire de Sherlock Holmes ou des mousquetaires du Roy, pas une histoire de Dune.
C'est là que la distinction est cruciale. Les fanfics que j'ai lues ne sont pas parodiques ou satiriques en général, elles sont souvent respectueuses du canon et du message de l'oeuvre originale, ce qui les rend justement attaquables ;-) Par contre, publier une nouvelle mettant en scène une planète de sable envahie de gigantesques ténias qui produiraient de l'épice de façon totalement scatologique serait sans doute possible.
S'il y a des volontaires...
Des ténias scatos ? Non. Mais Arrackus la planète des bretzels géants...Oui (le National Lampoon a sorti en 1984 un "Doon" assez truculent)

Image

À cet égard on comprend bien que l'univers des comics ou des grandes productions hollywoodiennes puisse représenter un filon inépuisable pour le second degré . Le ridicule n'est jamais loin quand on se balade en collant moulant ( vive SuperDupont !), qu'on parle comme un malade des bronches ( Dark Helmet dans la Folle Histoire de l'Espace de Mel Brooks) ou qu'on ne dépasse pas 1m10 (les fameux "Pec" de Willow inspirés par les hobbits)...


Mais, j'avoue une petite préférence pour les détournements plus codés qui s'attaquent à l'univers classique des pulps et du fandom ancien, comme les inoubliables Mars Attacks & Ed Wood de Tim Burton. Ce sont de magnifiques hommages pleins de drolerie à notre "culture". Je ne sais plus qui (oncle joe ?) avait posté des extraits de Spinrad évoquant les figures éléphantesques d'une convention SF, mais ça m'avait rappelé l' hillarant et énorme geek collectionneur des Simpsons. Nous appartenons ainsi, pour le meilleur et pour le pire, à l'inconscient rigolard de la culture pop !

J'ai enfin retrouvé le même type d'humour décalé dans "Comment voyager avec un saumon" d'Umberto Eco. J'ai rarement autant été hilare, et je pense qu'un amateur de l'absurde comme Lensman doit apprécier ce genre de prose. Je cite "La Cacopédie [...] perfectionnement ultime de la pataphysique, qui, de science des solutions imaginaires, devra se transformer en science des solutions inimaginables".
On trouvera dans ce 2° volume des Diari minimi (le premier étant sorti en France sous le nom de "Pastiches et Postiches"), un époustouflant détournement des règles du space opera dans la nouvelle "Galons et Galaxies" (1976). M.O. Domel dans son blog Elixir, hébergé par XLII, disait de ce texte les choses suivantes : «Là, l'objectif est d'exposer et de fustiger les travers de la chose militaire, et où le faire mieux sinon dans le cadre du "Corps Galactique Sol III, Q.G. zone IV, Uranus" ? Folie des petitesses, nullité abjecte, intelligence militaire, la Science-Fiction a toujours servi à mettre en lumière ces qualités premières de l'espèce humaine.»

Image

Le blog de Remue Méninge en donne un petit résumé utile (même s'il ne peut pas rendre justice à l'humour du texte) : [ATTENTION SPOILER]
Remue Méninge Blog a écrit :Galons et galaxie : nouvelle de science fiction sur la stupidité de la guerre. Les galaxies sont fédérées, les frontières ont disparu et l’univers est condamné à la paix éternelle en raison de la découverte de la puissance énergétique de l’acide citrique qui a modifié les lois économiques. Quel rôle dès lors peut continuer à avoir l’armée et comment sauvegarder les troupes ? La solution fut trouvé par le grand jeu du Potlatch Belliqueux : chaque dimanche des unités de l’armée s’affrontent dans un stade pour une rencontre sanglante permettant de contrôler les effectifs et de distinguer des chefs militaires. S’ajoute à cela, la doctrine Honki-Henki ou l’espionnage réciproque entre corps séparés de l’Etat, ces derniers devant avoir des activités secrètes qu’on ait envie d’espionner. S’ensuit sous forme de notes, un turn-over de généraux et colonels brillants par leur incompétence, la lourdeur administrative permettant par exemple la production d’essence à Valladolid bien que plus utilisée pour le transport depuis l’ère dite vulgaire.
J'adore cet humour décalé qui suscite parfois chez son lecteur moins un rire sonore qu'un sourire complice, mais c'est si bon ! Et dans la même veine le "Pendule de Foucault", toujours du même auteur, vous démontrera très doctement et rationnellement la véracité des thèses les plus loufoques...

Si vous aimez cet humour qui joue avec les délires de la SF, de la mythologie ou de la science les lectures ne manquent pas : "Délires racistes et savants fous", "Là-bas au fond du labo", "Pourquoi les manchots n'ont pas froid aux pieds ?" ...
Modifié en dernier par Askaris le jeu. sept. 03, 2009 12:56 am, modifié 1 fois.

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