moi j'aime vraiment ce que fait Brussolo dans ses bons jours
(et même parfois dans ses mauvais)
je l'aime en sf :
(le syndrome du scaphandrier, vue en coupe d'une ville malade, le carnaval de fer
(ah cette farandole maudite !)
dans ses polars qui restent toujours assez fantastiques et qui sont hallucinants
(la main froide, la glace noire,, le chien de minuit, conan lord - qui au passage est entré dans les programmes d'accompagnement du collège et grace à qui on a pu se permettre plein de choses)
dans la veine historico fantastique :
Hurlemort, le secret de la pyramide, les cavaliers de la pyramide ,(mention spéciale à cette pyramide enfouie sous les sables mouvants, une image qui me poursuit toujours après 20 ans)
en blanche :
la maison de l'aigle et ses petits frères.
comme vous dites, B bosse par image, il excelle à poser les ambiances (en général , pénibles) des images toujours barrées, toujours légèrement à côté, juste assez ou totalement kitch, B comme le littérateur itératif vaguement plumitif du malaise de la nausée et du vertige
bon ses persos ne valent rien, ce sont toujours les mêmes, et d'ailleurs - le nombre de David passe l'imaginable dans son oeuvre - ils ont presque tous les mêmes noms, et ses positions philosophiques (hors un peut-être vague humanisme de commande, qui semble l'être en tout cas) sont largement fumeuses, voire inquiétantes, et de toute façon, on peut pas dire que son amour de l'humanité éclate à chaque page.
traitre à la sf, brussolo, ?
peut-être,
on m'a raconté qu'Elisabeth Gilles alors madame Pdf avait dû le convaincre de publier "vue en coupe" et ses textes sf, il était persuadé que c'était de la merde, et peut-être même que la sf était de la merde...
mais tout ça je m'en fous, (d'ailleurs dans l'ensemble les déclarations fracassantes des écrivains quant à leur oeuvre je m'en tape, pour moi y'a que le résultat qui compte au final*) je le connais pas et j'en suis bien contente vu les quelques échos ici et là, donc en voilà un qui me gâchera pas ses bouquins en me parlant
je prends un grand pied quand je le relis (toujours à petites doses quand même car la saturation du vertige peut vous prendre) et pourvu que ça dure (et vu que ça dure depuis trente ans, je pense qu'il y a des chances).
* j'ai toujours l'impression qu'il s'agit de justifications a posteriori et que c'est plus ou moins adroit .
dans mon cas, c'est ça, ne me prenez jamais au sérieux lorsque je vous parle de mes bouquins au fond je n'ai pas la moindre idée de comment ça marche, comment je m'y prend et ce que je veux y dire, ce qui compte pour moi c'est le bouquin l'histoire, le reste je m'en fous.
euh bon le sujet c'est pas moi hein ?