Norman Spinrad
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- Eric
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Euh, rappelle-moi à quel moment j'ai dit ça s'il te plaît ?Kay a écrit :ah ? parce que "l'uchronie" proposée par Spinrad est censée être crédible ?
Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Si ton opinion est faite... Personnellement, lorsque j'ai un doute, je préfère donner sa chance au bouquin. Je n'ai pas dit que Rêve de fer était un chef d'oeuvre, mais une chose est certaine, c'est bien plus qu'un simple "event éditorial".Kay a écrit :j'ai l'impression que vous préférez vous pogner sur des events éditoriaux que sur de vrais romans.
Et soit dit en passant, si on attendait ça pour se faire durcir notre petit zizi, on chroniquerait en blanche...
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
c'est ce que j'ai compris de ton post précédent. mal compris donc.Euh, rappelle-moi à quel moment j'ai dit ça s'il te plaît ?
je réessaye :
tu sembles dire que le fait de faire une uchronie c'est "moderne" par rapport à l'âge d'or. donc la démarche de spinrad est aussi intéressante car il fait un de ces trucs modernes qu'il défend (mais l'uchronie est-elle vraiment moderne ?). admettons.
si j'ai bien compris, permets-moi la question suivante : ne penses-tu qu'en faisant une uchronie sérieuse, rêve de fer aurait été plus intéressant ?
je passe sur les deux posts qui suivent qui mériteraient une bonne place dans le dictionnaire des idées creuses.
- jlavadou
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Je me permets de répondre même si la question ne m'est pas adressée : oui. Je pense que Rêve de fer aurait été beaucoup plus subversif si Spinrad avait réussi à nous faire entrer dans l'histoire, peut-être même en nous faisant aimer le personnage.Kay a écrit :ne penses-tu qu'en faisant une uchronie sérieuse, rêve de fer aurait été plus intéressant ?
Mais bon, je peux comprendre que ce n'était pas le but recherché par Spinrad. Mais alors, a-t-il eu raison de choisir un sujet aussi fort pour sa démonstration au point de la brouiller ou de la faire passer au second plan dans l'esprit des lecteurs ?
- Eric
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Non, je dis que le fait d'imaginer le livre qu'aurait écrit Hitler si il avait vécu dans ce monde uchronique, est "moderne". Pour faire mode, c'est une démarche transfictionnelle. L'uchronie, en elle-même, n'est pas spécialement une démarche moderne.Kay a écrit :tu sembles dire que le fait de faire une uchronie c'est "moderne" par rapport à l'âge d'or.
Mais son but n'était pas de dénoncer le nazisme, mais une certaine forme de SF, et là, il remplit parfaitement son contrat.Kay a écrit :ne penses-tu qu'en faisant une uchronie sérieuse, rêve de fer aurait été plus intéressant ?
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Euh ! J’arrive peut-être un peu tard. Dsl ! :-]
Eric, je viens de lire ta très intéressante chronique sur Rêve de fer. Ne connaissant pas les guéguerres internes de la sphère SFiste de l’époque, je n’ai pas accordé la même importance que toi à ces règlements de compte internes au monde de la SF que tu y évoques.
J’ai, pour ma part, bel et bien vu dans ce livre une critique du nazisme et même d’une façon générale une critique des idéologies totalitaires, de ceux qui les développent et de ceux qui les gobent avec la propagande comme passerelle entre ces deux mondes. Si la façon dont Jaggar galvanise les foules et accède au pouvoir paraît peu subtile, c’est - amha évidemment - que la réalité que ce roman entend dénoncer ne l’est pas moins…
La lourdeur patente de Le seigneur du Svastika ne me semble donc pas viser uniquement une certaine forme de littérature que Norman Spinrad souhaitait railler mais également ces idéologies de bazar dont le manque de subtilité est un des vecteurs de réussite.
Malheureusement.
Peut-être voulait-il dénoncer les deux, non ?Eric a écrit :Mais son but n'était pas de dénoncer le nazisme, mais une certaine forme de SF, et là, il remplit parfaitement son contrat.
Eric, je viens de lire ta très intéressante chronique sur Rêve de fer. Ne connaissant pas les guéguerres internes de la sphère SFiste de l’époque, je n’ai pas accordé la même importance que toi à ces règlements de compte internes au monde de la SF que tu y évoques.
J’ai, pour ma part, bel et bien vu dans ce livre une critique du nazisme et même d’une façon générale une critique des idéologies totalitaires, de ceux qui les développent et de ceux qui les gobent avec la propagande comme passerelle entre ces deux mondes. Si la façon dont Jaggar galvanise les foules et accède au pouvoir paraît peu subtile, c’est - amha évidemment - que la réalité que ce roman entend dénoncer ne l’est pas moins…
La lourdeur patente de Le seigneur du Svastika ne me semble donc pas viser uniquement une certaine forme de littérature que Norman Spinrad souhaitait railler mais également ces idéologies de bazar dont le manque de subtilité est un des vecteurs de réussite.
Malheureusement.
Mes doigts sont verts et quelquefois ils tombent.
- Eric
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Pour moi, toute cette partie est du matériau recyclé, puisque Spinrad avait déjà traité le sujet de manière bien plus subtile dans d'autres romans.
Là, je continue de penser qu'il a délibérément voulu mettre un pavé dans la marre, avant tout.
Là, je continue de penser qu'il a délibérément voulu mettre un pavé dans la marre, avant tout.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
L'ennui avec Rêve de fer c'est qu'en dépit de la provoc, en dépit d'un concept assez jubilatoire et du talent de Spinrad, ce dernier ne réussit que trop bien son effet. Du coup, le livre est chiant à lire car c'est bel et bien une bouse.
Je suis content de l'avoir lu, surtout à une époque où ce bouquin était quasiment introuvable (merci AK), mais l'expérience fut difficile.
Je suis content de l'avoir lu, surtout à une époque où ce bouquin était quasiment introuvable (merci AK), mais l'expérience fut difficile.
- Eric
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C'est, en terme plus choisis, un peu ce que j'ai dit dans ma chronique.
D'ailleurs c'est tout de même assez inédit dans les annales de la SF (et peut-être de la littérature tout court) que de louer le talent d'un auteur parce qu'il a parfaitement réussi à écrire une merde.
D'ailleurs c'est tout de même assez inédit dans les annales de la SF (et peut-être de la littérature tout court) que de louer le talent d'un auteur parce qu'il a parfaitement réussi à écrire une merde.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.