Sarane Alexandrian
Posté : lun. mars 01, 2010 6:29 pm
J'hésitais à refaire un up du fil annonçant le décès du monsieur, mais je me suis dis qu'il était plus convenable de créer un fil dédié.
Donc, je n'ai plus lu un chapitre, mais trois romans de ce grand monsieur du surréalisme, et je commence à avoir une idée plus précise de sa prose.
Il s'agit donc des Terres fortunées du songe, de L'Oeuf du monde et de Danger de vie.
Des romans qui en premier lieu combleront les amateurs de merveilleux surréaliste et assimilés, de Vian à Berthelot. Une imagination totalement imprévisible, et qui reste en même temps articulé autour d'images fortes, et évite ainsi d'être immédiatement oubliable.
Un des types de ces images fortes comblera les amateurs de trop rare fantasy originale : l'apparition récurrente (au moins dans ces trois romans, et sans doute pas que) d'une quête jallonée d'épreuves qui deviennent volontier ennuyeuse sous une plume peu inspirée, mais tout simplement renversante sous celle d'Alexandrian. Ces très belles pages d'aventures participent à l'entrerpise plus large d'un dépoussiérage radical des schémas du conte et du mythe.
La science-fiction n'est pas en reste, les romans y emprutant volontier de nombreux thèmes (sans y plonger totalement à l'exclusion du merveilleux). Ainsi L'oeuf du monde se passe dans un futur absurde que redécouvre le héros amnésique, tandis que Les Terres fortunées du songe nous raconte le sauvetage d'une utopie établie en Antarctique.
La profession d'historien d'art d'Alexandrian est omniprésente à travers ses réflexions, menées à coup de mises en abyme vertigineuses.
Le tout baigne dans un humour très fin et qui à la fois n'a pas peur du burlesque, et dans le délicieux culte de la folie propre au mouvement que l'on sait.
Pour conclure, je vous inviterai à vous méfier des paratextes que vous pourrez lire sur les éditions d'ocasion. Je pense notamment à la navrante 4ème de couverture de L'Oeuf du monde chez Filipachi, qui dans sa bêtise germanopratine veut faire passer pour un roman archi-cérébral ou chaque mot a un sens caché, ce qui est plutôt un prodige d'art du conteur.
Bref, si ceux que ça intéresse réussissent à saisir un des trois romans suscités (n'ayant pas lu d'autres oeuvres, je n'aurais pas la maladresse de les conseiller), surtout, foncez ![/i]
Donc, je n'ai plus lu un chapitre, mais trois romans de ce grand monsieur du surréalisme, et je commence à avoir une idée plus précise de sa prose.
Il s'agit donc des Terres fortunées du songe, de L'Oeuf du monde et de Danger de vie.
Des romans qui en premier lieu combleront les amateurs de merveilleux surréaliste et assimilés, de Vian à Berthelot. Une imagination totalement imprévisible, et qui reste en même temps articulé autour d'images fortes, et évite ainsi d'être immédiatement oubliable.
Un des types de ces images fortes comblera les amateurs de trop rare fantasy originale : l'apparition récurrente (au moins dans ces trois romans, et sans doute pas que) d'une quête jallonée d'épreuves qui deviennent volontier ennuyeuse sous une plume peu inspirée, mais tout simplement renversante sous celle d'Alexandrian. Ces très belles pages d'aventures participent à l'entrerpise plus large d'un dépoussiérage radical des schémas du conte et du mythe.
La science-fiction n'est pas en reste, les romans y emprutant volontier de nombreux thèmes (sans y plonger totalement à l'exclusion du merveilleux). Ainsi L'oeuf du monde se passe dans un futur absurde que redécouvre le héros amnésique, tandis que Les Terres fortunées du songe nous raconte le sauvetage d'une utopie établie en Antarctique.
La profession d'historien d'art d'Alexandrian est omniprésente à travers ses réflexions, menées à coup de mises en abyme vertigineuses.
Le tout baigne dans un humour très fin et qui à la fois n'a pas peur du burlesque, et dans le délicieux culte de la folie propre au mouvement que l'on sait.
Pour conclure, je vous inviterai à vous méfier des paratextes que vous pourrez lire sur les éditions d'ocasion. Je pense notamment à la navrante 4ème de couverture de L'Oeuf du monde chez Filipachi, qui dans sa bêtise germanopratine veut faire passer pour un roman archi-cérébral ou chaque mot a un sens caché, ce qui est plutôt un prodige d'art du conteur.
Bref, si ceux que ça intéresse réussissent à saisir un des trois romans suscités (n'ayant pas lu d'autres oeuvres, je n'aurais pas la maladresse de les conseiller), surtout, foncez ![/i]