Le_navire a écrit : dire qu'on défend des intérêts privés, ici, c'est quand même carrément gonflé.
Pourquoi ? Sur un forum comme celui-ci, il y a des amateurs, mais aussi des professionnels. C'est ce qui fait sa richesse, mais on ne fera croire à personne que leur présence n'a aucune incidence commerciale. Ce qui n'empêche d'ailleurs aucunement M. Guiot, par exemple, d'être tout autant présumé de bonne foi que les gens qu'il attaque.
On est quand même d'abord et avant tout dans un débat de fond, je dirais même dans DES débats de fond.
Oui, aussi. En quoi est-ce incompatible ?
- Est-ce qu'on peut considérer que la parole des adolescents a du poids, oui, ou non ?
Qu'elle a un poids, et essentiel, évidemment. Qu'elle soit l'Alpha et l'Oméga et ne puisse souffrir aucune sorte de modération de la part de responsables pédagogiques, non.
- est-ce qu'une institution destinée avant tout à gérer un système d'éducation (et pas à faire la morale, ne déformons pas non plus la fnalité de l'académie) peut considérer librement la possibilité d'étreindre la parole de ces adolescents, au nom d'une soi-disant prétention à les protéger ?
A l'école l'IA peut être amenée à éteindre des débats qu'elle juge nocifs, oui.
Ce n'est pas équivalent à "éteindre la parole des adolescents", qui a bien d'autres lieu pour s'exercer librement.
- est-ce qu'un livre publié sous la loi de 1949 reconnu de facto comme pouvant être lu par son public jeunesse, peut être retiré de la séléction d'un prix au simple fait que l'académie, qui n'est pourtant pas membre du comité de conformité à la loi, l'a décidé ?
Les instances de contrôle des publications pour la jeunesse n'ont aucune autorité sur l'école (heureusement !). N'importe qui peut instaurer un prix "jeunesse" avec un jury de jeunes lecteurs du moment qu'il s'agit de livres autorisés, et le rectorat n'aura rien à y redire. En revanche, s'il s'agit d'une opération menée pendant le temps scolaire, avec la caution et les moyens de l'institution, l'IA, qui est responsable de ce qu'on peut ou non travailler en classe, peut légitimement poser un véto. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre !
nooKeff a écrit : Je ne parlais pas de message écrit, donné aux ados.
Mais de message fort envoyé par des actes.
... tel que tu l'interprètes et qui n'engage donc que toi.
En donnant aux ados la possibilité de choisir 10 livres parmi la parution de l'année et en enlevant 2 sous la pression du diocèse (et ça des mails d'information venant de l'organisation le prouvent), c'est un "message" envoyé aux ados.
Je trouve aussi très sain que ce "message" subliminaire fasse polémique, et même qu'elle rejaillisse en classe, le cas échéant.