
J'ai un vague doute, mais je serai quand même curieuse de voir ça (et ravie d'avoir tort, tiens, pour le coup...)Enfin, les surréalistes s’attaquent à la cellule de base de la société : la famille. Elle est, pour eux, ce qui opprime le plus l’individu. Le père, qui transmet la loi, est la figure de l’autorité dont il faut se débarrasser pour acquérir son indépendance et développer sa personnalité. La mère, quant à elle, transmet la tradition, la mémoire ancestrale et éduque. Elle étouffe donc la personnalité de chacun. "Les bonnes mères, les bonnes soeurs et les bonnes femmes sont des pestes, des parasites de tous les sentiments et de tous les amours" . D’où le proverbe : "Il faut battre sa mère pendant qu’elle est jeune".
On ne s’étonnera pas que les surréalistes luttent contre la religion chrétienne. Les valeurs morales qu’elle véhicule et la culture qui perdure en elle empêchent l’homme de se libérer et de se réaliser. Dieu n’est qu’une figure oppressive de l’autorité : "Qu’est-ce qu’un maître, un dieu ? L’un et l’autre sont une image du père et remplissent une fonction oppressive par définition". L’Eglise, avec le pape à sa tête, fait donc l’objet de leurs attaques.
"Ton Dieu catholique et chrétien, qui comme les autres dieux a pensé tout le mal :1°/ tu l’as mis dans ta poche,2°/ nous n’avons que faire de tes canons, index, péchés, confessionnal, piétaille. Nous pensons à une autre guerre, guerre à toi, Pape, chien (...)Du haut en bas de ta mascarade romaine, ce qui triomphe, c’est la haine des vérités immédiates de l’âme, de ces flammes qui brûlent à même l’esprit. Il n’y a pas de Dieu, Bible ou Evangile. Il n’y a pas de mots qui arrêtent l’Esprit".
Voilà comment les surréalistes ont déclaré la guerre à l’Eglise en 1925 dans "L’Adresse au Pape".
Transhu :


