Un cas de censure chez Mango Jeunesse

[Denis]

J'ai repris l'expression du Navire : "les codes de la littérature adulte".
Va donc donner ta leçon de littérature au Navire.
Denis

[fabrice]

Et j'en profite pour rappeler la phrase de Grenier : "La littérature jeunesse dit de manière simple des choses compliquées, alors que la littérature vieillesse dit de manière compliquée des choses simples".
Denis

C'est beau comme un slogan publicitaire - et à peu près aussi creux.

[Transhumain]

Bon, deuxième tiers avalé hier soir. Je ne retire évidemment rien à ce que j'ai écrit hier, mais je dois concéder une chose à Nathalie Le Gendre : on ne s'ennuie pas. Son bouquin, aussi gnagnan, aussi bien-pensant, aussi incohérent, aussi stylistiquement désastreux soit-il (je donnerai des exemples plus tard), est plutôt bien fichu. Mais honnêtement, je crois bien n'avoir jamais lu autant de clichés (et de moraline, Denis) par page. Même chez Philippe Besson (et Dieu sait...). Les dialogues, en particulier, sont tout aussi risibles que ceux de 49302. Ah, si, un truc bizarre aussi. L'héroïne n'arrête pas de vanter sa minceur, la finesse de sa taille, sa peau dorée, sa silhouette de bombasse, etc., tandis que les bonnes soeurs acariâtres, elles, sont "corpulentes" et les évêques, gras comme des porcs. C'est troublant, cette obsession du corps parfait de la victime rebelle, opposée à la graisse maléfique du Clergé. Merci à Scott Westerfeld (hélas guère mieux loti que Nathalie Le Gendre sur le plan du style) d'avoir sorti Uglies (et ses suites sans doute, que je n'ai pas lues).

[Papageno]

L'héroïne n'arrête pas de vanter sa minceur, la finesse de sa taille, sa peau dorée

Même si il y a de nombreuses exceptions, c’est tout même une préoccupation majeur chez les ados – quelque soit les critiques ou le jugement l’on porte sur ce sujet : c’est comme ça depuis toujours, et on est dans un livre pour adolescent – avec des personnages, en qui ils peuvent se reconnaître.
Entre nous a 16 ans – ne me dit pas que tu étais indifférents à le silhouette des filles – j’aurais du mal a te croire.
En tous cas les ados veulent plaire – c’est très important pour eux – et c’est vrai aussi bien pour les filles que pour les garçon – est-ce un bien ou un mal – faut-il encourager ou décourager cette attitude, cela se discute, mais ce n’est pas la question !

[kibu]

Je cherche encore le clergé gras dans le roman de Scott Westerfeld...

[Transhumain]

Je cherche encore le clergé gras dans le roman de Scott Westerfeld...

Tu devrais surtout chercher tes lunettes.

[Fabien Lyraud]

Et j'en profite pour rappeler la phrase de Grenier : "La littérature jeunesse dit de manière simple des choses compliquées, alors que la littérature vieillesse dit de manière compliquée des choses simples".
Denis

La presque totalité de la fantasy et une grande partie de la SF se rapproche de la littérature jeunesse car elle explique de manière simple les choses complexes.

[kibu]

kibu a écrit:
Je cherche encore le clergé gras dans le roman de Scott Westerfeld...

Tu devrais surtout chercher tes lunettes.

Je n'ai toujours pas ma réponse...
C'est peut-être trop demander ou alors c'est sans doute cela la conception de l'échange chez transhumain.
Mémo :
Ajouter à la règle ne pas lire les diatribes... pardon, les avis de transhumain la règle suivante : ne pas lui poser de question.

[Transhumain]

La presque totalité de la fantasy et une grande partie de la SF se rapproche de la littérature jeunesse car elle explique de manière simple les choses complexes.

Pff.

[Transhumain]

Je n'ai toujours pas ma réponse...
C'est peut-être trop demander ou alors c'est sans doute cela la conception de l'échange chez transhumain.

Non, vraiment, trouve tes lunettes, relis mon post, et tu verras que ta question est sans objet.

[kibu]

C'est troublant, cette obsession du corps parfait de la victime rebelle, opposée à la graisse maléfique du Clergé. Merci à Scott Westerfeld (hélas guère mieux loti que Nathalie Le Gendre sur le plan du style) d'avoir sorti Uglies (et ses suites sans doute, que je n'ai pas lues).

Merci qui ?
Ou alors, il y a un raccourci malheureux.

[Transhumain]

C'est troublant, cette obsession du corps parfait de la victime rebelle, opposée à la graisse maléfique du Clergé. Merci à Scott Westerfeld (hélas guère mieux loti que Nathalie Le Gendre sur le plan du style) d'avoir sorti Uglies (et ses suites sans doute, que je n'ai pas lues).

Merci qui ?
Ou alors, il y a un raccourci malheureux.

Eh bien, quoi ? J'oppose Les orphelins et sa curieuse obsession du corps parfait d'un côté, et Uglies d'un autre côté, qui est l'un des rares romans SF à aborder de front la dictature de la beauté ripolinée. Le raccourci, c'est toi qui l'as fait. Je n'ai peut-être pas été très clair, mais de là à comprendre que chez Westerfeld y a des curés obèses... Pfffff.

[orcusnf]

C'est quand même mieux quand tu explicites ta pensée, mon cher Navire. Je la connais, en effet, mais il s'avère que sur ce forum certains fans de Chapi Chapo l'interprètent de travers.
Mais je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Un roman jeunesse n'a pas à proposer les mêmes émotions qu'un roman adulte. C'est ce qui en fait tout le prix. Sinon où serait la spécificité ? Ce serait une aberration, pour un lecteur adulte, de chercher dans un roman jeunesse ce qu'il trouve d'habitude dans un roman adulte. Un roman jeunesse propose des émotions spécifiques, mais qu'un adulte peut tout à fait apprécier, justement parce qu'elles ne s'inscrivent pas dans les codes adultes !!!
Pour moi, un bon roman jeunesse doit pouvoir être lu avec intérêt par un adulte (mais son regard sera obligatoirement différent). Sinon, c'est un mauvais livre. L'inverse n'est pas vrai, évidemment.
Les orphelins de Naja rentre tout à fait dans ce cadre, comme tous les "Autres Mondes", les "15-20" et les futurs "Soon".
Et j'en profite pour rappeler la phrase de Grenier : "La littérature jeunesse dit de manière simple des choses compliquées, alors que la littérature vieillesse dit de manière compliquée des choses simples".
Et je m'interroge : Un lecteur de SF sensé être quelqu'un d'ouvert ne serait pas capable de comprendre un roman jeunesse ?
Denis

Je vous invite tous à venir voir la bibliotheque de ma ville natale Là bas, la jeunesse donne plus d'émotions que l'adulte, faut dire aussi qu'ils rangent gerard klein en jeunesse et pierre bottero en adulte.

[Le_navire]

Pour moi, un bon roman jeunesse doit pouvoir être lu avec intérêt par un adulte (mais son regard sera obligatoirement différent). Sinon, c'est un mauvais livre. L'inverse n'est pas vrai, évidemment.

Tu sais qui tu cites, mon Denis chéri ? Mon père. L'intertextualité parfaite. Et j'ai toujours professé la même chose.
Sauf que j'ai aussi mon expérience personnelle et qu'elle diverge légèrement : je ne suis pas convaincue que la qualité soit l'unique critère. C'est le plus important, certes, mais pas le seul. Et je suis persuadée que l'évolution de la langue, extrêmement rapide depuis trente ans, joue un rôle non négligeable dans la différence de perception d'un livre selon les tranches d'âges, même larges.
La césure se fait vers 12 ans, selon mon expérience. Il y a donc des adultes auxquels je ne conseille pas les livres destinés aux moins de 12 ans.
Sauf peut être quand ils sont écris dans une langue plus soutenue (il y en a) mais ce n'est pas le cas de celui-ci, ce qui n'empêche pas qu'il ait d'autres qualités et que je ne me vois pas en train de le qualifier de "mauvais livre".

[Denis]

Mais je suis ton père, Luke !
Ceci dit, cher Navire, même si je ne suis pas convaincu, ton concept de "césure" est intéressant.
(Petite parenthèse : certes, les notions d'âge sont complexes, mais pour moi, "Naja" n'est nettement pas pour des 10-12 ans ; je dirais à parttir de 13 ans environ.
Denis