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C'est un article des Echos qui en parle, le marché de la littérature jeunesse a reculé en 2010.

Extrait :
"Selon GfK, les ventes de livres pour enfants et adolescents se sont élevées à 570 millions d'euros en 2010, en recul de 4,5 %. Et, jusqu'à présent, 2011 suit la même tendance. « Le marché a reculé en valeur de 0,8 % sur la période janvier-octobre 2011, selon Ipsos », indique Hedwige Pasquet, présidente de Gallimard Jeunesse. "

(...)
« Nos ventes progressent, mais certains clignotants s'allument : les taux de retour augmentent, les commandes des libraires sont plus modestes, de même que le réassort , indique Frank Girard, directeur de Bayard Editions. Le marché est très encombré, avec de plus en plus de nouveautés. La durée de vie des ouvrages en librairie se réduit », renchérit Hedwige Pasquet.

jerome a écrit :. Le marché est très encombré, avec de plus en plus de nouveautés. La durée de vie des ouvrages en librairie se réduit .

Ah? Sans blague !

Oncle Joe

ne ricane pas tonton, ça se voit

Cela dit, sur cinq livres achetés, 1 est un livre jeunesse. C'est énorme.

XavierMauméjean a écrit :Cela dit, sur cinq livres achetés, 1 est un livre jeunesse. C'est énorme.

Si je ne m'abuse la situation était plutôt pire avant qu'Harry Potter débarque, non ?
Il me semble qu'il y a eu un engouement subit pour la littérature jeunesse quand les éditeurs ont réalisé les sous qu'ils pouvaient faire en surfant sur la vague.

Lensman a écrit :

jerome a écrit :. Le marché est très encombré, avec de plus en plus de nouveautés. La durée de vie des ouvrages en librairie se réduit .

Ah? Sans blague !

un "marché très encombré, avec de plus en plus de nouveautés"
ça doit être vrai, c'est un éditeur qui le dit...

Noctis a écrit :

XavierMauméjean a écrit :Cela dit, sur cinq livres achetés, 1 est un livre jeunesse. C'est énorme.

Si je ne m'abuse la situation était plutôt pire avant qu'Harry Potter débarque, non ?
Il me semble qu'il y a eu un engouement subit pour la littérature jeunesse quand les éditeurs ont réalisé les sous qu'ils pouvaient faire en surfant sur la vague.

On pourrait même avancer que c'est la littérature de l'imaginaire qui, régulièrement, booste la littérature jeunesse : Harry Potter, Twilight, Les chevaliers d'Emeraude....
Sans mettre tout au même niveau qualitatif, juste un constat. Il y avait une excellente émission sur la question à Europe 1 ce matin.

XavierMauméjean a écrit :

Noctis a écrit :

XavierMauméjean a écrit :Cela dit, sur cinq livres achetés, 1 est un livre jeunesse. C'est énorme.

Si je ne m'abuse la situation était plutôt pire avant qu'Harry Potter débarque, non ?
Il me semble qu'il y a eu un engouement subit pour la littérature jeunesse quand les éditeurs ont réalisé les sous qu'ils pouvaient faire en surfant sur la vague.

On pourrait même avancer que c'est la littérature de l'imaginaire qui, régulièrement, booste la littérature jeunesse : Harry Potter, Twilight, Les chevaliers d'Emeraude....
Sans mettre tout au même niveau qualitatif, juste un constat. Il y avait une excellente émission sur la question à Europe 1 ce matin.

Heu , ben oui , les gens , faudrait peut-être comprendre que si la littérature jeunesse connaît un tel succès , c'est qu'il y a de futurs lecteurs adultes qui se ramènent...
Et c'est pour ça qu'il va falloir leur proposer leur came...
Issue de l'imaginaire ? au hasard ?
Faut dire que la littérature issue du réel , c'est guère souvent bandant !

oui, sauf que gare au décrochage constaté pour une majorité de jeunes lecteurs une fois arrivés à l'âge (jeune) adulte... Entre ceux qui laissent tomber carrément la lecture, et ceux qui demeurent lecteurs mais abandonnent les "bêtises" de leur jeunesse pour se tourner vers la "vraie" littérature, le bilan est plus que constrasté. Combien des millions de fans de Potter vont franchir les quelques mètres qui les séparent du rayon jeunesse de celui de la SFF adulte ? Bien peu, hélas - je n'ai pas de chiffres, mais ce bilan m'est régulièrement rapporté par des libraires. Il nous faut donc encore trouver la formule qui les retiendra !

Hoêl a écrit : Faut dire que la littérature issue du réel , c'est guère souvent bandant !

C'est quoi que tu appelles littérature ISSUE DU REEL, si c'est pas la SF?
Parce que Musso ou Nothomb... c'est encore plus loin du réel que La Horde du Contrevent...

Plus que retenir, il faudrait les orienter vers la SFFF. Parce que les gens qui lisent HP, ils lisent HP, dans leur tête ils lisent pas "du fantastique". Quand ils cherchent à prolonger le plaisir même en tant qu'adultes ils se tournent souvent vers d'autres séries jeunesses comme à la croisée des mondes, Narnia et d'autres. Personne ne leur a expliqué qu'il y avait des chouettes rayons pour adultes, aussi.

Il n'y a pas qu'Happy Rotter , Scott Westerfeld , pour ne citer que lui , fait beaucoup plus dans la S.F. ou le Steampunk que dans le fantastique .

Est-ce que le positionnement marketing Jeunesse de la SFFF, que je crois constater dans les librairies (1), est une démarche stratégique des éditeurs ?

Si c'est le cas, de quoi est-elle le signe de leur part :
- d'un ciblage clientèle des "jeunes" qui seraient plus consommateurs que les "adultes" (2) ?
- d'un éclatement de la SFFF entre la "sérieuse" qui prend la direction mainstream et la "pas sérieuse" qui prend la direction jeunesse (3) ?
- d'une assimilation de la littérature "d'évasion" aux autres supports (télévision, jeu vidéo...) avec son impérieuse -quand elle n'est pas simplement légale- nécessité d'afficher des signes de catégorisation d'âge (4) ?
- Obi Wan Kenobi ?

(1) en gros, les rayons SFFF Jeunesse sont devenus surdimensionnés par rapport aux mêmes rayons SFFF "non Jeunesse"
(2) la génération Tanguy a du temps libre puisqu'elle est au chômage...
(3) pour peu qu'un tri entre "sérieux" et "pas sérieux" veuille dire quelque chose
(4) norme PEGI ; pictogramme du CSA ; etc.

bormandg a écrit :

Hoêl a écrit : Faut dire que la littérature issue du réel , c'est guère souvent bandant !

C'est quoi que tu appelles littérature ISSUE DU REEL, si c'est pas la SF?
Parce que Musso ou Nothomb... c'est encore plus loin du réel que La Horde du Contrevent...

attention marronnier

Un autre "souci" est qu'on ne sait pas où s'arrête la littérature jeunesse et le lecteur non plus. Il y a un moment où le lecteur devrait commencer à pouvoir aborder la SFFF adulte, mais la jeunesse est une sorte de librairie dans la librairie...

Dans la librairie où je travaille, la libraire jeunesse est très appréciée par les parents et les enfants et elle est effectivement très douée et érudite dans le domaine. Mais elle ne lit que ça et les familles viennent la voir elle et personne d'autre. J'ai vu la même chose dans 2 autres librairies. Quand j'étais enfant, j'étais accompagnée chaque semaine à la bibliothèque pour renouveler ma pile de lectures (5 livres pendant l'année, 7 pendant les vacances, ouahou je me rappelle encore). A quelques pas du coin jeunesse il y avait les livres pour adultes et j'y suis allée toute seule, par curiosité. Comme tout ce que j'ai découvert.

Je vois dans le rayon jeunesse les parents qui attendent enfin l'ordonnance donnée par la libraire, ils sont souvent pressés et disent souvent "non" quand les enfants désignent un livre qui les interpelle.