HP et Twilight ont-ils redonné aux jeunes le goût de la...
Posté : mer. janv. 11, 2012 9:46 am
... lecture ?
C'est la question essentielle qui est au centre d'un article de Matthieu Letourneux, maître de conférence à Paris X sur le Nouvel Obs.
Extraits :
"En réalité, la montée en puissance de cette littérature pour la jeunesse correspond plus largement à son basculement dans une culture médiatique globale, par rapport à laquelle elle apparaît comme un rouage qui ne doit pas être considéré de manière indépendante des autres productions. Si on revient sur le cas d’Harry Potter, le succès de la série a été démultiplié par celui du film (et vice versa) : il s’agit en réalité véritablement d’un produit transmédiatique.
(...)
Les romans populaires pour la jeunesse tendent ainsi de plus en plus à s’adresser aux adolescents, voire aux lecteurs de vingt à trente ans, accompagnant sans doute un glissement sociétal d’envergure.
(...)
Pour le dire simplement, il me semble que cette littérature de jeunesse a comblé un espace vacant, celui de la littérature populaire. C’est ce qu’on ne voit pas quand on s’étonne de la montée en puissance de ce type de livres : ils sont lus par les enfants, par les adolescents, et par les jeunes. C’est ce qui explique le succès de la bit lit (récits sentimentaux de vampires), de la chick lit pour adolescents ou de la fantasy, formes qui restent encore relativement vivaces en littérature populaire."
Il continue en disant que face à la peur de l'absence de lecture, les parents s'enthousiasment désormais lorsque leurs bambins lisent, même s'il s'agit de "mauvais genres" comme la fantasy, alors que dans les décennies précédentes, il était mal vu de voir un ado lire Bob Morane.
C'est ici
C'est la question essentielle qui est au centre d'un article de Matthieu Letourneux, maître de conférence à Paris X sur le Nouvel Obs.
Extraits :
"En réalité, la montée en puissance de cette littérature pour la jeunesse correspond plus largement à son basculement dans une culture médiatique globale, par rapport à laquelle elle apparaît comme un rouage qui ne doit pas être considéré de manière indépendante des autres productions. Si on revient sur le cas d’Harry Potter, le succès de la série a été démultiplié par celui du film (et vice versa) : il s’agit en réalité véritablement d’un produit transmédiatique.
(...)
Les romans populaires pour la jeunesse tendent ainsi de plus en plus à s’adresser aux adolescents, voire aux lecteurs de vingt à trente ans, accompagnant sans doute un glissement sociétal d’envergure.
(...)
Pour le dire simplement, il me semble que cette littérature de jeunesse a comblé un espace vacant, celui de la littérature populaire. C’est ce qu’on ne voit pas quand on s’étonne de la montée en puissance de ce type de livres : ils sont lus par les enfants, par les adolescents, et par les jeunes. C’est ce qui explique le succès de la bit lit (récits sentimentaux de vampires), de la chick lit pour adolescents ou de la fantasy, formes qui restent encore relativement vivaces en littérature populaire."
Il continue en disant que face à la peur de l'absence de lecture, les parents s'enthousiasment désormais lorsque leurs bambins lisent, même s'il s'agit de "mauvais genres" comme la fantasy, alors que dans les décennies précédentes, il était mal vu de voir un ado lire Bob Morane.
C'est ici