Extrait :
Comment s’est passé le déroulement de la publication de ton premier roman Lucille et les dragons sourds ?
Alors, ça s’est passé en deux temps, le premier c’est que j’avais envoyé une première version de cette histoire à une quinzaine d’éditeurs qui m’ont tous refusé le manuscrit. Ça devait être au début des années 2000.
J’ai alors mis le manuscrit de côté, et je me suis dit après que si tout le monde l’avait refusé, c’est qu’il y avait quelque chose qui n’allait vraiment pas dans mon histoire. Quelque chose que j’avais mal fait, ou que je n’avais pas compris : comment on doit écrire une histoire.
J’ai alors lu des articles sur le sujet, parce que c’était aussi le moment où l’on commençait à beaucoup parler d’Harry Potter, au début des années 2000. Il y a eu beaucoup d’analyses qui ont été faites sur le pourquoi du succès de cette série.
Mon but n’était pas du tout de réécrire un Harry Potter, ça n’est même pas envisageable de pouvoir avoir l’idée d’en refaire un. Mais il était intéressant de chercher à comprendre les tenants et aboutissants de l’œuvre : pourquoi est-ce que ça a accroché, pourquoi le héros était intéressant ?
Cela m’a permis de réfléchir à ma propre héroïne, Lucille, et de découvrir que je ne l’avais pas écrite de façon intéressante. J’ai alors repris entièrement le manuscrit en 2003, et j’ai tout retravaillé. J’en ai réécrit environ une grosse moitié, où j’ai retravaillé entièrement le personnage principal. Et là, ça a marché.