ITW sur le Worldshaker

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jerome
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ITW sur le Worldshaker

Message par jerome » dim. mai 02, 2010 2:49 pm

Le site Uchronie propose deux interviews autour du livre le Worldshaker.

D'abord celle de l'auteur Richard Harland
Celle de l'éditrice, Sophie Giraud, ensuite.

Extrait de celle de Richard Harland :
"BC: Cher Richard, peux tu te présenter aux lecteurs francophones que nous sommes ?
Richard Harland: Je suis un auteur australien de fantasy, de science-fiction et de thrillers. Je vis à Wollongong, à peu près à 85 kilomètres de Sydney, non loin des plus grandes aciéries de l’hémisphère sud, mais aussi près d’une série de plages dorées qui courent le long de la côte sous un escarpement impressionnant qui ressemble à une falaise verte.

Je suis un écrivain à plein temps depuis douze ans, depuis que j’ai démissionné de mon poste de conférencier à l’université. Je pense que je suis enfin arrivé là où je voulais, parce que mon quinzième livre, Le Worldshaker, rencontre un grand succès.

BC: Peux tu nous parler de Worldshaker, d'où t'es venu l'idée, la création des personnages, la mise en place du monde ?
Richard Harland: Les idées pour Le Worldshaker ont commencé à affluer pendant deux rêves que j’ai fait il y a plus de quinze ans de cela.

Dans le premier, je farfouillais dans une étrange bibliothèque, construite en une succession d’étages en spirales, et je suis tombé sur un gros ouvrage qui était en fait le second volume de Gormenghast, de Mervyn Peake. Ce n’était pas le vrai Titus alone, mais plus un monde à la Gormenghast tel que je l’aurais souhaité. Quand j’ai commencé à le lire, l’histoire était extraordinaire, j’avais tout dans ma tête – jusqu’à ce que je me réveille. Ensuite, mes souvenirs de l’histoire ont disparu, jusqu’à la dernière miette ! Tout ce qu’il me restait, c’était ce sentiment que j’en avais eu, une sensation d’atmosphère troublante et de personnages étranges et sombres. Je voulais écrire ce roman ! ou, tout du moins, un roman qui me procurerait les mêmes sensations.

Le second rêve, qui a lancé la vraie histoire, est en fait, sous une forme légèrement remaniée, le chapitre 2. Je me trouvais dans un espace confiné, à quatre pattes, en train d’observer à travers une fente d’un demi mètre dans le plancher. Je ne pouvais croire ce que je venais juste d’apprendre : qu’il y avait des êtres humains qui vivaient là-dessous. Soudain, je tombais dans le trou, de plus en plus bas. Je croisais des formes métalliques, des cages, des tuyaux, tout cela faiblement éclairé par une sinistre lumière verte. Je tombais étage après étage, des étages grillagés qui étaient très bas. Et je distinguais nettement des êtres humains en train de ramper sur les planchers, des créatures sales, couvertes de haillons.

Ils se sont tournés vers moi et j’ai senti leur regard plein de haine. Ils avaient bien l’intention de me mettre en pièces, peut-être même de me dévorer. Des mains tentaient de m’agripper, se refermant sur le vide, tandis que je n’en finissais pas de tomber.

Le décor initial et le squelette de l’histoire sont venus simplement, naturellement, mais les personnages et leurs liens ont nécessité plusieurs années de travail. Ebnolia Porpentine, Sephaltenia Turbot… ce sont tous des personnages à la limite, mais pas des caricatures. Je devais leur laisser le temps, la place d’exister avec leur propre énergie.
"
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley

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