Colville a écrit :Bon, quand-même (je m'en fous, je suis habitué à me faire détester), mais M. Day a bon dos de faire une anthologie pour les femmes, alors qu'il dirige une collection dont seulement une dizaine de livres sur plus de 130 sont écrits par des nanas.
Vous mélangez tout, mais peu importe... je réponds quand même.
Il y a peu d'auteurs féminins en Lunes d'encre tout simplement parce qu'il y a peu d'auteurs féminins dans le créneau de la collection. Je reçois 90% de manuscrits (toutes origines confondues) écrits par des hommes, et des fois même plus de 90%.
Nombre de manuscrits écrits par des femmes sur lesquels j'ai enchéri m'ont échappé,
Jonathan Strange et mister Norrell entre autres, parce qu'en face, il y a beaucoup d'éditrices (Maggie Doyle chez Laffont, Marion Mazauric au Diable Vauvert, Mireille Rivalland à l'Atalante ; je ne crois pas avoir été en concurrence avec Bénédicte Lombardo sur un auteur féminin, mais je voulais faire les Cail Carriger publiés par Orbit).
J'aurais publié Laurence Suhner si l'Atalante n'avait pas gagné les enchères sur cet auteur.
Par ailleurs et je ne rejette la faute sur personne d'autre, je n'ai pas été capable (financièrement) de faire un second recueil de Kelly Link, alors que Kelly et moi avions fixé un sommaire, avec notamment une magnifique novella de science-fiction "The Surfer". Et qu'elle a eu le Grand Prix de l'imaginaire pour
La Jeune détective.
J'ai publié le seul roman de Catherine Dufour qui ne s'est pas vendu.
Je publie Mary Gentle à perte (et vue la crise actuelle, je doute qu'on me laisse continuer - en tout cas on n'a jamais pu finaliser le projet
Ilario).
GD
PS (TD, je change de costume) : dernier point, mon recueil n'est pas un bouquin pour les femmes, enfin je crois pas, c'est juste un bouquin que j'avais besoin d'écrire. C'est ma seule justification.