Bof, pas convaincant. En tout cas totalement insuffisant. L'article de Doctorow me paraît largement plus percutant (et surtout bien plus réaliste sur les conditions d'écriture à notre époque). Il ne suffit plus de commander "Ecrire" pour que ça se fasse. Il faut aussi débrancher tout le reste. D'où les réponses d'Abercrombie, Sarah Ash et Charlie Huston. Le problème n'est pas tant d'écrire (étant entendu que c'est une activité en soi avec ses problèmes et ses difficultés) mais trouver le temps de se retrouver seul/isolé, en étant distrait par rien.Eric a écrit :Non ! La question d'écrire reste majeure. Je trouve la réponse de Carver magnifique.Erion a écrit : Euh, comme apparemment, il s'agit de la question de l'être et pas de devenir, la question de la "distraction" est majeure.
C'est cette régularité, ce temps acquis pour l'écriture qui permet d'avancer alors que tant de choses distraient.
C'est aussi le conseil que je donne à mes étudiants qui veulent écrire une nouvelle "se réserver une demi-heure à une heure TOUS les jours, pour écrire". Dans 90% des cas, ils ne le font pas, et ça m'explique dans 90% des cas pourquoi leurs textes sont moyens (parce que rédigés à la dernière minute).
Ce que les réponses suggèrent, c'est de montrer que l'écrivain est celui qui considère l'écriture comme un métier, pas un passe-temps, qui exige sa pleine concentration pendant une durée précise, et sur une base régulière. Certes, tous les écrivains ne sont pas comme ça, mais c'est un conseil qui a le mérite de correspondre à beaucoup.