faire publier son premier roman

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bormandg
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Message par bormandg » sam. févr. 28, 2009 10:58 pm

Eons a écrit :
Heliot a écrit :Me rappelle un certain Pierre B. qui, en 1992 ou 93, avait déclenché l'hilarité mal-venue de nombres d'éditeurs (dont un célèbre Grand Ancien...) en osant soumettre un manuscrit de 700 pages, en plus du space-op ! horreur !, qui n'était qu'un premier volume, rendez-vous compte, le pauvre...
Sauf que quand l'Atalante l'a accepté, puis en a fait un best-seller, certains rires se sont étranglés. Nous avions donc affaire à un quasi inconnu qui avait eu l'inconscience (les couilles pour Yvan - c'est pareil !) de soumettre un hénaurme texte en lequel il croyait.
Ben figurez-vous que ça a marché, dites donc...

Comme quoi...
L'exception qui confirme la règle. :wink:
Vu ce que valent les règles en psycho ou en socio, il y a plus d'exceptions que d'exemples du respect des règles.
En maths, une exception s'appelle un contre-exemple, et infirme à jamais la prétendue règle.
En sciences humaines, les éventuelles "règles" ont, au mieux, une valeur statistique avec un pourcentage de réussite de 50%. :twisted:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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bormandg
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Message par bormandg » sam. févr. 28, 2009 11:01 pm

orcusnf a écrit : Yvan, si tu vas aux utopiales avec tes bouquins, tu vas vraiment te griller, parce que les éditeurs sauront à quoi tu ressembles ! Vaut mieux y aller avec un manuscrit sous le bras que dix publibooks, tu auras plus de chance de survie.
+1
Et si le manuscrit n'est pas celui du roman paru chez Publibook, ce sera encore mieux (quoique le risque que les éditeurs connaissent et aient lu ce roman est faible, mais il suffirait d'un seul qui prévienne les autres). :twisted:
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Eons
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Message par Eons » dim. mars 01, 2009 9:51 am

bormandg a écrit :En sciences humaines, les éventuelles "règles" ont, au mieux, une valeur statistique avec un pourcentage de réussite de 50%. :twisted:
Dans le cas en question, un premier roman volumineux risque beaucoup plus de souffrir de tirage à la ligne que s'il est court et dense. Ipso facto, sa qualité en est amoindrie. J'ai souvenir d'un certain A.A. qui a réussi (grâce à des relations, ai-je compris) à publier 800 pages d'un récit qui eût été dix fois mieux en 200 ou à la rigueur 300.
La plupart des romans qui me sont soumis font plus de 500k et sont d'un vide abyssal.

Cette mode des "gros" romans est néfaste à la littérature, j'espère qu'elle passera bientôt. S'il y a beaucoup à raconter, plusieurs tomes sont plus confortables (y compris dans les mains).
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

Julien d'Hem
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Message par Julien d'Hem » dim. mars 01, 2009 11:29 am

Eons a écrit :
bormandg a écrit :En sciences humaines, les éventuelles "règles" ont, au mieux, une valeur statistique avec un pourcentage de réussite de 50%. :twisted:
Dans le cas en question, un premier roman volumineux risque beaucoup plus de souffrir de tirage à la ligne que s'il est court et dense. Ipso facto, sa qualité en est amoindrie. J'ai souvenir d'un certain A.A. qui a réussi (grâce à des relations, ai-je compris) à publier 800 pages d'un récit qui eût été dix fois mieux en 200 ou à la rigueur 300.
La plupart des romans qui me sont soumis font plus de 500k et sont d'un vide abyssal.

Cette mode des "gros" romans est néfaste à la littérature, j'espère qu'elle passera bientôt. S'il y a beaucoup à raconter, plusieurs tomes sont plus confortables (y compris dans les mains).
Comme on dit à Hollywood, plus d'action, moins d'blabla :wink:
"C'est comme une des œuvres de petits et exquis de l'art comme je pense que vous aimerez à croire que je suis droit dans votre propre de voir pour savoir."
Yoyoangel, bot.

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Yvan
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Message par Yvan » dim. mars 01, 2009 1:04 pm

Eons a écrit :La plupart des romans qui me sont soumis font plus de 500k et sont d'un vide abyssal.

Cette mode des "gros" romans est néfaste à la littérature, j'espère qu'elle passera bientôt. S'il y a beaucoup à raconter, plusieurs tomes sont plus confortables (y compris dans les mains).
Alors, y aura au moins une chose que j'ai fait juste avec mon roman (puisque j'en ai fait une trilogie)...

Au final, il semble que vous êtes tous d'accord pour dire qu'il me faut éviter de parler de Publibook... Je devrais donc prendre qq manuscrits de mon prochain livre, mais aussi des manuscrits de ma trilogie, au lieu de prendre les romans brochés. C'est dommage quand même ! Cela dit, en parlant de cette trilogie, je serai un peu obligé d'avouer qu'il a déjà été publié à compte d'auteur, non ?
Je me disais également: certains d'entre vous ont dit que l'édition à compte d'auteur, c'était ok pour le cadre familial... Donc, en théorie, ça ne devrait pas constituer une première étape si mal famée !

Et dernière chose: vers quels éditeurs me conseilleriez-vous de me tourner ?
La trilogie est une autofiction (rédigée à la première personne) de fantasy, une quête du genre de celle du Seigneur des Anneaux (une sorte de road-trip pédestre avec une clique de personnages lourdement armés et d'origines diverses) au travers d'un monde imaginaire avec, d'un côté, des divinités interdisant la technologie aux hommes et, de l'autre, un empire à la technologie très avancée.
Le prochain roman, c'est un recueil de 3 novellas qui se déroulent en 2050 sur fond de guerre et de bouleversement climatique qui oscille entre le thriller et le drame, teintées d'une pointe de fantastique.
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Mon premier roman chez Rivière Blanche ->
http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?p=207732

Ma trilogie à compte d'auteur -> http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=6064

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thomasday
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Message par thomasday » dim. mars 01, 2009 2:13 pm

Je viens de signer pour lunes d'encre un premier roman français de plus de 2 millions de signes que je publie par conséquent en deux pavés de 600 pages environ. Les éditeurs ne sont pas si compliqués... quand ils commencent un manuscrit et qu'ils ont envie de le finir, d'habitude ça se passe bien. Le problème, c'est que dans 99,5% des cas on n'a pas DU TOUT envie de finir ce qui est proposé.

GD

Cibylline

Message par Cibylline » dim. mars 01, 2009 2:27 pm

"L’autofiction est le récit d’évènements de la vie de l’auteur sous une forme plus ou moins romancée."
Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Autofiction

(Pour le sujet du roman lui-même, de la façon dont tu en parles, perso, ça me donnerait plutôt envie de fuir, mais j'imagine que Thomas serait plus à même de nous dire ce qui peut tenter ou pas avec un gros pavé...)

Heliot
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Message par Heliot » dim. mars 01, 2009 2:35 pm

Suis bien content de voir confirmer ce que je clame depuis le début, rogntudju !

Les couilles sont aussi parfois du côté des éditeurs (surtout quand il leur faut affronter leurs gestionnaires au moment des comptes...).

Hé, Gilles, "une sorte de road-trip pédestre avec une clique de personnages lourdement armés et d'origines diverses", ça me rappelle vaguement les nouvelles d'un certain auteur, mais qui... ?

Bon, pour en finir avec tout ça, Yvan, donc : prépare tes manuscrits, laisse tomber les allusions à publibook quoi qu'il t'en coûte (la famille, OK, mais ce n'est pas les lecteurs lambda), à la limite prépare aussi un topo rapide sur l'univers de tes bouquins avec un synopsis court (un ou deux feuillets, va à l'essentiel) que tu peux laisser aux éditeurs que tu rencontreras si, une fois présenté tes projets, ça semble les intéresser. Lesquels, demandes-tu ? Ben, puisque tu es gonflé à bloc, et vu les thèmes que tu abordes, fais carrément le tour de tout le milieu, et pour tes novellas, ne néglige par les supports revue...

Cibylline

Message par Cibylline » dim. mars 01, 2009 2:37 pm

Heliot a écrit :Suis bien content de voir confirmer ce que je clame depuis le début, rogntudju !
:shock:
Ah, oui, quand même, c'est beau la confiance en soi :lol:

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Jean
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Message par Jean » dim. mars 01, 2009 2:40 pm

Je suis ce fil avec beaucoup d'intérêt et je cherche depuis quelques temps à comprendre comment les visions de chacun peuvent être aussi différentes tout en étant autant argumentées et cohérentes.

En fait, je voudrais proposer une voie qui m'interpelle dans la réflexion. Tous, nous avons depuis le début fait un postulat commun : les éditeurs choisissent de bons textes. Or nous savons tous que ce n'est pas toujours le cas (il a été question par exemple de la bibliothèque Nomédienne plus haut, je suis heureux de voir qu'au moins un éditeur a eu l'intelligence de ne pas prendre ce manuscrit). Il me semble que ce ne soit pas le facteur déterminant dans tous les cas et - sans vouloir faire injure aux éditeurs qui en font un pré-requis - il doit y avoir autre chose.

Si l'on retire la notion de bon manuscrit, quels pourraient donc être les critères des éditeurs pour choisir les textes à publier dans le cas d'un nouvel auteur ?
C'est moins grave que si c'était pire ! (S.A.)

Heliot
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Message par Heliot » dim. mars 01, 2009 2:49 pm

Ciby : Pas la confiance, les coui... Ok, j'arrête.

Jean : on a dit plus haut qu'on était tous d'accord sur le fait qu'il ne se publie pas que de bons textes, et en on a évoqué quelques raisons...
Quant aux critères des éditeurs, eux seuls peuvent répondre. Ça serait d'ailleurs intéressant, et on éviterait alors de spéculer sur nos "propres expériences", hum... Donc, les éditeurs ?

Katioucha
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Message par Katioucha » dim. mars 01, 2009 7:57 pm

Moi je dis : écrire avec ses couilles, c'est la garantie de gros patés illisibles.

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Erion
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Message par Erion » dim. mars 01, 2009 8:01 pm

Katioucha a écrit :Moi je dis : écrire avec ses couilles, c'est la garantie de gros patés illisibles.
C'est pas la taille qui compte, mais la manière de s'en servir.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

Cibylline

Message par Cibylline » dim. mars 01, 2009 8:05 pm

Katioucha a écrit :Moi je dis : écrire avec ses couilles, c'est la garantie de gros patés illisibles.
En même temps, j'imagine que tu n'as pas plus essayé que moi...

Cibylline

Message par Cibylline » dim. mars 01, 2009 8:07 pm

Erion a écrit :
Katioucha a écrit :Moi je dis : écrire avec ses couilles, c'est la garantie de gros patés illisibles.
C'est pas la taille qui compte, mais la manière de s'en servir.
Des couilles ?
Il me semble que les gonades fonctionnent plus ou moins en autonomie et qu'il n'y a pas de manières d'influer dessus sinon en prenant des médocs...

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