Comment progresser...?
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- Eric
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Ah ouais... tu es sûr que la plupart des aspirants auteurs sont prêts à entendre :"Votre manuscrit n'a pas retenu notre attention parce qu'il est impossible de tenir plus de cinq lignes dessus, tellement il est insipide et mal écrit." ?
Sinon, quand je parlais d'échange avec les auteurs, je parlais à ton propre niveau. Des auteurs un peu plus expérimentés que toi qui peuvent être de bon conseil. Pas nécessairement d'envoyer ton manuscrit à Ayerdhal...
Sinon, quand je parlais d'échange avec les auteurs, je parlais à ton propre niveau. Des auteurs un peu plus expérimentés que toi qui peuvent être de bon conseil. Pas nécessairement d'envoyer ton manuscrit à Ayerdhal...
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Mais quelle importance ?Eric a écrit :Ah ouais... tu es sûr que la plupart des aspirants auteurs sont prêts à entendre :"Votre manuscrit n'a pas retenu notre attention parce qu'il est impossible de tenir plus de cinq lignes dessus, tellement il est insipide et mal écrit." ?
a) l'auteur en est découragé, il arrête d'embêter les pauvres éditeurs. Ceux-ci soufflent de soulagement. MIEUX.
b) l'auteur accuse le coup, cri, pleure...etc, et se corrige. La prochaine fois (et donc plus tard) il soumet un texte différent. MIEUX.
c) l'auteur ignore et continue. PAREIL.
Bilan globalement positif - CQFD.
Oui, je suis en train de jeter un coup d'oeil à CoCyclics. Sur le principe, ça me parait être une excellente initiative.Sinon, quand je parlais d'échange avec les auteurs, je parlais à ton propre niveau. Des auteurs un peu plus expérimentés que toi qui peuvent être de bon conseil. Pas nécessairement d'envoyer ton manuscrit à Ayerdhal...
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Essaye donc d'envoyer une critique à certains « Poètes » amateurs qui placent des textes ligne en lignes.(sur certain forum ou ailleurs)
Si ta critique est positive, tu seras bien reçu. Mais au moindre reproche, même écris avec diplomatie, il y a de forte chances que cela se passe mal. Ils rétorqueront aussitôt que tu n'a rien compris, que de toute façon, tu n'a pas le niveau pour juger leurs écrits, qu'ils sont, eux, les génies incompris du siècle.
Bref il cherchent le flatterie, pas des critiques. Bien sur sur, il ne faut pas généralisé.
Si ta critique est positive, tu seras bien reçu. Mais au moindre reproche, même écris avec diplomatie, il y a de forte chances que cela se passe mal. Ils rétorqueront aussitôt que tu n'a rien compris, que de toute façon, tu n'a pas le niveau pour juger leurs écrits, qu'ils sont, eux, les génies incompris du siècle.
Bref il cherchent le flatterie, pas des critiques. Bien sur sur, il ne faut pas généralisé.
Ah, mais ce dont je parle, c'est du retour de la part d'un éditeur, et certainement pas d'un débat sur le mérite du texte.Papageno a écrit :Mais au moindre reproche, même écris avec diplomatie, il y a de forte chances que cela se passe mal. Ils rétorqueront aussitôt que tu n'a rien compris, que de toute façon, tu n'a pas le niveau pour juger leurs écrits, qu'ils sont, eux, les génies incompris du siècle.
Bref il cherchent le flatterie, pas des critiques. Bien sur sur, il ne faut pas généralisé.
De toute façon, l'auteur n'a pas à contester la décision. Il dispose simplement d'une information minimale qui lui permet de mieux comprendre, s'il le veut, la raison du choix. Il peut parfaitement ne pas être d'accord.
Il y aura toujours des mauvais coucheurs, et des égos démesurés, et ça ne changera rien pour eux, mais je pense que pour beaucoup d'auteurs, ce système sera mieux vécu qu'un refus accompagné d'une phrase générale.
Mouais. Bon d'accord (soupir). Mais quand même... quand même...Jean-Claude Dunyach a écrit :80% (et je suis gentil) des manuscrits sont simplement à refuser avec la mention : "rien de ce que j'ai lu de vous ne m'a donné l'impression que vous étiez un écrivain. Faites autre chose !"
[grommellements indistincts pendant que la silhouette voutée disparaît dans la nuit...]
- Eons
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Et comme tu dis, tu es gentil. Parce que la moitié de ce qui reste ne serait publiable qu'au prix d'une réécriture complète.Jean-Claude Dunyach a écrit :80% (et je suis gentil) des manuscrits sont simplement à refuser avec la mention : "rien de ce que j'ai lu de vous ne m'a donné l'impression que vous étiez un écrivain. Faites autre chose !"
Ce qui me rappelle une anecdote.
En janvier 2006, je reçois un tapuscrit (évidemment non sollicité) d'un parfait inconnu, qui comme beaucoup d'amateurs estime avoir écrit le bouquin de SF du siècle.
Je ne suis pas allé plus loin que la première page tant l'écriture en était scolaire, bref, clairement du travail de débutant.
En février (donc seulement quelques semaines plus tard, alors que je m'apprêtais à lui adresser un courrier de refus assorti de quelques recommandations), je lis dans La Voix du Nord que l'individu en question vient de publier son... huitième livre

Après lecture et décorticage de l'article, je note néanmoins que :
a) Il s'agit d'un enseignant en mathématiques.
b) Il se publie en fait en auto-édition (il vend 20 euros le livre).
c) Il vend en moyenne une centaine d'exemplaires... et presque exclusivement à son fandom personnel constitué de ses élèves.
Ce qui me sidère, c'est qu'il ait réussi à faire parler de lui dans la presse, alors que ce qu'il écrit est tout juste bon à caler des armoires bancales.
- Eric
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En fait, quand je parlais d'échanges entre auteurs, c'est presque d'échanges entre potes dont je parlais. Je sais par exemple que la petite bande du samedi qui traîne chez Scylla pratique beaucoup la lecture croisée. Certains sont plus expérimentés que d'autres, ils ont des avis assez tranchés, parfois bénéficient de l'avis d'auteurs plus chevronnés, et se font mutuellement bénéficier de leurs expériences. Comme ça, ils avancent.
Au passage, c'est comme ça que naissent les "familles d'auteurs".
Au passage, c'est comme ça que naissent les "familles d'auteurs".
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
Oui, mais la Voix du Nord, dans mon souvenir, table beaucoup sur l'info locale. Quand j'habitais Dunkerque, je me rappelle y avoir lu d'innombrables articles sur des gens du coin qui se lançaient dans tel ou tel projet artistique, et dans le tas, il devait effectivement être question de livres à compte d'auteur, du moment que l'auteur était quelqu'un du coin.Eons a écrit :Ce qui me sidère, c'est qu'il ait réussi à faire parler de lui dans la presse, alors que ce qu'il écrit est tout juste bon à caler des armoires bancales.
- Eons
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Mais ils pourraient au moins faire l'effort de jeter un oeil sur son bouquin, parce que c'est au final une mauvaise pub pour le monde littéraire. Les lauréats du concours Lépine sont plus rigolos.Mélanie a écrit :Oui, mais la Voix du Nord, dans mon souvenir, table beaucoup sur l'info locale. Quand j'habitais Dunkerque, je me rappelle y avoir lu d'innombrables articles sur des gens du coin qui se lançaient dans tel ou tel projet artistique, et dans le tas, il devait effectivement être question de livres à compte d'auteur, du moment que l'auteur était quelqu'un du coin.Eons a écrit :Ce qui me sidère, c'est qu'il ait réussi à faire parler de lui dans la presse, alors que ce qu'il écrit est tout juste bon à caler des armoires bancales.
Eons est implantée dans le Nord, et pourtant il a fallu 2 ans de siège et une convention SF dans le Nord pour qu'enfin on existe un petit peu. Mais sans doute qu'ils nous voient comme des "concurrents" de leur département édition ? (parce que leur groupe publie aussi des livres).
Bon, je ne continue pas là-dessus, parce que je crois qu'on sort du sujet de ce topic.

- orcusnf
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je confirme, on voit parfois de drôles de zigotos dans la voix du nord!! Ils font une signature ici ou là et c'est fini.Mélanie a écrit :Oui, mais la Voix du Nord, dans mon souvenir, table beaucoup sur l'info locale. Quand j'habitais Dunkerque, je me rappelle y avoir lu d'innombrables articles sur des gens du coin qui se lançaient dans tel ou tel projet artistique, et dans le tas, il devait effectivement être question de livres à compte d'auteur, du moment que l'auteur était quelqu'un du coin.Eons a écrit :Ce qui me sidère, c'est qu'il ait réussi à faire parler de lui dans la presse, alors que ce qu'il écrit est tout juste bon à caler des armoires bancales.
Faut dire qu'il y a déjà peu de gens qui ne sombrent pas dans le super, c'est cool! Alors recevoir une critique, c'est tellement déstabilisant qu'ils râlent, c'est comme une aggression pour eux!!papageno a écrit :Essaye donc d'envoyer une critique à certains « Poètes » amateurs qui placent des textes ligne en lignes.(sur certain forum ou ailleurs)
Si ta critique est positive, tu seras bien reçu. Mais au moindre reproche, même écris avec diplomatie, il y a de forte chances que cela se passe mal. Ils rétorqueront aussitôt que tu n'a rien compris, que de toute façon, tu n'a pas le niveau pour juger leurs écrits, qu'ils sont, eux, les génies incompris du siècle.
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- Virprudens
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Est-ce un lien de cause à effet ?Eons a écrit :Après lecture et décorticage de l'article, je note néanmoins que :
a) Il s'agit d'un enseignant en mathématiques.

J'aime à penser qu'avoir fait des études scientifiques ne mène pas nécessairement à une pauvreté littéraire (de style et d'idées).
Sinon, je suis dans la mouise.
Sinon, je n'ai qu'à retourner à mon macramé.
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- Eons
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Non, juste relevé le détail. Moi-même je suis un scientifico/matheux, donc pas d'a priori.Virprudens a écrit :Est-ce un lien de cause à effet ?Eons a écrit :Après lecture et décorticage de l'article, je note néanmoins que :
a) Il s'agit d'un enseignant en mathématiques.![]()
J'aime à penser qu'avoir fait des études scientifiques ne mène pas nécessairement à une pauvreté littéraire (de style et d'idées).
Sinon, je suis dans la mouise.
Sinon, je n'ai qu'à retourner à mon macramé.
Ce qui est grave, c'est que le personnage croit "être arrivé" en littérature simplement parce qu'il a un fandom d'élèves. Et en s'auto-éditant systématiquement il n'est pas près de progresser...
Tenez, voici le tout début de son machin :
C'est le texte exact, à la virgule près, fautes incluses.AVERTISSEMENT AU LECTEUR
Dans ce roman, le nom, placé au début de chaque paragraphe indique le personnage dont le récit reflète le point de vue. Quand les événements se passent sur notre terre dans un futur proche, le texte est écrit en majuscules. Quand ils se déroulent dans le monde d'Ile à une époque antérieure aux années 1367 et 1368, il est écrit en italique.
Livre I
— DEMAIN MADAME DEWISON DU DDI VISITERA VOTRE LABORATOIRE. ELLE SERA CHEZ VOUS À QUINZE HEURE.
— CET HORAIRE NE M'ARRANGE PAS CAR J'AVAIS AUTRE CHOSE À FAIRE À CE MOMENT LA !
VOUS CONNAISSEZ LA LOI DAWSON-RIBES: LA DDI PASSE QUAND ELLE LE VEUT ET OÙ ELLEVEUT. ESTIMEZ-VOUS HEUREUX D'ÊTRE, CETTE FOIS-CI, PRÉVENU À L'AVANCE ! ALLEZ ! VOYEZ LES CHOSES DU BON COTÉ ! APRÈS l'INSPECTION, VOUS SEREZ TRANQUILLE POUR UN BON BOUT DE TEMPS CAR AVEC LE TYPE DE TRAVAUX QUE VOUS MENEZ, IL N'Y AUCUNE RAISON POUR QU'ON VOUS CHERCHE DES POUX DANS LA TÊTE.
Matella prosufféte, automne de l'an 1367 de la création d'Ile.
— Nos chevaux vont crever sous nous si on continue à ce rythme, gémit Porta. Pourquoi le sénéchal ne s'arrête-t-il pas là ! C'est l'endroit idéal pour nous reposer avec de l'herbe à profusion pour nos montures et une source pour nous rafraîchir. Après le pont de fer, nous ne trouverons plus ni nourriture, ni eau.
— Tu prêches un convaincu, soupira Matella. Tout à l'heure, j'ai suggéré à Siegfra de faire une pause lorsque nous arriverions ici mais il ne m'a même pas répondu.