faire publier son premier roman

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Lensman
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Message par Lensman » ven. mars 06, 2009 1:40 pm

Cibylline a écrit :Ce n'est pas le commerce qui juge de l'art.
Sans doute. Cependant, dans les métiers culturels, beaucoup d'acteurs (les directeurs de collection pour l'édition, par exemple) sont des gens qui ont du goût et qui l'ont affiné au fil du temps, qui ont du du jugement, avec par dessus le marché une expérience du monde de la création (en l'occurence de l'édition). Le temps et l'expérience, ça compte dans ces domaines.
Je sors là un lieu commun, mais tout lieu commun qu'il soit, il est à ne pas perdre de vue.
Après, personne n'est infaillible, et des directeurs de collection expérimentés peuvent faire des erreurs de jugement. Mais en général, leur nombre ratrappe ces erreurs... à condition qu'ils soient assez nombreux (il peut y avoir une période où les collections manquent chez les éditeurs en place), et à condition que les auteurs fassent le tour de tout le monde.
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bormandg
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Message par bormandg » ven. mars 06, 2009 3:01 pm

Cibylline a écrit :[
Ce n'est pas le commerce qui juge de l'art.
Personne n'est JUGE de l'art, ou (ce qui revient au même) chacun est juge et ne doit de respect qu'à ses propres jugements. D'accord.
On peut partager des goûts ou des opinions, pas les ériger au titre de jugements qui s'imposeraient à d'autres.
Ceci étant, le commerce est néanmoins capable de permettre ou d'empêcher le public de se faire une opinion sur une oeuvre, en la diffusant ou en ne la diffusant pas. Et, malheureusement, les éditeurs (littérature) ou les mécènes (autres arts) qui assurent cette diffusion par goût de l'art sont assez nettement en minorité (voire, avec l'évolution des paradigmes du mode "cration" vers le mode "consommation", en voie de disparition).
Et l'auto-édition n'est pas une réponse à ce problème. :twisted:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par Cibylline » ven. mars 06, 2009 3:39 pm

bormandg a écrit :Personne n'est JUGE de l'art, ou (ce qui revient au même) chacun est juge et ne doit de respect qu'à ses propres jugements. D'accord.
On peut partager des goûts ou des opinions, pas les ériger au titre de jugements qui s'imposeraient à d'autres.
Ceci étant, le commerce est néanmoins capable de permettre ou d'empêcher le public de se faire une opinion sur une oeuvre, en la diffusant ou en ne la diffusant pas. Et, malheureusement, les éditeurs (littérature) ou les mécènes (autres arts) qui assurent cette diffusion par goût de l'art sont assez nettement en minorité (voire, avec l'évolution des paradigmes du mode "cration" vers le mode "consommation", en voie de disparition).
Et l'auto-édition n'est pas une réponse à ce problème. :twisted:
Il n'existe aucune solution pour créer un monde parfait. Statistiquement, de bons textes ne seront jamais édités. De bons textes édités ne trouveront jamais le public auquel ils correspondaient et finiront dans l'oubli. C'est la vie.
Personnellement, cela ne me tracasse pas plus que ça. Je suis en discussion avec un éditeur qui a apprécié certains de mes textes, mais qui ne me correspond pas tout à fait (nous avons de la sympathie l'un pour l'autre, mais je ne suis pas exactement dans son créneau). On peut donc trouver un éditeur et que rien ne se concrétise.
Par contre, ce qui me "tracasse", c'est que j'aime fréquenter des forums pour parler de ma passion avec des gens qui, a priori, la partagent. Et que quand ces gens, qui prétendent aimer la littérature, vont peut-être me "juger" parce que ma bibliographie n'est pas assez longue, je vais penser qu'il y a un truc qui cloche.
Comme l'attitude de la copine citée plus haut. Au lieu de se réjouir que nous ayions été un bon petit groupe qui pouvait partager des choses agréables, elle a tout gâché en s'estimant (à quel titre ?) supérieure aux autres.
Personnellement, cela me fait plaisir de rencontrer d'autres auteurs, de discuter avec eux, de rencontrer des lecteurs, de répondre aux questions, d'apprendre, de débattre... mais, pour cela, il faut aussi que ceux qui ont des oeillères s'ouvrent un peu.
Evidemment, en tant qu'écrivain, cela ne me changera pas : je retournerai bosser sur mes textes et continuerai à avancer sur mes projets. Mais, en tant qu'individu, qui a envie de partager, d'aller à la rencontre des autres, c'est... triste.
Parce que, contrairement à ce que les amateurs de clans voudraient, je ne me vois pas participer à une discussion en tant que non-écrivain. Ca n'aurait tout simplement pas de sens.

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bormandg
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Message par bormandg » ven. mars 06, 2009 3:44 pm

Cibylline a écrit :
bormandg a écrit :Personne n'est JUGE de l'art, ou (ce qui revient au même) chacun est juge et ne doit de respect qu'à ses propres jugements. D'accord.
On peut partager des goûts ou des opinions, pas les ériger au titre de jugements qui s'imposeraient à d'autres.
Ceci étant, le commerce est néanmoins capable de permettre ou d'empêcher le public de se faire une opinion sur une oeuvre, en la diffusant ou en ne la diffusant pas. Et, malheureusement, les éditeurs (littérature) ou les mécènes (autres arts) qui assurent cette diffusion par goût de l'art sont assez nettement en minorité (voire, avec l'évolution des paradigmes du mode "cration" vers le mode "consommation", en voie de disparition).
Et l'auto-édition n'est pas une réponse à ce problème. :twisted:
Il n'existe aucune solution pour créer un monde parfait. Statistiquement, de bons textes ne seront jamais édités. De bons textes édités ne trouveront jamais le public auquel ils correspondaient et finiront dans l'oubli. C'est la vie.
Personnellement, cela ne me tracasse pas plus que ça. Je suis en discussion avec un éditeur qui a apprécié certains de mes textes, mais qui ne me correspond pas tout à fait (nous avons de la sympathie l'un pour l'autre, mais je ne suis pas exactement dans son créneau). On peut donc trouver un éditeur et que rien ne se concrétise.
Par contre, ce qui me "tracasse", c'est que j'aime fréquenter des forums pour parler de ma passion avec des gens qui, a priori, la partagent. Et que quand ces gens, qui prétendent aimer la littérature, vont peut-être me "juger" parce que ma bibliographie n'est pas assez longue, je vais penser qu'il y a un truc qui cloche.
Comme l'attitude de la copine citée plus haut. Au lieu de se réjouir que nous ayions été un bon petit groupe qui pouvait partager des choses agréables, elle a tout gâché en s'estimant (à quel titre ?) supérieure aux autres.
Personnellement, cela me fait plaisir de rencontrer d'autres auteurs, de discuter avec eux, de rencontrer des lecteurs, de répondre aux questions, d'apprendre, de débattre... mais, pour cela, il faut aussi que ceux qui ont des oeillères s'ouvrent un peu.
Evidemment, en tant qu'écrivain, cela ne me changera pas : je retournerai bosser sur mes textes et continuerai à avancer sur mes projets. Mais, en tant qu'individu, qui a envie de partager, d'aller à la rencontre des autres, c'est... triste.
Parce que, contrairement à ce que les amateurs de clans voudraient, je ne me vois pas participer à une discussion en tant que non-écrivain. Ca n'aurait tout simplement pas de sens.
D'accord. Comme tu écris: "C'est la vie!" Et les "juges improvisés" restent une plaie inguérissable. 8)
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orcusnf
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Message par orcusnf » ven. mars 06, 2009 7:44 pm

euh on est revenu 10 pages en arrière là ?
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire

Cibylline

Message par Cibylline » ven. mars 06, 2009 7:45 pm

orcusnf a écrit :euh on est revenu 10 pages en arrière là ?
C'est l'inconvénient de lire toutes les pages, on se gâche la surprise :twisted:

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Message par orcusnf » ven. mars 06, 2009 10:00 pm

bon, ben je reviendrai à la page 39 alors.
http://www.fantastinet.com l'actualité de la littérature de l'imaginaire

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Fredericque
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Message par Fredericque » jeu. mai 21, 2009 3:15 pm

Yvan a écrit :Salut !

Je voulais savoir si vous aviez déjà essayé l'édition à compte d'auteur et ce que vous en pensiez.

J'ai édité mon premier roman (en fait, trois, car il s'agit d'une trilogie; vous trouverez le lien dans ma signature) à compte d'auteur, car j'avoue que je n'y connaissais rien et avais essuyé quelques refus de la part de grands éditeurs que j'avais mal choisis, à part peut-être Bragelonne.
Je reviens un peu tard sur tes question, Jean.
J'ai eu maintes choses à faire avec l'édition et le temps m'a manqué. Mais j'ai pu me rattraper des 11 pages de retard de ce sujet !

Alors, pour l'édition à compte d'auteur, je n'en fait pas et n'en ferai jamais, car mon job est de "prendre le risque financier" de sortir un livre. C'est, on va dire, l'une des définitions d'un éditeur à compte d'éditeur (pour moi, d'une éditeur "normal").

Cependant, je ne dénigre pas les éditeurs à compte d'auteur, car le papy qui veut sortir ses mémoires pour ses petits enfants, le prof qui veux sortir une histoire pour ses élèves, une femme qui veut sortir un livre de cuisine pour ses nièces... toutes ces personnes en ont besoin et leurs textes seraient inadaptés à l'édition à compte d'éditeur, alors qu'ils seraient tout à fait éditables.

Par contre, un éditeur à compte d'auteur qui ne fait pas son job, autrement dit, qui ne fait que fabriquer sans proposer un service de correction, de mise en page, d'illustration, de conseil (au moins un peu de tout ça même si ça ne va pas chercher loin)... n'est pas un éditeur, mais un imprimeur déguisé en éditeur pour TROMPER l'écrivain. Donc, aucune pitié pour eux, ce sont des parasites qui polluent la littérature.

Un écrivain qui va vers un éditeur à compte d'auteur en croyant devenir connu se trompe, que ce soit de sa faute ou de la faute de l'éditeur. Mais en cela, nous somme TOUS responsables. Oui, ça fera dresser les cheveux sur la tête de tous, mais nous sommes tous responsables de cette incompréhension (surtout les éditeurs) car nous n'informons pas assez les écrivains de tout cela. Lorsque j'ai créé ma maison d'édition il y a presque un an (très petite maison d'édition, je précise), je me suis jurer de mettre l'information aux écrivains (et artistes graphiques) en avant. Pour moi, l'éditeur est celui qui participe à la culture des lecteurs par le choix des livres édités et leurs qualités. Mais c'est aussi une personne qui, par ce grand pouvoir qu'il a sur les lecteurs, a de grands devoirs qui vont avec. L'éditeur doit informer, conseiller, faire ce que sa conscience professionnelle lui dicte. La mienne m'a dicté d'informer le grand public sur le monde de l'édition, ce que j'ai fait en partie sur mon site (voir ma signature) et sur les aides aux écrivains et illustrateurs. Malheureusement, le temps manquant, je n'ai pas pu faire plus ou mieux. Des fichiers restent sur mon ordi en attendant d'être traités, mise en page et corrigé pour les proposer aussi sur le site. J'ai également tenter d'en apprendre plus sur le monde de l'édition à ce forum en postant un de mes tout premier messages qui explique de A à Z les contraintes des éditeurs et le circuit du livre. ici : http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?p=39048#39048

Bref, je ne peux pas faire ce travail seul, et je vois que d'autres que moi pensent également dans la même direction. Il faut informer les lecteurs, le public, sur le monde de l'édition, afin de rendre ces informations communes. On n'apprendra jamais à l'école la différence entre un éditeur à compte d'éditeur et un éditeur à compte d'auteur, ni le circuit du livre, ni les organismes d'assurance de manuscrit... Ce sont des choses qui manquent et il me semble, qui sont de plus en plus demandées.
Yvan a écrit :Maintenant, j'en ai vendu près d'une centaine et le second tome arrivera bientôt chez moi... J'écris un nouveau roman d'anticipation avec une touche fantastique, à mi-chemin entre le drame et thriller... A votre avis, que devrais-je faire ? Je suis convaincu que ma trilogie pourrait devenir un grand succès avec un peu de promotion et j'ai déjà obtenu des avis très positifs de la part de proches et d'autres. Je me dis également que je devrais chercher un véritable éditeur pour mon prochain livre, mais il me semble que les éditeurs sont très restrictifs dans les genres qui les intéressent et rejettent facilement les hybrides...
Heureusement que tu es convaincu d'avoir écrit un bon texte. L'inverse m'aurait étonné. Mais dit-toi bien, Jean, que tous les écrivains qui m'ont envoyé des textes le sont aussi, et que presque tous ont eut des avis plus que favorables de proches ou de moins proches. Donc, ce n'est pas sur des avis comme ceux-ci qu'un éditeur va juger, mais uniquement sur le texte. Ce n'est pas méchant, hein ^^ c'est juste pour t'informer. Ne dis jamais à un éditeur : "vous devriez m'éditer parce que je sais que ça va marcher les les gens aiment ce que je fais", parce que du côté de l'éditeur, c'est presque risible, sans vouloir être méchante, hein.

Pour le truc de "dit pas que t'es édité à compte d'auteur", c'est, pour ma part de la bêtises. Que le livre soit édité ou manuscrit, ce que l'éditeur va voir déjà c'est si les droits sont libres. C'est peut-être là que ça va coincer. Une connaissance avait essayé de se faire éditer par moi il y a un bon moment. Sauf que le texte avait été édité par manuscrit.com. Dans le contrat de Manuscrit.com, si un éditeur est intéressé par l'œuvre qu'ils ont édité, il devra retourner à cet éditeur un pourcentage des ventes (et un sacré pourcentage vu ce qui est déjà à l'auteur). Autrement dis, l'éditeur doit payer un organisme pour pouvoir éditer l'œuvre, en plus du droit d'auteur qui lui, ne changera pas. A part ça, le reste ne me dérange pas.

Par contre, j'ai déjà eu un écrivain qui était édité chez un éditeur et qui me demandait de l'éditer alors qu'il n'avait pas récupérer les droits de son livre... c'est moyen...

Pour les genres restrictifs, je te dirais qu'il te faut t'armer de patience. Les jeunes éditeurs comme moi naissent de plus en plus (bon, meurt aussi très vite :P), et ils ont de plus en plus conscience de la mouvance des genres. Il s'en trouvera bien un qui fera ce genre de chose. C'est dommage, j'ai arrêté mon appel à texte il y a quelques jours, parce que je fais justement ce genre de romans hybrides. Donc patience :)

Je pense que l'édition à compte d'auteur ne t'es pas adaptée. Elle a pour vocation d'éditer en petites quantité et pas forcément de faire de pub autour des romans, puisque les personnes qui viennent chez eux ne le demandent pas (mémoires de grand-pères, recettes de cuisines...). A mon avis, vu que tu fais tout de A à Z excepté la fabrication, penche-toi sur les imprimeurs. Déjà, tu auras l'éditeur en moins à payer, et c'est pas négligeable. Ça peut te permettre de commander une illustration à un professionnel, ou une correction, ou une place à un salon... bref, en tant que particulier, ne néglige pas les sous ! Et garde un œil sur les éditeurs potentiels.

Après, ce n'est qu'un conseil gratuit. Et tu sais ce qu'on dit : les conseilleurs ne sont pas les payeurs". Donc écoute bien tout ce qui est dit ici, et fait le tri ;)

Yvan a écrit :Alors j'essaie de prévenir la presse (il y a déjà eu un article très sympa) et je vais aller au salon du livre à Paris (si vous passez, venez me dire bonjour - je suis sûr que je vais me faire sévèrement ch*er durant mes sessions dédicaces) et j'espère pouvoir me rendre aux Imaginales... Y a-t-il d'autres choses à tenter ? Qu'en pensez-vous ?
Mmm, pour les salons littéraires, le forum est déjà bien serti. Tu peux chercher sur google en tapant "liste des salons littéraires" par exemple. Bref, c'est un travail long.

Bonne chance en tout cas.

Cibylline a écrit :L'exemple le plus frappant et qui revient souvent est l'obtention d'un ISBN : normalement, cela ne coûte que... l'envoi d'une lettre :lol:
Je sens qu’il y a des éditeurs qui n’ont pas lu cette ligne. On peut demander une liste d’ISBN par le net (du moins, c’est ce que j’ai fait). Et c’est par liste de plusieurs ISBN. Donc l’attribution d’un ISBN payant, j’aurais tout vu…

Je précède un autre commentaire de même type : le dépôt légal des ouvrages publiés en France (même un truc fait main) est obligatoire. Mais cet acte est entièrement gratuit, excepté l’exemplaire que l’on envoie et l’enveloppe ^^ L’affranchissement est gratuit exceptionnellement pour les envois de dépôt légaux.

Sand a écrit :
Yvan a écrit :
En tout cas, quand j'y repense, j'aurais bien aimé qu'il y ait qq petits éditeurs de sf ou de fantasy au salon de Genève (ou alors je les ai loupés ???),
Pour le salon de Paris, c'est 3000 euros la formule la moins chère pour un stand tout petit sans déco. Sans compter le trajet, l'hébergement et la nourriture.

Si Genève est du même tonneau, c'est vite vu.
J'avais plus compté 4000€. Ils ont du augmenter entre temps.
Il y a aussi un autre critère de sélection pour le salon du livre : avoir plus de 4 œuvres édités (il me semble), donc c'est mort pour les petits éditeurs et ou les jeunes éditeurs. Cruelle est la vie :D

Voilà.
Mes excuses pour avoir déterré un sujet qui tombait dans l'oubli. J'ai réagit et j'ai répondu aux questions qu'on me posait.
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Don Lorenjy
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Message par Don Lorenjy » jeu. mai 21, 2009 3:32 pm

C'est vrai qu'informer est important.
Mais la meilleure information contre les arnaques de certains éditeurs à compte d'auteur ou "participatif" ne pèsera pas lourd face à la magie de la formule "Mais si, votre manuscrit a beaucoup de valeur. Et c'est pourquoi contre 900 euros (1500, 3000 ou plus...) nous allons le publier et en faire un succès."

Rien ne vaut l'expérience.
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Message par Fredericque » jeu. mai 21, 2009 4:50 pm

Don Lorenjy a écrit :C'est vrai qu'informer est important.
Mais la meilleure information contre les arnaques de certains éditeurs à compte d'auteur ou "participatif" ne pèsera pas lourd face à la magie de la formule "Mais si, votre manuscrit a beaucoup de valeur. Et c'est pourquoi contre 900 euros (1500, 3000 ou plus...) nous allons le publier et en faire un succès."

Rien ne vaut l'expérience.
L'expérience des autres aussi compte. Une personne avertie en vaut deux. Si après avoir été avertie, la personne tombe dans le traquenard, c'est qu'elle le voulait bien en toute connaissance, et là, cette personne ne sera pas à plaindre. Mais là, je parle bien des personnes qui pensent avoir quelque chose et qui obtienne autre chose par manque d'information, pas de ceux qui se laissent tenter par une petite voix.
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Message par Jean » jeu. mai 21, 2009 6:03 pm

Fredericque a écrit : Heureusement que tu es convaincu d'avoir écrit un bon texte. L'inverse m'aurait étonné. Mais dit-toi bien, Jean, que tous les écrivains qui m'ont envoyé des textes le sont aussi, et que presque tous ont eut des avis plus que favorables de proches ou de moins proches. Donc, ce n'est pas sur des avis comme ceux-ci qu'un éditeur va juger, mais uniquement sur le texte. Ce n'est pas méchant, hein ^^ c'est juste pour t'informer. Ne dis jamais à un éditeur : "vous devriez m'éditer parce que je sais que ça va marcher les les gens aiment ce que je fais", parce que du côté de l'éditeur, c'est presque risible, sans vouloir être méchante, hein.
Merci de ton long texte fort intéressant. Je crois que tu mélanges Yvan et Jean mais ce n'est pas important, tes précisions le sont bien plus.

Donc, chez toi, les auteurs arrivent en étant certains d'avoir écrit un bon texte ? Dans ce cas je dois être atypique, car je doute à chaque fois que j'écris. C'est pour moi là qu'est l'un des apports majeurs de l'éditeur : me dire si on peut faire quelque chose de mon texte et tout ce qu'il y a à corriger dans ce cas. Car il est évident que, dans l'urgence de l'écriture, je ne peux pas avoir vu toutes les implications ou les maladresses de mon travail.

Par ailleurs, je te suis complètement sur l'opinion des proches. J'ai un fan inconditionnel (un seul...) qui trouve tout ce que j'écris génial. Cela flatte l'ego, je ne peux le nier, mais il faut relativiser ! Avoir des retours de professionnels - ou d'amateurs éclairés comme ceux qui fréquentent ce forum - est inestimable. Même si c'est négatif.
C'est moins grave que si c'était pire ! (S.A.)

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Message par Fredericque » jeu. mai 21, 2009 6:29 pm

Jean a écrit :Merci de ton long texte fort intéressant. Je crois que tu mélanges Yvan et Jean mais ce n'est pas important, tes précisions le sont bien plus.
Arf, j'ai du faire l'amalgame sur les autres sujets alors :oops:
Mes excuses, Jean.
Jean a écrit :Donc, chez toi, les auteurs arrivent en étant certains d'avoir écrit un bon texte ? Dans ce cas je dois être atypique, car je doute à chaque fois que j'écris. C'est pour moi là qu'est l'un des apports majeurs de l'éditeur : me dire si on peut faire quelque chose de mon texte et tout ce qu'il y a à corriger dans ce cas. Car il est évident que, dans l'urgence de l'écriture, je ne peux pas avoir vu toutes les implications ou les maladresses de mon travail.
Je crois que tu confonds deux éléments : croire en son texte et se remettre en question.
Croire en son texte, c'est ce que Yvan fait avec son roman. Il croit en lui. Mais cela ne l'empêchera pas de le remettre en question s'il le souhaite, de faire évoluer son roman pour une potentiel deuxième édition.

Un roman, c'est comme un jardin, ce n'est jamais terminé. Un roman évolue en parallèle de son auteur. Mais à un moment, il faut s'arrêter et se dire qu'il est fini, sans quoi il ne sera jamais envoyé ou jamais édité. Partant de là, forcément, le roman sera toujours à retravailler, mais l'écrivain attendra d'être sûr que ce qu'il a écrit a la qualité suffisante avant de l'envoyer. Je n'ose même pas imaginer si tout à chacun on envoyait des textes bâclés à tous les éditeurs juste pour prendre la température. Ce serait ingérable pour les éditeurs...

Par ailleurs, ne te fonde pas sur les avis des éditeurs pour savoir si tu es publiable. L'éditeur verra son propre intérêt (ligne éditoriale, besoin des lecteurs, qualité de l'écriture, sujet...). Il ne jugera pas ton œuvre pour elle-même, mais par rapport à sa structure. Ce n'est donc qu'un avis subjectif qu'il faut savoir décrypter.

Je ne crois pas qu'il y ait de personne assez détachée et savante (et aussi ayant assez de goût) pour pouvoir juger dans son intégralité et sans influence aucune un manuscrit.
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bormandg
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Message par bormandg » jeu. mai 21, 2009 9:30 pm

Tiens, je viens (enfin) de recevoir le tome 1 du livre d'Yvan. D'ici une semaine, j'aurai une opinion... 8) :twisted:
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Yvan
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Message par Yvan » ven. juin 19, 2009 6:16 pm

bormandg a écrit :Tiens, je viens (enfin) de recevoir le tome 1 du livre d'Yvan. D'ici une semaine, j'aurai une opinion... 8) :twisted:
Ha ben, enfin !!! J'aurais fait des pieds et des mains pour qu'il parte celui-là. (Cela dit, t'aurais dû me prévenir, parce que ça fait bien 3 mois que je les em**rde régulièrement pour savoir s'ils font leur boulot ou pas chez Publibook.)
Si par hasard vous pensiez que Publibook pouvait au moins être doué en service de presse, détrompez-vous. Ils sont aussi nuls là que pour le reste.
Quoi qu'il en soit, je me réjouis d'avoir ton avis. Même si je dois avouer une pointe d'anxiété !
Mon premier roman chez Rivière Blanche ->
http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?p=207732

Ma trilogie à compte d'auteur -> http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=6064

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Message par bormandg » ven. juin 19, 2009 8:51 pm

J'ai reçu (et lu vite fait) le 3 il y a qq jours; je dois dire qu'il m'a plutôt déçu, parce qu'il ne résoud pas certains problèmes philosophiques qui expliqueraient l'implication du narrateur dans son monde, le rôle des Espers, comment l'énergie de cet univers peut être liée au sentiment d'espérance... Et le premier chapitre est une scène de bataille inutilement détaillée ...
C'est très dommage, parce qu'il y avait une idée de base qui aurait dû être mieux exploitée, en creusant bien plus que le retournement final ne le fait l'implication du narrateur dans cet univers. On a l'impression d'un énorme potentiel qu'il aurait fallu un éditeur (oui, c'est leur justification) pour te faire développer. :(
J'avais envoyé à Phénix ma critique des deux premiers volumes, apparemment pas encore parue sur le site; il faudra que je la reprenne et la complète, et que je t'envoie le tout. :wink:
J'insiste sur l'existence de qualités potentielles. Pour un premier roman, c'est loin d'être mauvais. Mais prends le temps de retravailler le suivant jusqu'à ce qu'il soit accepté par un éditeur: le travail de correction éditoriale n'a pas été fait autant qu'il aurait été nécessaire pour exploiter l'idée et ses implications. 8)
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