"forcément". Oui, parfois, c'est pas par pudeur, mais parfois si. Et c'est à l'éditeur d'estimer si c'est nécessaire ou pas. Y'a pas une règle universelle qui interdise les scènes de cul. C'est au cas par cas. Par conséquent, l'éditeur ne doit pas s'interdire de pousser l'auteur à en faire une si le texte l'exige.Florent a écrit : Déjà, si l'auteur n'a pas mis la scène de cul, cela n'est pas forcément par pudeur. C'est peut-être parce que le sexe, c'est chiant à écrire et à lire. La séduction, la tension sexuelle, tout cela est intéressant à exploiter, mais la description d'un acte sexuel en littérature a autant d'intérêt que dans un film.
Encore une fois, tout dépend de ce que dit le texte.
Imaginons autre chose.
Imaginons un roman où tout le début consiste à développer chez le lecteur l'attente d'une guerre, d'un conflit violent. Et au milieu du livre, l'auteur dit "et la guerre fut terrible", sans rien montrer, et passe le reste du livre à parler d'autre chose. L'éditeur est en droit de dire à l'auteur : "tu sais coco, faut quand même montrer le conflit à un moment, parce que tu as créé le besoin d'une scène".
Dans ce cas, l'auteur a plusieurs choix :
- il fait la scène attendue
- il désamorce la scène, en offrant quelque chose en échange
- il se trouve un autre éditeur.
- il réécrit le Désert des Tartares.
Bref, oui, l'auteur est libre, mais l'éditeur est libre aussi de faire prendre conscience à l'auteur qu'il doit répondre à la demande qu'il a créée. Tous les romans se déroulent pas au temps de l'amour courtois, avec Lancelot et Guenièvre s'échangeant des billets.
Je vois pas en quoi ce serait plus scandaleux de la part d'un éditeur de demander une scène de cul que de supprimer des chapitres entiers parce qu'il les estime inutiles. Ca fait partie de la relation normale entre l'auteur et l'éditeur.