Page 1 sur 2

Processus créatif

Posté : mer. janv. 28, 2009 3:39 pm
par Fabien Lyraud
Personellement lorsque j'écris je crée d'abord un contexte plus ou moins détaillé, inspiré ou non par des images mentales. Ensuite je conçois une intrigue qui colle avec le contexte.
Pour l'intrigue je visualise d'abord des scènes. Et ensuite lorsque j'ai finit de rédiger une scène je réfléchis à la transition qui va me mener à l'autre scène.
J'ai l'impression parfois de travailler à l'envers. Mais bon l'essentiel est que je retombe sur mes pattes.J'ai essayé de travailler autrement. Je n'y arrive vraiment pas.

Posté : mer. janv. 28, 2009 4:09 pm
par CPA
et alors ?

Posté : mer. janv. 28, 2009 4:10 pm
par Don Lorenjy
Je crois que d'autres travaillent d'abord sur des personnages.
Il y avait un bouquin assez intéressant de Stephen King sur sa façon de créer ses histoires.

Posté : mer. janv. 28, 2009 4:17 pm
par kibu
Moi, je mange un plat de nouilles.
Avec de la sauce tomate, c'est plus rigolo.

Posté : mer. janv. 28, 2009 4:31 pm
par Julien d'Hem
Don Lorenjy a écrit :Je crois que d'autres travaillent d'abord sur des personnages.
Il y avait un bouquin assez intéressant de Stephen King sur sa façon de créer ses histoires.

On sent bien cette façon de faire dans ça. On a l'impression qu'il a écrit trente-cinq mille biographies qu'il a ensuite accolé les unes aux autres. M'enfin, le résultat est super...

Mais sinon, y a une question ou une invitation au débat ?

Posté : mer. janv. 28, 2009 4:33 pm
par Eric
Simenon, lui, il taillait une quinzaine de crayons, les mettait devant sa feuille et en voiture Momone.

Cela étant, je connais des musiciens qui se font tailler une bonne pipe avant d'attaquer, pour une finalité, somme toute voisine.

Posté : mer. janv. 28, 2009 4:42 pm
par CPA
ah mais je croyais que c'était la dernière phase du processus créatif, ça (ou bien aurais-je mal saisi un autre fil ?)

bon c'est pas tout mais mon processus à moi, très basique (j'écris de la fantasy et je suis une femelle, n'oublions pas) c'est un usage modéré du net, et des forums.

:roll:

Posté : mer. janv. 28, 2009 5:54 pm
par Eric
Alors, vraiment ? Sans regret ?

Posté : mer. janv. 28, 2009 6:59 pm
par Jean
Quand j'écris, je sais d'où je pars - la situation initiale - et avec qui je commence - les personnages. La plupart du temps je sais où je vais - la conclusion - et qui arrive au bout, mais ce n'est pas obligatoire.
Ensuite, je laisse aller les personnages. Parfois j'essaye de les forcer à aller où je veux, mais ça ne marche pas très bien, ils ont leur caractère... Et si tout va bien, l'histoire arrive au bout. A un bout, pas toujours là où je voulais aller. Mais ce n'est pas grave.

Posté : jeu. janv. 29, 2009 8:29 am
par Julien d'Hem
Lorsque j'écris, je crois que je sais où je vais. J'ai mon plan peu ou proue établi, mais les évènements et certains rebondissements s'imposent d'eux-même pendant l'écriture.

Dans ces moments-là, avec un petit ricanement, je me dis "ahah ouai ça va surpendre, c'est pas mal comme idée..." :wink:

Posté : sam. août 29, 2009 6:01 pm
par Soslan
Pour mes propres méfaits (oui, moi aussi, le démon de l'écriture m'a pris) ma méthode est la même que celle de Fabien (méthode scripturale je crois, comme dit sur le fil d'interview de l'ami Francis) et je pars également d'images (j'ai reussi à gribouiller un roman à partir des mes rêves faits depuis l'enfance :shock: ).
la méthode scripturale m'a m'a d'ailleurs causé bien des peines avec mon premier manuscrit de roman, que j'ai remis en chantier quatre fois (!) aussi bien pour approfondir des pistes inexplorées que pour donner une cohérence à ce bazar (pour le moment je me déclare satisfait du résultat, en attendant un avis détaillé d'éditeur).
La novella que j'ecris en ce moment est plus cohérente au départ (bon signe, je crois que la méthode scripturale commence à rentrer, et je suis persuadé qu'elle n'est pas moins valable qu'une autre) même si l'improvisation reste. En revanche, un point commun qui risque de ne pas quitter de sitôt mes scribouillages, l'intrigue d'un récit peut changer de manière assez radicale (et elle n'arrête pas en fait, d'où le cas extrême cité plus haut), tandis que les images fortes de l'univers reste, ainsi que les caractéristiques des personnages.

Posté : sam. août 29, 2009 9:49 pm
par Sand
Il suffit d'adresser une demande au Grand Central des Textes.

On peut aussi acheter des procédés narratifs, ou faire appel à un forgeur d'intrigue.

Hélas, la Dernière Idée Originale a été dépecée il y a bien longtemps.


Comment ça je lis trop Jasper Fforde ???

Posté : sam. août 29, 2009 10:55 pm
par Daelf
Sand a écrit :Il suffit d'adresser une demande au Grand Central des Textes.

On peut aussi acheter des procédés narratifs, ou faire appel à un forgeur d'intrigue.

Hélas, la Dernière Idée Originale a été dépecée il y a bien longtemps.


Comment ça je lis trop Jasper Fforde ???
C'est très bien, continue comme ça :D

(gaffe au traffic de têtes dans un sac, quand même.)

Posté : dim. août 30, 2009 8:12 am
par marc
Pour ce que je suis en train d'écrire, j'ai d'abord laissé divagué mon esprit. Après une centaine de pages, j'ai décidé d'écrire un synopsis. Comme je suis analyste et chef de projet IT, j'avais décidé d'appliquer une méthodologie bien établie dérivée de l'IT (exigences, règles, architecture, etc). Et puis, arrivé au trois quart de l'histoire, j'ai décidé de ne plus suivre à la lettre le synopsis (ras-le-bol d'être enfermé dans un carcan). Ce qui fait qu'il y a des personnages qui ont complètement perturbé le plan prévu, à tel point que j'ai dû repenser la fin de l'histoire pour rester cohérent. Maintenant que je suis dans la dernière ligne droite, je fais en sorte que les objectifs fixés (exigences) se concrétisent, mais pas comme je les avait prévus au départ. Je pense que ça donne plus d'originalité que de tout planifié.

Comme quoi, il n'y a pas une recette idéale pour écrire. Il y a que des tas d'alternatives qui mènent aussi à la solution.

Posté : lun. févr. 08, 2010 5:57 pm
par Onirian
Il y avait un bouquin assez intéressant de Stephen King sur sa façon de créer ses histoires.
Absolument, Ecriture : Mémoires d'un métier.
J'ai eu l'occasion de le feuilleter (voire un peu plus que ça), c'est franchement intéressant.
Il raconte notamment comment ses personnages "vivent" plus qu'il ne les dirige. En gros, il a une scène de départ, et il se "contente" de décrire ce que font ses personnages (Ca me rappelle une interview d'Edouard Brasey qui racontait quasi mot pour mot la même chose à propos de ses romans nordiques).

Dans le même esprit, il explique aussi que ses personnages doivent toujours dire "la vérité". C'est à dire faire ce que, de part leurs caractères, leurs histoires, ils sont censés faire, et pas faire ce que l'auteur a envie qu'ils fassent. Si un personnage vole une voiture, il faut que ce soit crédible par rapport au passif du personnage (L'exemple de S.K. était plutôt de dire que si quelqu'un se tape sur le doigt, il dit généralement "Merde", et pas "Flûte", même si "Flûte" et politiquement plus correct).