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Il arrive assez souvent que des auteurs, aujourd'hui installés et réputés, aient commencé par des textes, disons... très moyens.
Il y a-t-il une tactique à employer pour échapper aux redoutables bibliographes fous et aux adorateurs inconditionnels aussi béats que dépourvus de goût pour faire oublier ces erreurs de jeunesse?
Je pense que quelques réponses de bons professionnels pourraient plus tard aider ceux qui ont enfin réussi à publier un premier roman, et risquent de s'en mordre les doigts plus tard. Merci pour eux!
Oncle Joe

Technique classique : pseudo !

Genre Lensman...

Ou alors, fallait y penser avant, et foutre le premier roman à la benne (ou au fond d'un tiroir ou dans un répertoire bien caché du disque dur), et publier (ou tenter de) direct le second roman.
Sinon, c'est tant pis pour ta gueule, t'assumes.

Commencer par écrire son deuxième roman ?


Ou alors, merde, accepter qu'on n'a pas été bon tout de suite, que ça se voit encore, et que ça fait partie du charme de l'auteur au tempes déjà grisonnantes derrière les rides duquel pétille encore le regard d'une jeunesse pas totalement enfuie (preuves bibliographiques à l'appui).

Mais j'dis ça, j'en sais rien.

Mettre en avant l'aspect "vous voyez, dans mon premier roman on trouvait déjà mes thèmes de prédilection développés de manière maladroite, que l'on peut retrouver d'ailleurs dans mon 4ème roman, "L'Haleine de l'enfer", et d'ailleurs tel personnage est une transposition de Rosy la Grosse, que l'on trouvait déjà dans mon premier roman, etc.

N'est-ce pas un peu puéril d'avoir honte de son passé ?

Salut,

Il faut faire comme dans le porno: racheter les droits du truc et tout pilonner.

A+

Patrice

Patrice a écrit :
porno: tout pilonner.

A+

Patrice

Joli choix de mots

Hum, la remarque initiale d'Oncle Joe voudrait donc dire que certains éditeurs n'hésitent pas à publier de "pas très bons" romans de débutants ?
J'en suis tout retourné...

Plus sérieusement, si du point de vue l'auteur qui a forcément progressé dans sa pratique, sa première oeuvre souffre des manques dus à l'inexpérience (mais qu'un bon travail éditorial peut pallier), cela n'en fait pas un mauvais bouquin pour le lecteur pour autant. Si nos amis éditeurs, comme chacun sait, publient des textes "légers" d'auteurs installés pour leur rapport financier, je doute qu'ils prennent le même risque avec un débutant.

Mais on sait aussi que les auteurs sont de grands masos qui aiment à se fustiger – ah, que ce premier roman était mauvais, mon dieu, quelle honte... Il faut faire la part de l'exagération narcissique là-dedans.

On murumure que Greg Egan lui-même a commis un premier roman pas spécialement intéressant...
Oncle Joe

Lensman a écrit :On murumure que Greg Egan lui-même a commis un premier roman pas spécialement intéressant...
Oncle Joe

Et Van Vogt n'a écrit que des premiers romans.

Tu veux dire un premier roman compréhensible par le commun des mortels et où il se passe vraiment des choses, c'est ça, tonton ?

(ici, ricanements de mauvaise foi - j'aime beaucoup Egan !)

En fait, j'ai ouvert ce fil pour angoisser les malheureux qui ont enfin casé leur premier roman, pour qu'ils se disent que c'est peut-être un futur boulet, un sparadap collant dont ils ne parviendront plus se débarrasser (avec des casse-pieds qui viendront le faire dédicacer dans les salons, devant tous les clients sérieux, scène classique...). J'ai envie d'être dur avec l'humanité, ce matin!
Oncle Joe

Cibylline a écrit :N'est-ce pas un peu puéril d'avoir honte de son passé ?

Je suis du même avis. Il faut assumer ce qu'on a écrit.