Et si on ouvrait un fil juste sur le fanzinat ?

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Lensman
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Message par Lensman » dim. mars 08, 2009 9:07 am

Cibylline a écrit :
C'est le cas des petits éditeurs, ils ne sont pas rentables et sont loin de payés des employés...
Factuellement, tu as raison, mais ce n'est pas la philosophie du fanzine.
Dans le cas de l'édition professionnelle (y compris le petit éditeur), le but est d'avoir une affaire qui tourne (le fait de ne pas pouvoir y arriver, hélas, est un autre problème). Il FAUDRAIT que ce soit rentable.
Dans le cas du fanzine, c'est sans gravité. Les défauts n'ont pas la même importance: le fanzine est fait uniquement pour amuser ceux qui le font (quand je dis "amuser", c'est au sens large, il y a des jeux graves). On publie les textes et les dessins des copains et copines, parce que ce sont des copains et des copines qui partagent la même passion, MEME si on sait que ce n'est pas terrible (bien sûr, il y a tout de même des limites, encore que quand tu vois certains fanzines, tu constates que les bornes franchies, il n'y a plus de limite...)
Un fanzine, c'est un truc de copains (parfois un truc solitaire, d'ailleurs). On ne publie pas les gens qui ne sont pas des copains, avec lesquels on n'a pas d'atomes crochus (le fanzinat, c'est passionnel, au sens sentimental du terme), alors que dans l'édition professionnelle, c'est parfaitement légitime (je ne dis nullement que c'est agréable).
Le fanzine est totalement libre: ses seules limites sont celles des délires de ceux qui y participent. Pour le meilleurs et, soyons justes, le plus souvent pour le pire... Mais c'est bien.
Alors, bien sûr, et c'est heureux, il y a plus que des passerelles entre ces deux mondes. Des pros comme Gérard Klein, Jacques Chambon (il nous manque bien, celui-là), Gilles Dumay, Pascal Godbillon (le dictateur de Folio SF), etc, etc, ont participé à des fanzines, et parfois continuent à y participer. Ecrivains, directeurs de collection, traducteurs, essayistes, illustrateurs, dessinateurs (tiens, Caza, ou Guillaume Sorel, par exemple).
Et je t'accorde bien volontiers qu'une partie de l' "esprit fanzine" peut souffler sur certaines publications pro, par exemple, dans un revue remarquable comme "Bifrost". Mais une partie seulement. Il y a des limites à ne pas franchir: si c'est trop un truc de copains, ça ne marchera pas, il faut penser au public, aux relations avec les autres professionnels, c'est la clé absolue du professionnalisme, et ça n'a rien de facile. "Bifrost" a suffisamment de grandes qualités pour que ses gènes fanzinesques ( le gène de la déconnade type cour de récréation, dans son cas) ne soient nullement dominants.

Nous coupons les cheveux en quatre, ou plutôt nous sommes sur des frontières subtiles et mouvantes. Mais ce n'est pas parce qu'elles sont subtiles et mouvantes qu'elles n'existent pas.

Oncle Joe

Cibylline

Message par Cibylline » dim. mars 08, 2009 9:47 am

Lensman a écrit :Nous coupons les cheveux en quatre, ou plutôt nous sommes sur des frontières subtiles et mouvantes. Mais ce n'est pas parce qu'elles sont subtiles et mouvantes qu'elles n'existent pas.
C'est surtout que tout cela n'existe que dans ta définition du fanzine...

Personnellement, quand j'ai commencé mon premier fanzine, c'était parce que, à l'époque, on ne pouvait pas imprimer pour pas cher. Mais les participants étaient des inconnus de moi, et je faisais mes choix pour plaire à un éventuel public, pas à des copains.
En passant pro du temps d'Oxalis éditions, je n'ai donc pas varié mes objectifs, mais uniquement le support.
Et je suis prête à parier qu'une fille comme Sand choisit parmi les nouvelles qu'on lui soumet celles qui lui semblent les meilleures et pas celles des copains.

Tu as une vision extrêmement étroite du fanzine vs pro, donc, à tes yeux, il est facile de voir la différence.

Je participe en ce moment à Short Stories'Store et je te garantis que la seule différence avec un pro, c'est que, effectivement, les participants ne seront pas rémunérés. Mais le choix des textes, leurs corrections, la mise en page... seront de même qualité que n'importe quel pro.
Je n'ai personnellement jamais considéré le fanzine comme un jeu, mais comme un moyen d'ouvrir un peu plus la création, d'offrir un support supplémentaire aux auteurs car il y a relativement peu de débouchés. C'est dans cet esprit que j'avais créé Parchemins & Traverses, c'est dans cet esprit que je serais si je relançais un fanzine.

C'est d'ailleurs parce qu'il y a pas mal de gens qui, je pense, sont dans le même esprit que moi qu'on a pris l'habitude de conseiller aux auteurs qui débutent de répondre aux AT des fanzines pour faire leurs premiers pas.
Si les zines n'étaient que des délires entre copains, tous ces AT, tout ce démarrage de l'auteur... perdraient leur sens...

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MF
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Message par MF » dim. mars 08, 2009 10:38 am

Lensman a écrit :Factuellement, tu as raison, mais ce n'est pas la philosophie du fanzine.
Dis, Joe, ça serait pas mal de remplacer "la" par "ma" avant philosophie.

Parce qu'à mes yeux, ça c'est une (ho)(e)rreur :
Lensman a écrit :On ne publie pas les gens qui ne sont pas des copains, avec lesquels on n'a pas d'atomes crochus (le fanzinat, c'est passionnel, au sens sentimental du terme), alors que dans l'édition professionnelle, c'est parfaitement légitime (je ne dis nullement que c'est agréable).
Il m'est arrivé, plus souvent qu'à mon tour, de "publier" des gens que je ne connaissais pas, tout simplement parce que c'était des traductions "pirates" de nouvelles d'auteurs anglosaxons.

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Lensman
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Message par Lensman » dim. mars 08, 2009 10:40 am

C'est une question de définition, en effet...
Pour moi, le fanzine n'a aucun compte à rendre à un quelconque public, autre que celui imaginé par ceux qui conçoivent le fanzine (c'est-à-dire, en réalité, de purs reflets d'eux-mêmes).
Fanzine= magazine de fanatiques.
Ma définition s'appuie sur l'histoire des fanzines, depuis leurs débuts, dans les années 30 aux USA (voire même un peu avant, avec le "journalisme amateur" du temps de Lovecraft, qui a d'ailleurs participé aux premiers fanzines SF&F). Un type comme Bradbury a commencé en faisant des fanzines...
Evidemment, on peut toujours décider d'une autre définition que la mienne, mais la mienne a le mérite de correspondre (un peu) à une réalité historique.
Les Américains ont l'expression "semi-prozine" qui me semble assez bien correspondre à ta définition.
Disons que, pour toi, l'ensemble des "fanzines" correspond à un ensemble formé de l'union de ce que j'appelle moi l'ensemble des "fanzines" et l'ensemble des "semi-prozines" (et je ne dis pas que l'intersection de ces deux sous-ensembles est vide...).
Il n'y a pas vraiment de différences entre nos deux analyses du phénomène, sauf un quiproquo sur le mot "fanzine". Tu as une acception du terme plus large que la mienne, incluant les "semi-prozines".
Personnellement, je défends ma définition un peu restrictive, car dans "fanzine", il y a "fan", c'est-à-dire irresponsabilité (gentille irresponsabilité...), désinvolture et folie assumées, ce qu'il vaut mieux éviter dans les "semi-prozines", et bannir dans les "prozines", évidemment...
Oncle Joe

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Lensman
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Message par Lensman » dim. mars 08, 2009 10:43 am

MF a écrit :
Lensman a écrit :Factuellement, tu as raison, mais ce n'est pas la philosophie du fanzine.
Dis, Joe, ça serait pas mal de remplacer "la" par "ma" avant philosophie.

Parce qu'à mes yeux, ça c'est une (ho)(e)rreur :
Lensman a écrit :On ne publie pas les gens qui ne sont pas des copains, avec lesquels on n'a pas d'atomes crochus (le fanzinat, c'est passionnel, au sens sentimental du terme), alors que dans l'édition professionnelle, c'est parfaitement légitime (je ne dis nullement que c'est agréable).
Il m'est arrivé, plus souvent qu'à mon tour, de "publier" des gens que je ne connaissais pas, tout simplement parce que c'était des traductions "pirates" de nouvelles d'auteurs anglosaxons.
... ça, c'est pour la gentille irresponsabilité (lis ce que j'ai répondu...), ça correspond parfaitement à ma définition du fanzine (la seule bonne: les fanzineux sont mégalomanes, j'avais oublié!) : fait par des cinglés!

Oncle Joe

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Thorismond
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Message par Thorismond » dim. mars 08, 2009 11:15 am

Le fanzinat, c'est un peu comme le marché aux puces; il a de tout pour tous.
Je me garderais de toute généralité pour éviter de prendre un arbre pour la forêt.
C'est en effet une question de définition, de perception et d'objectif.
Je pourrais parler de mon fanzine, mais ce serait un cas parmi d'autres, en rien significatif.
Ce débat est intéressant, je vais donc le suivre avec attention. Cependant, je ne suis pas un "fanatique mégalomane" et ma définition et mon approche en vaut bien une autre, donc je ne chercherais ni à défendre un point de vue ni à convertir quiconque.
Tenter le maximum avec pas grand chose, souvent sans effet, est peut-être la seule véritable caractéristique du fanzinat, que son approche soit pro ou pas.

Bon @+
J'ai un fanzine à boucler...

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Lensman
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Message par Lensman » dim. mars 08, 2009 11:20 am

Thorismond a écrit :Le fanzinat, c'est un peu comme le marché aux puces; il a de tout pour tous.
Je me garderais de toute généralité pour éviter de prendre un arbre pour la forêt.
C'est en effet une question de définition, de perception et d'objectif.
Je pourrais parler de mon fanzine, mais ce serait un cas parmi d'autres, en rien significatif.
Ce débat est intéressant, je vais donc le suivre avec attention. Cependant, je ne suis pas un "fanatique mégalomane" et ma définition et mon approche en vaut bien une autre, donc je ne chercherais ni à défendre un point de vue ni à convertir quiconque.
Tenter le maximum avec pas grand chose, souvent sans effet, est peut-être la seule véritable caractéristique du fanzinat, que son approche soit pro ou pas.

Bon @+
J'ai un fanzine à boucler...
Les fanzineux qui se présentent comme raisonnables et équilibrés sont souvent les plus fous.
Tu dois être bien fou! (c'est un compliment..)
Oncle Joe

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Thorismond
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Message par Thorismond » dim. mars 08, 2009 11:51 am

Merci, en effet, je le suis pour sacrifier ma propre "carrière d'auteur" au profit des autres... et-ce vraiment raisonnable ? pas vraiment.
Tout ce temps (et cet argent aussi) donné pour quoi, en fait ? Personne ne peut présenter une définition raisonnable du fanzinat. Et comme en historien je me méfie de ceux qui l'invoquent ; (parano en plus), parce que je sais que ce qui était vrai il y a 70 ans sur un autre continent a peu de chance de refléter une réalité contemporaine sur un ce continent...
Il est certain que la persistance du mot pose problème, se justifie-t-il ?

Honnêtement, cette discussion m'intéresse... Si cela aidait mieux cerner le phénomène et le déinfir. Autrement...

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Lensman
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Message par Lensman » dim. mars 08, 2009 12:05 pm

Thorismond a écrit :Merci, en effet, je le suis pour sacrifier ma propre "carrière d'auteur" au profit des autres... et-ce vraiment raisonnable ? pas vraiment.
Tout ce temps (et cet argent aussi) donné pour quoi, en fait ? Personne ne peut présenter une définition raisonnable du fanzinat. Et comme en historien je me méfie de ceux qui l'invoquent ; (parano en plus), parce que je sais que ce qui était vrai il y a 70 ans sur un autre continent a peu de chance de refléter une réalité contemporaine sur un ce continent...
Il est certain que la persistance du mot pose problème, se justifie-t-il ?

Honnêtement, cette discussion m'intéresse... Si cela aidait mieux cerner le phénomène et le déinfir. Autrement...
Deux approches:
Ou on considère que la discussion est vaine, que ces histoires de définitions n'ont pas d'intérêt, voire pas de sens. C'est une option parfaitement respectable.
Ou on pense que ça a un sens, au quel cas, on confronte les points de vue, on s'interroge sur l'évolution et l'histoire du concept, on se demande pourquoi les avis semblent différents, on donne des exemples, on peut affiner les catégories...
Il est difficile, par contre, de sauter brusquement d'une approche à l'autre, de donner un avis sur une définition, pour ensuite dire que, au fond, c'est un peu vain. Là, la discussion perd nettement de son intérêt, à mon point de vue, en tout cas.
Dans le cadre d'une discussion type seconde approche, on peut aussi parler de l'histoire des fanzines en France... elle débute dans les années cinquante...
Oncle Joe

Bouse Bleuâtre

Message par Bouse Bleuâtre » dim. mars 08, 2009 12:24 pm

Thorismond a écrit :ce qui était vrai il y a 70 ans sur un autre continent a peu de chance de refléter une réalité contemporaine sur un ce continent...
Il y a quand même une certaine continuité entre les premiers fans qui écrivaient des lettres pour le courrier des lecteurs des pulps de Gernsback et le fandom actuel.

Bon, la continuité est sans doute plus évidente dans le monde anglo-saxon, mais certains concepts — fanzines, mundanes, smofs, etc. — ont franchi le temps et les océans.

Ce n'est pas parce qu'une petite partie du fandom français actuel croit — par ignorance ? — s'inscrire en rupture avec cette tradition vieille de 80 ans que cette continuité a été brisée.

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Lensman
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Message par Lensman » dim. mars 08, 2009 12:39 pm

Je crois comme toi que l'exemple américain n'est pas sans enseignements.
Par contre, je n'ai pas l'impression que quiconque pense "s'inscrire en rupture" (ou alors, on va nous le dire, je suppose)... Pour s'inscrire en rupture, il faudrait connaitre l'existence (ou au moins s'être construit une image à partir de quelque chose) de ce avec quoi on s'inscrit en rupture (sinon, c'est idiot, de rompre avec rien!)...
Je pense par contre que tout le monde ne connait pas l'histoire des fanzines, et que pas mal de gens font des fanzines comme Monsieur Jourdain faisait de la prose: sans le savoir... il n'y a d'ailleurs aucune raison ni de s'en inquiéter, ni de s'en glorifier, ni d'en avoir honte! C'est juste la vie...
Mais si on a l'esprit curieux, on peut s'intéresser à ce phénomène.
Oncle Joe
PS: bien sûr, il y a des fanzines dans des tas d'autres domaines que la littérature SF/F... et je ne fais pas allusion seulement à la BD ou au cinéma (trois fois rien...)

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Thorismond
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Message par Thorismond » dim. mars 08, 2009 12:46 pm

La confrontation est indispensable, sinon chacun campe sur sa « vision » et c’est le meilleur moyen de renforcer un a priori et donc un préjugé, là oui c’est sans intérêt.
Ce que je veux dire c’est que la définition historique ne peut plus suffire à elle seule à définir un phénomène complexe et multiforme.
Ne serait-il pas juste de parler Des Fanzinats, au pluriel, plutôt que Du fanzinat ?
Outre la distinction entre fanzine et prozine, ce dernier demeurant un intermédiaire avec l’univers pro ; au sein même du fanzinat peut-on identifier des critères, ou simplement des indicateurs fiables ?
Le mot lui-même pose problème, peut-être.
Fan, fanzine, fanatique… (allons au bout des associations d’idées induites par le mot et donc de l’image qu’elle renvoie, et de sa perception par les autres)
Le problème est que les fans d’une série télé par exemple, qui produisent leur « fanzine », par exemple, sont dans la lignée historique et corresponde au mot dans sa définition étymologique. Cela existe, c’est louable en soit et c’est du fanzinat.

Doit-on, peut-on, conserver la même terminologie pour un support amateur qui publie des auteurs débutant ou confirmé par ailleurs ? sans copinage, avec comité de lecture qui lit en anonyme (comme AOC, ou moi). Le mot « fan », bien malheureux car il ne me convient pas, ne s’applique qu’à mon choix d’un genre ou domaine littéraire.
Avec toutes les déclinaisons possibles, tout imaginaire, un genre en particulier, 100% texte, etc.

Que dire aussi des fanzines (le mot reste d’usage) même si ce dernier ne me paraît pas approprié, au regard de ce qui est exprimé ici. Des « supports » donc, qui assument leur fonction de marche pied à l’édition et d’école pour auteurs ; par la relation éditeur (amateur) / auteur, pas simplement par la sélection, mais par l’accompagnement de l’auteur dans sa démarche vers l’édition ? tel AOC (encore, ce n’est pas mon fanzine mais c’en est un que j’apprécie car je m’u reconnais), qui ouvre une rubrique de conseil d’écriture ?

Ça reste du fanzinat, mais ce n’est plus le même que celui des « fan de Star Trek ».

Ce seul mot induit à lui seul un quiproquo de fait car il identifie des tendances trop différentes pour être amalgamées.

Quelques points communs, l’amateurisme (non rémunéré) à pas confondre avec le groupisme d’un fan, pour certains.

J’avoue presque, même si par usage ce mot s’applique à l’ensemble de la nébuleuse, mon propre fanzine ne correspond que sur le seul critère économique au fanzinat. Question ; alors est-ce un fanzine ?

Le risque d’une classification est la création d’un répertoire à étiquette dans un système diffus qui demeure un véritable laboratoire d’expérience tout azimut. Peut-on généraliser ? J’en doute.

Quant à l'héritage US, du nom du moins, cette "presse" à faible diffusion, restreinte, presque confidencielle est bien plus ancienne et véhicula sous les lumières des idées philophique bien connues responsable d'une certaine Révolution. Cette pratique de la "presse intime" pour ainsi dire est trés ancienne. Les Us n'ont rien inventé.
Sauf que ce qui se faisait à Rome avec les premier chrétiens (pren enz le slettres de saint paul), ou en allemagne pendant le réforme, puis sous les lumières, au US dans les années 30 et aujourd'hui ici ne sont en pas comparables.

Bouse Bleuâtre

Message par Bouse Bleuâtre » dim. mars 08, 2009 12:52 pm

Thorismond a écrit :Quant à l'héritage US, du nom du moins, cette "presse" à faible diffusion, restreinte, presque confidencielle est bien plus ancienne et véhicula sous les lumières des idées philophique bien connues responsable d'une certaine Révolution. Cette pratique de la "presse intime" pour ainsi dire est trés ancienne. Les Us n'ont rien inventé.
Si : ils ont inventé le fandom.

Voir, entre autres, L'Histoire de la science-fiction moderne de Jacques Sadoul, Mechanics of Wonder de Gary Westfahl, Il est parmi de nous de Norman Spinrad.

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Lensman
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Message par Lensman » dim. mars 08, 2009 12:56 pm

Beaucoup de pistes dans ce que tu dis, on va tous tâcher de tout compliquer avec nos avis...
On peut effectivement remonter loin... Il faudrait tout de même rester dans le domaine de la création artistique (déjà très, très vaste...), et ne pas trop dévier du côté des "fanzines" politiques ou philosophiques, là, pour le coup, ça me semble un autre domaine, même si (Roland ne me va sûrement pas me contrarier là-dessus), il peut y avoir des passerelles très spécifiques...
Oncle Joe
PS: (je fatigue et j'ai faim, mais on se retrouvera plus tard!)

Bouse Bleuâtre

Message par Bouse Bleuâtre » dim. mars 08, 2009 12:57 pm

Lensman a écrit :Par contre, je n'ai pas l'impression que quiconque pense "s'inscrire en rupture" (ou alors, on va nous le dire, je suppose)... Pour s'inscrire en rupture, il faudrait connaitre l'existence (ou au moins s'être construit une image à partir de quelque chose) de ce avec quoi on s'inscrit en rupture (sinon, c'est idiot, de rompre avec rien!)...
On peut s'inscrire en rupture par rapport à une image fausse.

Certains délires de petits jeunes, chez Jules-de-chez-Smith-en-face notamment, relèvent de cet ordre.

J'en profite pour dire à ceux qui m'accusent derrière mon dos de tenir des propos "réactionnaires" sur les forums qu'ils sont désespérément ringards et que je leur pisse à la raie.

Ils se reconnaîtront.

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