Droits d'auteur, livre électronique et SNE
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- Don Lorenjy
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C'est vrai que c'est intéressant, surtout quand on lit ça :
En revanche, je suis déçu par l'article "Autres voies" puisque justement, il n'en propose pas.
Au final, j'ai l'impression que le SNE campe sur son contrat par peur que les auteurs dont les contrats datent d'avant l'apparition du numérique "commercial" renégocient à tout va ou les empêchent de diffuser.
Et les auteurs aimeraient bien toucher plus, surtout sur du livre dématérialisé, ce qui se comprend assez intuitivement.
En fait, et c'est évoqué dans l'article, cela pose la question rétroactive (et pas neuve) : si on pouvait partager mieux entre les différents intervenants de la chaîne sur un nouveau type de support, pourquoi on ne l'a pas fait sur l'ancien ?
Avec le mauvais esprit qui me caractérise, je me demande pourquoi le SNE se croit obligé de préciser que l'éditeur travaille...SNE a écrit :Comment se rémunèrent aujourd'hui les différents acteurs de la chaîne du livre ? L'auteur touche 1 €. L'éditeur perçoit 1,50 € pour son travail...

En revanche, je suis déçu par l'article "Autres voies" puisque justement, il n'en propose pas.
Au final, j'ai l'impression que le SNE campe sur son contrat par peur que les auteurs dont les contrats datent d'avant l'apparition du numérique "commercial" renégocient à tout va ou les empêchent de diffuser.
Et les auteurs aimeraient bien toucher plus, surtout sur du livre dématérialisé, ce qui se comprend assez intuitivement.
En fait, et c'est évoqué dans l'article, cela pose la question rétroactive (et pas neuve) : si on pouvait partager mieux entre les différents intervenants de la chaîne sur un nouveau type de support, pourquoi on ne l'a pas fait sur l'ancien ?
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Excellente question!Don Lorenjy a écrit : En fait, et c'est évoqué dans l'article, cela pose la question rétroactive (et pas neuve) : si on pouvait partager mieux entre les différents intervenants de la chaîne sur un nouveau type de support, pourquoi on ne l'a pas fait sur l'ancien ?
On peut répondre que c'est le poids des habitudes. Mais l'apparition de nouveaux supports et systèmes de diffusion, qui bouleversent la donne, peut amener à rebattre les cartes. En bien, en mal (ça dépend pour qui). J'ai l'impression que c'est souvent comme ça, dans les activités humaines (mais je ne suis pas sociologue..).
Oncle Joe
La discussion tourne essentiellement entre les parts respectives à renégocier entre auteur, éditeur et distributeur / diffuseur.
Ca ne choque apparemment personne qu'un acteur ait disparu dans ce nouveau modèle. Vous savez, le libraire. Mais si, il en reste ! Pas beaucoup, mais certains résistent. Ces mecs qui vont lire un livre pour ensuite le conseiller à un client qui n'en a jamais entendu parlé à la radio ou dans les journaux. Des romans de SF par exemple, autres que des conneries sur des fourmis.
Le livre numérique sera accessible sur les principaux sites e-marchands de type Amazon ou Fnac, ou directement en vente directe sur le site des éditeurs ou distributeurs. Je ne vois pas le libraire indépendant qui a déjà du mal à payer son loyer investir dans un site marchand avec accès aux bases de données des distributeurs.
Les auteurs ont tout à y perdre. Je ne parle pas de Marc Levy, Guillaume Musso ou Harlan Coben mais de ceux qui en dehors du microcosme de leur genre ne sont pas connus. D'un autre côté je me trompe peut-être, ça sera vachement cool d'acheter son bouquin chez Mobistore. Un Coben offret pour tout abonnement d'un mois chez Orange, cool.
Ca ne choque apparemment personne qu'un acteur ait disparu dans ce nouveau modèle. Vous savez, le libraire. Mais si, il en reste ! Pas beaucoup, mais certains résistent. Ces mecs qui vont lire un livre pour ensuite le conseiller à un client qui n'en a jamais entendu parlé à la radio ou dans les journaux. Des romans de SF par exemple, autres que des conneries sur des fourmis.
Le livre numérique sera accessible sur les principaux sites e-marchands de type Amazon ou Fnac, ou directement en vente directe sur le site des éditeurs ou distributeurs. Je ne vois pas le libraire indépendant qui a déjà du mal à payer son loyer investir dans un site marchand avec accès aux bases de données des distributeurs.
Les auteurs ont tout à y perdre. Je ne parle pas de Marc Levy, Guillaume Musso ou Harlan Coben mais de ceux qui en dehors du microcosme de leur genre ne sont pas connus. D'un autre côté je me trompe peut-être, ça sera vachement cool d'acheter son bouquin chez Mobistore. Un Coben offret pour tout abonnement d'un mois chez Orange, cool.
www.lunalibre.fr le blog totalement inutile de Luna Libre
Ben , ça dépend des librairies et des libraires que tu as été amenée à fréquenter . pour ma part , j'ai un souvenir ému de mes années estudiantines où j'avais une chambre-de-bonne au 6ème étage du 19 rue de l'Arc-de-Triomphe et qu'au 17 , il y avait Cosmos 2000 , une librairie spécialisée tenue par Annick Béguin ; il ne se passait pas un jour sans que j'y passe une heure avec elle à discuter de nos dernières lectures . C'est elle qui m'a fait découvrir entre autres Bordage ou Scott Card .Cibylline a écrit :Pourquoi ça devrait choquer ?Big Luna a écrit :Ca ne choque apparemment personne qu'un acteur ait disparu dans ce nouveau modèle. Vous savez, le libraire.
Aujourd'hui , c'est vrai que c'est plutôt moi qui fais remarquer à mes libraires tel ou tel bouquin , voire que Banks ne se range pas avec les polars , non plus que Beauverger d'ailleurs !
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
- Don Lorenjy
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Partout, j'ai entendu dire que le livre numérique n'allait pas remplacer le livre papier, mais le compléter (et peut-être attirer de nouveaux lecteurs). Le libraire gardera toute sa légitimité, surtout si, ce que j'espère, on arrive à des ventes couplées livre papier+téléchargement numérique offert.Big Luna a écrit : Ca ne choque apparemment personne qu'un acteur ait disparu dans ce nouveau modèle. Vous savez, le libraire. Mais si, il en reste ! Pas beaucoup, mais certains résistent. Ces mecs qui vont lire un livre pour ensuite le conseiller à un client qui n'en a jamais entendu parlé à la radio ou dans les journaux. Des romans de SF par exemple, autres que des conneries sur des fourmis.
Le livre numérique sera accessible sur les principaux sites e-marchands de type Amazon ou Fnac, ou directement en vente directe sur le site des éditeurs ou distributeurs. Je ne vois pas le libraire indépendant qui a déjà du mal à payer son loyer investir dans un site marchand avec accès aux bases de données des distributeurs.
Donc non, je ne suis pas choqué de voir le libraire absent de l'équation concernant le livre numérique seul. A eux d'oeuvrer pour que :
1 - on ne se dirige pas vers le tout numérique
2 - leur compétence s'insère dans le développement des différents supports.
Parler de l'intérêt des auteurs en la matière me paraît hors sujet. A titre personnel, les contacts que j'ai eus avec les libraires classiques allaient de la curiosité à peine polie (que me veut cet étrange personnage qui dit écrire alors que j'ai tant de travail) au mépris le plus franc (c'est qui le distributeur ? Non, je ne suis pas en compte, ça sera trop cher). Enthousiasmant, non ?
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Le libraire indépendant n'a pas vraiment de marge de manœuvre. Il accepte les conditions du distributeur ou il change de métier. Il est moins question de compétences que de moyens d'investissement ou de monopole.A eux d'oeuvrer pour que :
1 - on ne se dirige pas vers le tout numérique
2 - leur compétence s'insère dans le développement des différents supports.
Je ne pense pas. Comme l'a dit Hoêl, un des rôles le plus important du libraire est de faire découvrir un roman ou un auteur à ses clients. Sinon y a qu'à se servir directement dans les têtes de gondoles.Parler de l'intérêt des auteurs en la matière me paraît hors sujet.
En règle générale les distributeurs ne nous ouvrent de comptes que si l'on fait un chiffre d'affaires minimum avec eux. Qui faut-il blâmer ?Non, je ne suis pas en compte, ça sera trop cher
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Joe va dire que je me répète, mais internet existe.Big Luna a écrit :Le libraire indépendant n'a pas vraiment de marge de manœuvre. Il accepte les conditions du distributeur ou il change de métier. Il est moins question de compétences que de moyens d'investissement ou de monopole.A eux d'oeuvrer pour que :
1 - on ne se dirige pas vers le tout numérique
2 - leur compétence s'insère dans le développement des différents supports.Je ne pense pas. Comme l'a dit Hoêl, un des rôles le plus important du libraire est de faire découvrir un roman ou un auteur à ses clients. Sinon y a qu'à se servir directement dans les têtes de gondoles.Parler de l'intérêt des auteurs en la matière me paraît hors sujet.
La situation citée par Hoêl, je l'ai vécu aussi. Il y a plus de trente ans. Pendant le précédent millénaire.
Ce rôle dévolu pendant un siècle au libraire (devenu sur les 30 dernières années "indépendant") est en train de disparaître au profit des chroniqueurs sur la toile.
On peut le déplorer au même titre qu'on peut regretter les chanteurs de rues (surtout quand on voit qu'ils ont été remplacés par la Nouvelle Star), mais c'est la réalité.
Il ne faut donc pas être surpris qu'ils ne soient pas partie prenante dans l'équation de répartition des profits du livre électronique telle que l'imagine le SNE.
- Don Lorenjy
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Si eux-mêmes ne peuvent rien, alors que puis-je ?Big Luna a écrit :Le libraire indépendant n'a pas vraiment de marge de manœuvre. Il accepte les conditions du distributeur ou il change de métier. Il est moins question de compétences que de moyens d'investissement ou de monopole.A eux d'oeuvrer pour que :
1 - on ne se dirige pas vers le tout numérique
2 - leur compétence s'insère dans le développement des différents supports.
Hors sujet en regard du problème posé par l'apparition du livre numérique. Sauf à considérer le numérique comme hégémonique.Big Luna a écrit :Je ne pense pas. Comme l'a dit Hoêl, un des rôles le plus important du libraire est de faire découvrir un roman ou un auteur à ses clients. Sinon y a qu'à se servir directement dans les têtes de gondoles.Parler de l'intérêt des auteurs en la matière me paraît hors sujet.
Les distributeurs pour leurs conditions, mais le llibraire pour son mépris affichéBig Luna a écrit :En règle générale les distributeurs ne nous ouvrent de comptes que si l'on fait un chiffre d'affaires minimum avec eux. Qui faut-il blâmer ?Non, je ne suis pas en compte, ça sera trop cher

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On essayé, aux tout débuts de Eons, ça n'a pas marché (on a fait UNE vente couplée en un an !) :Don Lorenjy a écrit :Le libraire gardera toute sa légitimité, surtout si, ce que j'espère, on arrive à des ventes couplées livre papier+téléchargement numérique offert.
- les amateurs de numérique n'avaint rien à cirer de l'édition papier ;
- les tenants du papier n'avaient rien à f... des e-books.
Par contre, certains se rabattent sur le numérique si le papier n'est pas dispo, quitte à l'acheter quand il sort. C'est une démarche différente.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
La grande numérisation est en marche 
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