Combien rapporte un premier roman de SF à son auteur ?
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Combien rapporte un premier roman de SF à son auteur ?
Let's talk money, honey!
Combien rapporte un premier roman de SF à son auteur ? (et stratégies afférentes)
Question à réponses multiples, certes, mais imaginons : mon premier roman de SF adulte est accepté par un éditeur qui, contrat signé, publie ce livre. Mettons qu'il paraisse dans un an, en janvier 2011. Combien puis-je espérer gagner (revenus nets) en cumulé sur l'année 2011 (1er janvier - 31 décembre), pour la première édition du bouquin (à-valoir + pourcentages des ventes) ? A quel moment serai-je payé ? Quel pourcentage devrai-je déduire de ce revenu (impôts, cotisations AGESSA...) ?
Par exemple, combien me versera (par l'intermédiaire de son comptable) :
- Gilles Dumay ?
- Gérard Klein ?
- Olivier Girard ?
- Alain Kattnig ?
- Marion Mazauric ?
- ActuSF ?
...
Autre question : à combien d'exemplaires un premier roman de SF écrit par un auteur français (francophone) est-il tiré, et dans combien points de vente est-il présent (distributeurs) ? En gros, qui a la plus importante force de frappe du marché ?*
- Chez DLE ? exemple : Merjagnan (collection proprement dite) vs XXX (one shot)
- Chez A&D ? ex : Panchard
- Au Bélial ?
- A L'Atalante (Dentelle du cygne) ?
- Au Diable ?
- et chez ActuSF ?
...
*ce qui mène à : publier de la SF en collections SF, ou publier de la SF hors collection (one shot) / en litt gén ?
(Bah j'espère avoir quelques réponses, même vagues... merci d'avance !)
Combien rapporte un premier roman de SF à son auteur ? (et stratégies afférentes)
Question à réponses multiples, certes, mais imaginons : mon premier roman de SF adulte est accepté par un éditeur qui, contrat signé, publie ce livre. Mettons qu'il paraisse dans un an, en janvier 2011. Combien puis-je espérer gagner (revenus nets) en cumulé sur l'année 2011 (1er janvier - 31 décembre), pour la première édition du bouquin (à-valoir + pourcentages des ventes) ? A quel moment serai-je payé ? Quel pourcentage devrai-je déduire de ce revenu (impôts, cotisations AGESSA...) ?
Par exemple, combien me versera (par l'intermédiaire de son comptable) :
- Gilles Dumay ?
- Gérard Klein ?
- Olivier Girard ?
- Alain Kattnig ?
- Marion Mazauric ?
- ActuSF ?
...
Autre question : à combien d'exemplaires un premier roman de SF écrit par un auteur français (francophone) est-il tiré, et dans combien points de vente est-il présent (distributeurs) ? En gros, qui a la plus importante force de frappe du marché ?*
- Chez DLE ? exemple : Merjagnan (collection proprement dite) vs XXX (one shot)
- Chez A&D ? ex : Panchard
- Au Bélial ?
- A L'Atalante (Dentelle du cygne) ?
- Au Diable ?
- et chez ActuSF ?
...
*ce qui mène à : publier de la SF en collections SF, ou publier de la SF hors collection (one shot) / en litt gén ?
(Bah j'espère avoir quelques réponses, même vagues... merci d'avance !)
- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Re: Combien rapporte un premier roman de SF à son auteur ?
IFF a écrit :Par exemple, combien me versera (par l'intermédiaire de son comptable) :
- Gilles Dumay ?
Laissons-le répondre lui-même.
- Gérard Klein ?
Idem.
- Olivier Girard ?
Pas des masses mais rubis sur l'ongle.
- Alain Kattnig ?
Rien. Il ne s'occupe pas des manuscrits français.
- Marion Mazauric ?
Aucune idée.
- ActuSF ?
Pas des masses mais rubis sur l'ongle.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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Re: Combien rapporte un premier roman de SF à son auteur ?
Noté. Pierre Michaud alors ?Roland C. Wagner a écrit :- Alain Kattnig ?IFF a écrit :Par exemple, combien me versera (par l'intermédiaire de son comptable) :
Rien. Il ne s'occupe pas des manuscrits français.
Merci pour le reste.
- Eric
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Comme tu le dis toi-même, il y a plein de réponses, et plein d'impondérables qui font que l'édition n'est pas une science exacte.
Tes revenus dépendront en (grande) partie des ventes, mais aussi d'une éventuelle reprise en poche, par exemple, voire, pourquoi pas, d'une vente à l'étranger ou d'une reprise en club, genre France Loisirs.
Ton à valoir (qui, soyons lucides, dans le cas d'un premier roman devrait constituer l'essentiel de tes revenus sur le livre - voire ta seule source de revenus) varient énormément d'un éditeur à l'autre. Disons que la fourchette va de 500 à 3000€.
Ensuite, le pourcentage sur les ventes (que tu ne commenceras à percevoir que si l'éditeur s'est remboursé de ton à valoir, puisqu'il s'agit d'une avance recoupable) voisine généralement entre 8 et 9% jusqu'à un certain seuil (généralement 5000 ex), prennent un point entre 5 et 10 000 ex. vendus et encore un au-dessus de 10 000.
Si ton bouquin est repris en poche, tu prends 50% du deal, et là, concernant les achat en poche, il n'y a pas vraiment de règle, c'est du cas par cas, ça dépend de tes ventes, mais aussi du potentiel que l'éditeur poche croit déceler en toi et pour lequel il est prêt à mettre de l'argent sur la table afin de t'avoir à son catalogue.
Après, en ce qui concerne les "forces de frappe", difficile à dire. Chaque distributeur/diffuseur à ses points forts et ses points faibles. En clair, il est mieux représenté dans tel ou tel type de réseau. Par exemple, la SODIS (Gallimard/Folio/Denoël) est plus présente en librairie, alors qu'Interforum (Fleuve Noir/Pocket/Pré aux clercs) à un réseau plus développé en grande surface.
D'une manière générale, de toute façon, quand tu es un jeune auteur et que tu as la chance de voir ton manuscrit pris par un éditeur, tu ne te poses pas ce genre de questions et tu te dis juste que t'as du bol et que c'est déjà pas mal.
De toute façon - sauf imprévu - la fourchette de tes gains se situera immanquablement entre des clopinettes et presque que dalle.
Tes revenus dépendront en (grande) partie des ventes, mais aussi d'une éventuelle reprise en poche, par exemple, voire, pourquoi pas, d'une vente à l'étranger ou d'une reprise en club, genre France Loisirs.
Ton à valoir (qui, soyons lucides, dans le cas d'un premier roman devrait constituer l'essentiel de tes revenus sur le livre - voire ta seule source de revenus) varient énormément d'un éditeur à l'autre. Disons que la fourchette va de 500 à 3000€.
Ensuite, le pourcentage sur les ventes (que tu ne commenceras à percevoir que si l'éditeur s'est remboursé de ton à valoir, puisqu'il s'agit d'une avance recoupable) voisine généralement entre 8 et 9% jusqu'à un certain seuil (généralement 5000 ex), prennent un point entre 5 et 10 000 ex. vendus et encore un au-dessus de 10 000.
Si ton bouquin est repris en poche, tu prends 50% du deal, et là, concernant les achat en poche, il n'y a pas vraiment de règle, c'est du cas par cas, ça dépend de tes ventes, mais aussi du potentiel que l'éditeur poche croit déceler en toi et pour lequel il est prêt à mettre de l'argent sur la table afin de t'avoir à son catalogue.
Après, en ce qui concerne les "forces de frappe", difficile à dire. Chaque distributeur/diffuseur à ses points forts et ses points faibles. En clair, il est mieux représenté dans tel ou tel type de réseau. Par exemple, la SODIS (Gallimard/Folio/Denoël) est plus présente en librairie, alors qu'Interforum (Fleuve Noir/Pocket/Pré aux clercs) à un réseau plus développé en grande surface.
D'une manière générale, de toute façon, quand tu es un jeune auteur et que tu as la chance de voir ton manuscrit pris par un éditeur, tu ne te poses pas ce genre de questions et tu te dis juste que t'as du bol et que c'est déjà pas mal.
De toute façon - sauf imprévu - la fourchette de tes gains se situera immanquablement entre des clopinettes et presque que dalle.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Don Lorenjy
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T'es défaitiste : ça paie les vacances. Après, la destination dépend surtout du montant de l'à-valoir, plus que du nombre de ventes.Eric a écrit : De toute façon - sauf imprévu - la fourchette de tes gains se situera immanquablement entre des clopinettes et presque que dalle.
Tu peux aussi tabler sur l'effet long sellers, mais il faudra écrire et publier d'autres livres suffisamment proches pour que le lien se fasse, chez les libraires et les lecteurs, et relancer le premier.
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Merci pour cette synthèse. Quelques points qui ne sont pas encore clairs pour moi :
pour avoir les droits de publication du bouquin en format poche (j'imagine que ça fait partie des droits dérivés) à l'éditeur initial. Mais le pourcentage sur chaque exemplaire vendu, il va directement à l'auteur ou en partie aussi à l'éditeur initial ? Là aussi, est-ce qu'il y a un seuil, un nombre d'exemplaires vendus à atteindre avant que l'auteur ne perçoive quelque chose sur un poche vendu (la somme versée au départ faisant office d'à-valoir) ?
Mais ici j'ai volontairement pris un point de vue partiel : l'écriture comme source de revenus. Je sonde le terrain. Après tout, qu'est-ce que j'ai à perdre ?
Donc l'éditeur poche verse une somme fixe (50% à l'éditeur, 50% à l'auteur)Eric a écrit : Si ton bouquin est repris en poche, tu prends 50% du deal, et là, concernant les achat en poche, il n'y a pas vraiment de règle, c'est du cas par cas, ça dépend de tes ventes, mais aussi du potentiel que l'éditeur poche croit déceler en toi et pour lequel il est prêt à mettre de l'argent sur la table afin de t'avoir à son catalogue.
pour avoir les droits de publication du bouquin en format poche (j'imagine que ça fait partie des droits dérivés) à l'éditeur initial. Mais le pourcentage sur chaque exemplaire vendu, il va directement à l'auteur ou en partie aussi à l'éditeur initial ? Là aussi, est-ce qu'il y a un seuil, un nombre d'exemplaires vendus à atteindre avant que l'auteur ne perçoive quelque chose sur un poche vendu (la somme versée au départ faisant office d'à-valoir) ?
Harmonia Mundi, c'est comme la SODIS mais avec moins de points de vente ?Eric a écrit :Par exemple, la SODIS (Gallimard/Folio/Denoël) est plus présente en librairie, alors qu'Interforum (Fleuve Noir/Pocket/Pré aux clercs) à un réseau plus développé en grande surface.
Bien sûr, c'est déjà immense de publier un texte, de le voir transmuté en un véritable livre avec son nom bien à soi dessus. Entièrement d'accord.Eric a écrit :D'une manière générale, de toute façon, quand tu es un jeune auteur et que tu as la chance de voir ton manuscrit pris par un éditeur, tu ne te poses pas ce genre de questions et tu te dis juste que t'as du bol et que c'est déjà pas mal.
Mais ici j'ai volontairement pris un point de vue partiel : l'écriture comme source de revenus. Je sonde le terrain. Après tout, qu'est-ce que j'ai à perdre ?
- Eric
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Oui, quand tu es repris en poche, tu signes un nouveau contrat, cette fois avec ton éditeur poche, avec tout ce que ça comprend, pourcentage sur les vente, avec seuil progressif, durée de session des droits, etc... et le contrat est passé entre toi et l'éditeur poche. Ton éditeur grand format, ne touche, quant à lui, que les 50% du deal de base.
L'autre solution, c'est celle adoptée par la majorité des auteurs qui vivent de leur plume, c'est diversifier tes projets. Puisque ce que tu reçois de plus substantiel, c'est souvent l'à valoir, l'idée c'est multiplier les travaux, d'autant qu'au final, l'effet d'accumulation fini par rapporter.
En gros, ouais. Surtout avec (beaucoup) moins de commerciaux. Normalement, en revanche, leurs points de vente sont sensés être plus ciblés.Harmonia Mundi, c'est comme la SODIS mais avec moins de points de vente ?
Grosso modo, on considère qu'en dessous de 30 à 40 000 ex sur un livre, difficile d'en vivre décemment.Mais ici j'ai volontairement pris un point de vue partiel : l'écriture comme source de revenus. Je sonde le terrain. Après tout, qu'est-ce que j'ai à perdre ?
L'autre solution, c'est celle adoptée par la majorité des auteurs qui vivent de leur plume, c'est diversifier tes projets. Puisque ce que tu reçois de plus substantiel, c'est souvent l'à valoir, l'idée c'est multiplier les travaux, d'autant qu'au final, l'effet d'accumulation fini par rapporter.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Don Lorenjy
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Du temps.IFF a écrit : l'écriture comme source de revenus. Je sonde le terrain. Après tout, qu'est-ce que j'ai à perdre ?
Mais ça les vaut.
Si tu écris pour le plaisir (= temps d'écriture déjà rétribué par le plaisir d'écrire) d'éventuels revenus feront un bonus plaisant.
Ce qui ne veut pas dire "je ne compte pas, c'est pas mon steak", car ceux avec qui tu travailleras (éditeurs, distributeurs, libraires, organisateurs de salons...) ne le font pas par philanthropie. Donc ta question est bien posée, il ne faut pas l'éviter, juste changer de casquette : un jour j'écris, je suis l'artiste fou les cheveux ébouriffés par le vent furieux de la création, le lendemain je négocie le contrat à tête reposée, sans hargne ni béni-oui-ouisme.
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- marc
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Dans le même ordre d'idée que la question de départ.
1. Est-ce que la rémunération de l'auteur varie en fonction de la taille de son livre?
(Il y a une grosse différence de taille entre Ubik et le SDA pour prendre un exemple).
2. Est-ce qu'un livre (de la taille du SDA) qui sera probablement morcelé en plusieurs tomes, rapporte plus à l'auteur ? Ou bien est-ce considéré comme un seul livre?
1. Est-ce que la rémunération de l'auteur varie en fonction de la taille de son livre?
(Il y a une grosse différence de taille entre Ubik et le SDA pour prendre un exemple).
2. Est-ce qu'un livre (de la taille du SDA) qui sera probablement morcelé en plusieurs tomes, rapporte plus à l'auteur ? Ou bien est-ce considéré comme un seul livre?
Marc Le Blog science-fiction de Marc et Phenix Mag
Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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- bormandg
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Théoriquement, l'auteur reçoit un pourcentage sur les ventes. Si les 3 volumes font 25 euro chaque, il touche donc plus que pour un seul volume à 28 euro. A condition que les volumes 2 et 3 se vendent, évidemment.marc a écrit :Dans le même ordre d'idée que la question de départ.
1. Est-ce que la rémunération de l'auteur varie en fonction de la taille de son livre?
(Il y a une grosse différence de taille entre Ubik et le SDA pour prendre un exemple).
2. Est-ce qu'un livre (de la taille du SDA) qui sera probablement morcelé en plusieurs tomes, rapporte plus à l'auteur ? Ou bien est-ce considéré comme un seul livre?
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Merci Eric, réponses précises et intéressantes, j'apprécie.Eric a écrit :Oui, quand tu es repris en poche, tu signes un nouveau contrat, cette fois avec ton éditeur poche, avec tout ce que ça comprend, pourcentage sur les vente, avec seuil progressif, durée de session des droits, etc... et le contrat est passé entre toi et l'éditeur poche. Ton éditeur grand format, ne touche, quant à lui, que les 50% du deal de base.
En gros, ouais. Surtout avec (beaucoup) moins de commerciaux. Normalement, en revanche, leurs points de vente sont sensés être plus ciblés.Harmonia Mundi, c'est comme la SODIS mais avec moins de points de vente ?
Grosso modo, on considère qu'en dessous de 30 à 40 000 ex sur un livre, difficile d'en vivre décemment.Mais ici j'ai volontairement pris un point de vue partiel : l'écriture comme source de revenus. Je sonde le terrain. Après tout, qu'est-ce que j'ai à perdre ?
D'accord avec ça, avec un bémol : Pelot, je crois, à qui on reprochait d'avoir trop publié, et surtout trop de choses différentes, d'où un manque de visibilité/une dilution de la "marque" Pelot, en particulier dans le champ marketing de la littérature blanche (aussi : trop connoté auteur de genres...).Eric a écrit :L'autre solution, c'est celle adoptée par la majorité des auteurs qui vivent de leur plume, c'est diversifier tes projets. Puisque ce que tu reçois de plus substantiel, c'est souvent l'à valoir, l'idée c'est multiplier les travaux, d'autant qu'au final, l'effet d'accumulation fini par rapporter.
Encore une fois, parler d'image de marque, de marketing et de marché est cohérent avec une analyse de l'écriture comme activité économique, s'inscrivant dans un marché, avec des produits, des clients, des stratégies de vente et d'image. Gestion, compta... aussi, le côté "je gère mon business". Tout ça, je ne l'avais pas fait, pas suffisamment, il y a quelques années, en créant une SARL de presse. Et wham! dans ma gueule.
Oui, solution équilibrée. Où est-ce qu'on apprend à négocier un contrat ?Don Lorenjy a écrit :Du temps.IFF a écrit : l'écriture comme source de revenus. Je sonde le terrain. Après tout, qu'est-ce que j'ai à perdre ?
Mais ça les vaut.
Si tu écris pour le plaisir (= temps d'écriture déjà rétribué par le plaisir d'écrire) d'éventuels revenus feront un bonus plaisant.
Ce qui ne veut pas dire "je ne compte pas, c'est pas mon steak", car ceux avec qui tu travailleras (éditeurs, distributeurs, libraires, organisateurs de salons...) ne le font pas par philanthropie. Donc ta question est bien posée, il ne faut pas l'éviter, juste changer de casquette : un jour j'écris, je suis l'artiste fou les cheveux ébouriffés par le vent furieux de la création, le lendemain je négocie le contrat à tête reposée, sans hargne ni béni-oui-ouisme.
De manière générale, je ne conçois pas qu'on puisse donner son travail pour rien, même si on a pris du plaisir à le faire. Un défaut de l'aspirant écrivain, je trouve, proche de l'attitude du stagiaire ravi de bosser à l'oeil ou presque pour son magazine/chaîne de TV/radio/... préféré(e). Disons que ça peut être sympa. Un temps. Et encore.