faire publier son premier roman

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Fredericque
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Message par Fredericque » lun. sept. 15, 2008 5:46 pm

Florent a écrit :Si tu commences à entretenir une correspondance avec les boulets, tu démarres mal. S'ils ne veulent pas comprendre, c'est qu'ils n'ont pas l'esprit professionnel, et travailler avec eux napportera que des emmerdes de toute façon.

Ce sont les erreurs de jeunesses :oops:
Je ne compte pas réitérer, mais je finirais au moins avec les quelques personnes que avec qui j'ai commencé.
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Eons
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Message par Eons » lun. sept. 15, 2008 6:26 pm

Quand je réponds à un candidat, c'est uniquement par courriel, et je n'y consacre pas plus de dix minutes. Quand j'ai un retour, c'est presque chaque fois un "merci, j'en tiendrai compte" ou analogue.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

Deleatur
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Message par Deleatur » jeu. sept. 18, 2008 8:47 am

Pour répondre à la question de Céline (tardivement, vu que j'ai raté la reprise de la discussion), dans mon cas, en mettant évidemment à part les contacts avec Gérard Klein, je n'ai reçu des éditeurs que des lettres-types.

Aucun n'a motivé son refus autrement que par les arguments standards relatifs aux "contraintes éditoriales", "l'esprit de la collection", etc.
Je comprends très bien qu'un éditeur ne puisse pas répondre de façon personnalisée à tous. Mais vu par la lorgnette de l'auteur non publié, recevoir une sorte de formulaire administratif comme seul retour d'un travail qui a occupé plusieurs mois de ta vie, c'est quand même quelque chose de très frustrant.

Par contre, je me demande s'il est courant qu'un éditeur ne réponde pas du tout, comme ça m'est arrivé à plusieurs reprises (et avec des éditeurs ciblés SF)

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Eric
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Message par Eric » jeu. sept. 18, 2008 10:13 am

C'était Gilles Dumay qui disait avoir reçu en 2006 quelques 600 manuscrits. Or pour traiter tout ça, ils ne sont que deux, je crois.

Gilles répond toujours, mais pour l'immense majorité, ça 'est qu'une lettre type assez anonyme.

D'un autre côté, vu du côté de l'auteur, serait-ce plus agréable de recevoir un truc vraiment sincère, genre :
"Cher Monsieur,

À la lecture des trois premières pages du manuscrit que vous avez eu l'imprudence de nous faire parvenir, il me semble urgent de vous dire d'oublier, et ce, de la manière la plus définitive, toute velléité d'écriture. En guise d'exutoire à vos élans créatifs, pourquoi ne pas plutôt vous essayer à la sculpture de mie de pain, ou même, pourquoi pas, la marquèterie en crottes de nez ?

En revanche, et pardon d'insister, mais je parle ici au nom de toute la corporation à laquelle j'appartiens, rendez-vous service, rendez-nous service, évitez-vous une vie entière de déconvenues : n'écrivez plus !

Jamais !

Bien à vous, "
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Fredericque
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Message par Fredericque » jeu. sept. 18, 2008 10:14 am

Il y a quelques années, j'ai envoyé un manuscrits aux 16 plus grands éditeurs de FS-Fantasy du moment (soyons fous ^^). Je l'ai fait en tant que simple auteur pas connue et pour mon premier roman qui m'a pris d'ailleurs quelque chose comme 3 ans.

Sur ces 16 demandes, une dizaine m'a renvoyé une réponse négative "type" ("ne convient pas...), l'un d'eux m'a renvoyé mon manuscrit (alors que je n'avais pas envoyé de chèque), et les autres ne m'ont toujours pas répondu depuis 2006.

J'en ai un peu parlé à un prof de français de mon entourage qui adore la lecture et les auteurs que nous devons avoir en communs (A.E. Van Vogt, Clive Cussler...) et il a été très étonné que je reçoive autant de réponse, surtout des grands, alors que j'aurais du m'attendre à du 0 réponse, et surtout pas à un renvoie de manuscrit. Il a juste regretté que je ne me soit pas faite commenté mon manuscrit, ce qui m'aurait aidé à progresser.
Modifié en dernier par Fredericque le jeu. sept. 18, 2008 10:16 am, modifié 1 fois.
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Florent
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Message par Florent » jeu. sept. 18, 2008 10:15 am

Je suis sûr que Eric Naulleau a déja dû en envoyer, des comme ça.
« J’ai un projet, devenir fou. »

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Patrice
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Message par Patrice » jeu. sept. 18, 2008 10:19 am

Salut,
Pourquoi : parce que Folio SF est VRAIMENT une collection de poche qui n'accueille VRAIMENT qu'exceptionnellement des inédits.
Dans ce cas, je vais poser une question volontairement provocatrice (ou d'une naïveté sans bornes, choisissez):

A quoi sert un directeur de collection, si celle-ci ne publie pas d'inédits, quand un responsable de marketing ferait l'affaire?

A+

Patrice

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Eric
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Message par Eric » jeu. sept. 18, 2008 10:23 am

Parce que si les repsonsables marketing savaient lire autre chose que des comptes d'exploitations et des devis de PLV on s'en serait rendu compte depuis longtemps.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

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Patrice
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Message par Patrice » jeu. sept. 18, 2008 10:28 am

Salut,

Oui, mais c'est là que se trouve la provocation de ma question. Où se trouve le risque quand on ne publie pas d'inédit? Quand il suffit de faire des choix dans ce qui a marché chez d'autres qui eux, ont pris des risques? N'est-ce pas une logique principalement comptable, et donc de marketing?

Après tout, en SF, jusqu'en 1990, les collections de poche (J'ai lu, PdF, FNA, LdP, Galaxie-bis, etc.) publiaient MAJORITAIREMENT de l'inédit.

A+

Patrice

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Virprudens
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Message par Virprudens » jeu. sept. 18, 2008 10:42 am

Eric a écrit : D'un autre côté, vu du côté de l'auteur, serait-ce plus agréable de recevoir un truc vraiment sincère, genre :
"Cher Monsieur,

À la lecture des trois premières pages du manuscrit que vous avez eu l'imprudence de nous faire parvenir, il me semble urgent de vous dire d'oublier, et ce, de la manière la plus définitive, toute velléité d'écriture. En guise d'exutoire à vos élans créatifs, pourquoi ne pas plutôt vous essayer à la sculpture de mie de pain, ou même, pourquoi pas, la marquèterie en crottes de nez ?

En revanche, et pardon d'insister, mais je parle ici au nom de toute la corporation à laquelle j'appartiens, rendez-vous service, rendez-nous service, évitez-vous une vie entière de déconvenues : n'écrivez plus !

Jamais !

Bien à vous, "
Ah, c'est bien. Tu as retrouvé la citation exacte - bien mieux que mon plagiat éhonté et minable.
Je ne sais pas si c'est préférable pour l'auteur (j'ose penser que oui, qu'il y a au moins une - légère - chance qu'il cesse de croire qu'il a du talent, et que la prochaine fois il s'auto-éditera, ou ira sur lulu.com, et arrêtera de faire chier les gens qui bossent) mais en tout cas ça doit bien soulager le dir-col.
- Please, be polite.
- Go fuck yourself.

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Patrice
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Message par Patrice » jeu. sept. 18, 2008 10:50 am

Salut,

Tout ça ne vaudra jamais l'encart d'Alain Dorémieux, dans Fiction, dans lequel il conseillait aux jeunes auteurs français d'aller plutôt planter des pommes de terre que d'envoyer leur prose à la revue.
C'était cinglant et définitif.

A+

Patrice

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Erion
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Message par Erion » jeu. sept. 18, 2008 10:51 am

Ouh là.
Ca me rappelle des tas d'anecdotes ça.

Un directeur de revue qui allait prendre sa retraite, se décide enfin à dire à un auteur qui envoyait une nouvelle chaque année (toujours mauvaise) que le gars n'avait aucun avenir dans l'écriture. Il reçoit la semaine suivante la réponse du susdit auteur qui, totalement extatique de voir qu'on lui avait enfin répondu, trouve dans la lettre du directeur de revue la motivation nécessaire pour continuer d'écrire et de soumettre.
(le refus est une arme à double tranchant)

Ma préférée, c'est la célèbre lettre de refus d'un éditeur japonais (ère Meiji) qui explique : votre livre est si merveilleux et ses qualités incomparables que le publier ferait pâlir tout le reste de notre production. Pire, nous ne pourrions ensuite publier d'autres romans qui pourraient rivaliser avec votre oeuvre et l'Empereur lui-même nous en voudrait. C'est pour ces raisons que nous nous voyons au regret de ne pouvoir publier votre roman"
(la louange est une arme à double tranchant)

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Message par Charlotte » jeu. sept. 18, 2008 10:52 am

Erion a écrit : votre livre est si merveilleux et ses qualités incomparables que le publier ferait pâlir tout le reste de notre production. Pire, nous ne pourrions ensuite publier d'autres romans qui pourraient rivaliser avec votre oeuvre et l'Empereur lui-même nous en voudrait. C'est pour ces raisons que nous nous voyons au regret de ne pouvoir publier votre roman"
(la louange est une arme à double tranchant)
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Eric
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Message par Eric » jeu. sept. 18, 2008 11:05 am

Patrice a écrit :Salut,

Oui, mais c'est là que se trouve la provocation de ma question. Où se trouve le risque quand on ne publie pas d'inédit? Quand il suffit de faire des choix dans ce qui a marché chez d'autres qui eux, ont pris des risques? N'est-ce pas une logique principalement comptable, et donc de marketing?

Après tout, en SF, jusqu'en 1990, les collections de poche (J'ai lu, PdF, FNA, LdP, Galaxie-bis, etc.) publiaient MAJORITAIREMENT de l'inédit.

A+

Patrice
Mais l'édition poche a, avant tout, une vocation mass market.

Le fait que, jadis, les collections poches publiaient majoritairement de l'inédit, était contingente du fait qu'il n'y avait pas – ou peu – de collections grand format où il était possible de les publier. Et d'ailleurs, on voit bien en terme de rentabilité où ça a fini par conduire PdF.

Aujourd'hui, le marché se réparti donc plus facilement comme ça, les inédits en grand format, les rééditions dans la collection de poche sœur. Et là, il ne t'échappera pas, que la production grand format ne suffit pas à alimenter un catalogue de 30 titres par an. Donc pour tout le reste (moins les bides de la sus-mentionnée collec GF), les choix éditoriaux demeurent les mêmes. Tu filtres une offre, pour ne proposer au lectorat que ce que tu penses être de qualité. Ou du moins assumable d'un point de vue commercial.

Un catalogue, qu'il soit constitué de rééditions ou pas, reste une affaire de choix éditoriaux ET commerciaux.
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Lensman
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Message par Lensman » jeu. sept. 18, 2008 11:09 am

Patrice a écrit :Salut,

Oui, mais c'est là que se trouve la provocation de ma question. Où se trouve le risque quand on ne publie pas d'inédit? Quand il suffit de faire des choix dans ce qui a marché chez d'autres qui eux, ont pris des risques? N'est-ce pas une logique principalement comptable, et donc de marketing?

Après tout, en SF, jusqu'en 1990, les collections de poche (J'ai lu, PdF, FNA, LdP, Galaxie-bis, etc.) publiaient MAJORITAIREMENT de l'inédit.

A+

Patrice
Il y a au moins un cas où le directeur de la collection grand format et de celle de poche est le même (A&D et LdP SF).
Mais il me semble que, de nos jours, diriger une collection de poche, c'est assez différent que diriger une collection grand format. Et choisir parmi des textes déjà publiés, quand on y réféchit, c'est déjà ce que font (à d'infimes exceptions près) les éditeurs qui publient des traductions.
Oncle Joe

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