Vivre de l'écriture..possible?

[Mélanie]

Grosso-modo, à leur actuelle, un écrivain français de science-fiction est obligé de faire 95% du chemin jusqu'à la publication et bien souvent de faire une bonne partie du travail de diffusion pour un éditeur qui ne lui donne que 10% des droits d'auteur et se sert "royalement" à hauteur de 40% du prix de vente !

Faire une bonne partie du travail de diffusion ? C'est nouveau, ça ? J'ai testé quatre éditeurs différents et je n'ai jamais eu à le faire.
On doit sans doute vivre dans des univers parallèles, mais dans le mien, les éditeurs SF que je côtoie depuis une dizaine d'années (et dont pas mal postent régulièrement ici, d'ailleurs) ne sont pas spécialement enfermés dans une tour d'ivoire. Et même, quand ils tombent sur un manuscrit français de qualité au milieu des piles qui bloquent la porte du bureau, ils sont contents, et très souvent ils le publient.

[Hoêl]

Il me semble que la rancoeur étouffe Jackass , et puis , on attend qu'il précise quels sont :"les mêmes noms à l'affiche qui proposent les mêmes daubes"...
Parce que , en vieil amateur/collectionneur fou , j'ai , pour ma part , plutôt l'impression qu'on n'a jamais eu une telle profusion de talents aussi divers à se mettre sous la dent dans notre bel hexagone !
Alors , qu'il ne fasse pas partie de ces Happy few devrait peut-être l'amener à réfléchir sur la qualité de sa production...
Quant aux éditeurs , il faudrait peut-être qu'il remonte le cours des fils consacrés à ces sujet pour se rendre compte que l'exploitation des pauvres auteurs n'est manifestement pas leur préoccupation première (pour autant que je puisse en juger , ce serait plutôt la survie de leur maison).

[Daelf]

Grosso-modo, à leur actuelle, un écrivain français de science-fiction est obligé de faire 95% du chemin jusqu'à la publication et bien souvent de faire une bonne partie du travail de diffusion pour un éditeur qui ne lui donne que 10% des droits d'auteur et se sert "royalement" à hauteur de 40% du prix de vente !

Faire une bonne partie du travail de diffusion ? C'est nouveau, ça ? J'ai testé quatre éditeurs différents et je n'ai jamais eu à le faire.

Monsieur doit penser à un "éditeur" à compte d'auteur, je ne vois que cette explication.

Concernant les lettres de refus : si on demande gentiment, il me semble que beaucoup d'éditeurs peuvent renvoyer un courrier précisant les raisons pour lesquelles le manuscrit est rejeté. Je me trompe peut-être sur le "beaucoup", mais en tout cas ça arrive, et ça ne coûte pas grand-chose de demander.
Quant à "l'aide à l'écriture", il me semble normal que les éditeurs réservent leur temps pour les auteurs dont ils veulent publier les textes. Sinon *rengaine* y'a toujours Cocoyclics, et autres ateliers en forums...

/D.

[charlitoune]

C'est pour cela que mon projet est viable,je peux le résumer plus simplement

"vendre les mots des autres avec les miens". je veux aussi que mon blog devienne un café ou l'on vient boire un pot et déconner avec les mots. Juste un mélange de rêve et de réalité,le parfait équilibre.

[Eons]

Grosso-modo, à leur actuelle, un écrivain français de science-fiction est obligé de faire 95% du chemin jusqu'à la publication et bien souvent de faire une bonne partie du travail de diffusion pour un éditeur qui ne lui donne que 10% des droits d'auteur et se sert "royalement" à hauteur de 40% du prix de vente !

Jacques a l'art de dire des choses fausses avec des chiffres vrais.
40% (en fait, plutôt 45%, tout de même), dont il faut déduire lesdits droits d'auteur (non seulement l'auteur proprement dit, mais aussi l'illustrateur), les frais de fabrication, l'amortissement des frais fixes...

[Patrice]

Salut,

Vraiment, le constat pitoyable, mais j'écris et propose des manuscrits depuis 1994 et je peux vous dire que l'apprenti écrivain n'est vraiment pas beaucoup aidé dans ses démarches (c.a.d. des lettres de refus des éditeurs sans aucune explication et aucune aide à l'écriture.). J'espère maintenant que l'Internet avec ses forums et ses aides à l'écriture et à la publication, ainsi que l'impression à la demande nous permettra de remettre de l'ordre dans ce "foutoir", car il y a foule de gens qui écrivent en France et même un certain pourcentage qui écrivent des romans (de science-fiction et de fantasy entre autres) et des nouvelles de qualité...

Ne t'es-tu jamais posé la question de savoir si ce que tu écris est bon ou pas?

A+

Patrice

[Florent]

Salut,

Vraiment, le constat pitoyable, mais j'écris et propose des manuscrits depuis 1994 et je peux vous dire que l'apprenti écrivain n'est vraiment pas beaucoup aidé dans ses démarches (c.a.d. des lettres de refus des éditeurs sans aucune explication et aucune aide à l'écriture.). J'espère maintenant que l'Internet avec ses forums et ses aides à l'écriture et à la publication, ainsi que l'impression à la demande nous permettra de remettre de l'ordre dans ce "foutoir", car il y a foule de gens qui écrivent en France et même un certain pourcentage qui écrivent des romans (de science-fiction et de fantasy entre autres) et des nouvelles de qualité...

Ne t'es-tu jamais posé la question de savoir si ce que tu écris est bon ou pas?

A+

Patrice

Ca, c'est pas gentil. Cela dit, il reproche aussi aux éditeurs de ne pas expliquer pourquoi ils refusent le manuscrit. Ce à quoi je répondrais : ils en reçoivent des quantités, et la plupart sont très mauvais dès les premières lignes. S'ils devaient expliquer à chaque fois pourquoi il n'est pas nécessaire de réécrire Le Seigneur des Anneaux en moins bien, ils passeraient leur vie à ça, et ils ont autre chose à faire je pense.

Perso ça m'est arrivé une fois (ça c'est la classe : un "refus personnalisé"), c'était chez Denoël, et on m'expliquait que mon roman était trop court, en me proposant même des pistes pour le prolonger.

[Le_navire]

C'est pour cela que mon projet est viable,je peux le résumer plus simplement

"vendre les mots des autres avec les miens". je veux aussi que mon blog devienne un café ou l'on vient boire un pot et déconner avec les mots. Juste un mélange de rêve et de réalité,le parfait équilibre.

Avant que ton sujet ne parte en vrille : Je trouve ça très sympa. Ceci étant, c'est une démarche qui tend à se multiplier ces dernières années sur le net (et c'est biiiien !), puis-je donc me permettre de te conseiller d'être vigilant ? De faire en sorte que ton BD ait une vraie cohérence éditoriale quitte à ce que le maître mot soit en effet "délire" (oui, délire cohérent, oh, joie de l'oximoron !) ? Il te faut garder à l'esprit que par essence le net entretient bien des folies et qu'à ces folies, il faut quand même des limites, fussent-elles larges comme des golfes... Sinon, tu vas courir le risque de te faire noyer dans ton joli projet... Ceci posé, je te souhaite de tout cœur de réussir, au moins à t'amuser, au mieux à en faire quelque chose : bon courage !

[Le_navire]

(c.a.d. des lettres de refus des éditeurs sans aucune explication et aucune aide à l'écriture.). J'espère maintenant que l'Internet avec ses forums et ses aides à l'écriture et à la publication, ainsi que l'impression à la demande nous permettra de remettre de l'ordre dans ce "foutoir", car il y a foule de gens qui écrivent en France et même un certain pourcentage qui écrivent des romans (de science-fiction et de fantasy entre autres) et des nouvelles de qualité...

1) Nanméo ! On est pas non plus des ateliers d'écriture à nous tout seuls, ni des bénévoles. C'est notre "métier" tu te rappelles ? On est plein à avoir déjà du mal à gagner notre croûte, alors si en plus on doit se mettre à expliquer aux gens comment écrire, ben, on est pas rendus... Ou alors, faut nous payer pour ça : tu me payes, Jacques, pour que je t'apprenne à écrire ? Je te préviens, c'est cher, très cher, de s'offrir les services d'un pro...

2) En général, quand un éditeur renvoie une lettre type, c'est qu'il n'y a pas grand chose à sauver dans les 50 premières pages du bouquin. Remet-toi en question.

3) De nouveaux auteurs français, il y en a tout le temps. Perso, j'en ai déjà trois à mon actif, et j'en prépare deux autres, certainement pas les derniers. Et ce n'est que moi, les copains font ça aussi, et ils le font bien. Mais dans la tonne de manuscrits reçus, il y en a quand même peu qui méritent franchement qu'on se remonte les manches.

[Patrice]

Salut,

Ca, c'est pas gentil. Cela dit, il reproche aussi aux éditeurs de ne pas expliquer pourquoi ils refusent le manuscrit. Ce à quoi je répondrais : ils en reçoivent des quantités, et la plupart sont très mauvais dès les premières lignes. S'ils devaient expliquer à chaque fois pourquoi il n'est pas nécessaire de réécrire Le Seigneur des Anneaux en moins bien, ils passeraient leur vie à ça, et ils ont autre chose à faire je pense.

Je sais, c'est rude comme propos, mais c'est réaliste.
C'est la question que je me pose moi-même: j'ai écrit un paquet de nouvelles, j'en ai envoyé à des revues, elles n'ont pas été acceptées et je ne viens pas râler pour autant. C'est que ça n'était pas bon, c'est tout. Maintenant, je continue quand même, lentement, en espérant m'améliorer.
Mais je prends le parti de dire que si ça n'est pas accepté, nulle part, c'est que c'est moi qui doit me remettre en cause, et qu'il est inutile de maudire les directeurs de revues.

A+

Patrice

[Sand]

source

Et oui, le gros du gateau, ce n'est pas pour l'éditeur, loin de là.

[Eons]

Perso ça m'est arrivé une fois (ça c'est la classe : un "refus personnalisé"), c'était chez Denoël, et on m'expliquait que mon roman était trop court, en me proposant même des pistes pour le prolonger.

Amusant... Jacqueline Osterrath, elle, a eu exactement l'inverse de la part de Fleuve Noir pour Karthago : il était trop long à leur goût et ils lui donnaient des suggestions de coupe (j'ai eu leur missive sous les yeux). Ce qui était hors de question, et ceux qui depuis ont pu le lire chez Eons savent qu'il n'y avait rien à y retrancher.

[Florent]

Dans mon cas c'était justifié, mon roman relevait plus de la longue nouvelle, en fait, et se terminait un peu en queue de poisson. Du coup j'ai doublé la taille, et comme j'étais jeune et fou et que je ne doutais de rien, j'ai renvoyé la 2ème mouture à Denoël, sachant qu'après tout, il n'y avait pas de raison pour que l'un des plus importants éditeurs de France ne s'intéresse pas en priorité à moi / Et le pire c'est qu'on m'a adressé une seconde réponse personnalisée pour me dire que oui, en effet, le roman était mieux comme ça.

[charlitoune]

Patrice,non je me pose pas la question de savoir si ce que j'écris est bon; je laisse cela aux lecteurs. BD n'est pas un blog ou règne la cohérence...c'est un lieu ou règne le bordel du rêve.

[Eons]

Dans mon cas c'était justifié, mon roman relevait plus de la longue nouvelle, en fait, et se terminait un peu en queue de poisson. Du coup j'ai doublé la taille, et comme j'étais jeune et fou et que je ne doutais de rien, j'ai renvoyé la 2ème mouture à Denoël, sachant qu'après tout, il n'y avait pas de raison pour que l'un des plus importants éditeurs de France ne s'intéresse pas en priorité à moi / Et le pire c'est qu'on m'a adressé une seconde réponse personnalisée pour me dire que oui, en effet, le roman était mieux comme ça.

J'ai le problème inverse avec le dernier texte que j'ai écrit : une nouvelle qui a atteint les 80 K signes (alors qu'au départ j'avais seulement ciblé 50 K) et qui en l'état s'avère plus ressembler au long résumé (donc un peu chiant à la lecture) d'un roman qu'à autre chose. Je compte me faire aider pour en faire un vrai roman.