Gregory Drake a écrit :Erion a écrit :Et oui, les critiques sont des assistants marketing, sinon, on se demande à quoi servent les attachés de presse. Si les attachés de presse se battent pour des articles, des papiers, c'est parce qu'ils savent que ça va atteindre une certaine partie du public. Oh ben tiens, mais ça ferait pas partie des attributions d'un domaine étrange qui s'appelle... attention... LE MARKETING ?
J'ai l'impression que ta vision du marketing est très très étroite.
Si le critique se contente de faire des papiers sur ce que lui envoient les attachés de presse, c'est qu'il ne fait qu'une partie de son boulot de journaliste. Mais comme je suis un grand naïf...
Hé bé, non content d'affamer les critiques, tu veux la mort des attachés de presse ? Donc pour toi, ne sont de bons critiques que ceux qui achètent leurs livres, et pas ceux qui les reçoivent en service de presse ?
Ca limite énormément le nombre des critiques, dis donc.
Si. Maxime Chattam en est un très bon exemple.
C'est là que tu as tort. Chattam ce n'est pas n'importe quoi. C'est un type de littérature que les gens veulent lire, et le marketing s'arrange pour que les acheteurs potentiels en aient connaissance.
Donc, je répète, jusqu'à ce que tu finisses par l'admettre : le marketing ne fait pas vendre n'importe quoi. On applique le marketing à n'importe quoi, mais le public n'achète que ce qu'il veut. Le marketing, ce n'est PAS de la manipulation mentale. Désolé pour la théorie du complot.
Alors certes, on aimerait que le public désire acheter autre chose, qu'il ait d'autres désirs, mais faut arrêter de considérer que les gens sont des zombies sans volonté, sans désir, totalement aliénés.
La réalité est plus simple (et plus sordide) : les gens désirent sincèrement ce qu'ils achètent.
Alors parfois, ils ne savent pas trop ce qu'ils désirent (et dans ce cas, Apple intervient), ou bien ils désirent des trucs débiles ou absurdes (mais dans ce cas, le marketing ne fait que suivre la demande, elle ne l'anticipe pas).
Et une bonne utilisation de ces moyens est capable de faire acheter n'importe quoi à n'importe qui.
Ehhhh non. Il y a, chaque année, des tas de livres présentés à grand renforts de pubs dans les journaux, la presse, les médias, et qui ne se vendent PAS. Ca arrive TRES souvent, bien plus qu'on ne l'imagine.
Je vais même te dire un truc encore plus violent, mais : seuls les bons produits se vendent ("bon" étant pris comme "répondant aux désirs des lecteurs/consommateurs à un instant donné"). Et le marketing réussi, c'est celui qui arrive à bien faire connaître les bons produits pour qu'ils atteignent le public potentiel.
Il se trouve que dans l'édition en France, le marketing est archaïque et très peu efficace (on dépense beaucoup, on dépense mal), mais ça ne signifie pas que les bonnes ventes sont uniquement le fait du marketing. Les lecteurs enthousiastes de Stephenie Meyer n'ont pas le sentiment de fraude ou de tromperie. Ils sont heureux en lisant Twilight, et si on les prive de Twilight, rien, mais alors rien ne dit qu'ils liraient autre chose.