Baisse du marché manga en France

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Florent
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Message par Florent » jeu. févr. 03, 2011 3:24 pm

Le lectorat féminin n'est pas celui de la première vague, il est arrivé ensuite, précisément une fois que l'aspect racoleur sexe + violence s'est estompé et que les éditeurs se sont ouverts à d'autres genres. Dans les premiers magasins à vendre des mangas, tu ne trouvais pas bcp de filles. Encore une fois tu amalgames le lectorat de l'apparition du manga en France, sujet initial, avec le lectorat actuel qui a bcp évolué.

Pour BASTARD ! ça n'est pas non plus du Dostoïevski, faut pas pousser. L'éditeur qui publie BASTARD ! je ne sais pas s'il n'est pas uniquement motivé par le commercial, mais en tout cas ça n'est pas par le rayonnement culturel d'un manga dans l'univers. Il le publie parce que ça a connu son petit succès auprès d'un groupe de fans, et qu'il sait qu'il y a encore des sous à se faire avec ce manga putassier et mal scénarisé.
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Erion
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Message par Erion » jeu. févr. 03, 2011 3:36 pm

Florent a écrit :Le lectorat féminin n'est pas celui de la première vague, il est arrivé ensuite, précisément une fois que l'aspect racoleur sexe + violence s'est estompé et que les éditeurs se sont ouverts à d'autres genres. Dans les premiers magasins à vendre des mangas, tu ne trouvais pas bcp de filles. Encore une fois tu amalgames le lectorat de l'apparition du manga en France, sujet initial, avec le lectorat actuel qui a bcp évolué.
kof kof. Le public féminin était là quasiment dès le départ. J'étais dans les magasins et les conventions, la plupart des fanzines étaient tenus par des filles. Si le cosplay a pu démarrer, c'est lié à la présence d'un public féminin important.
Ne pas oublier que RG Veda et Tokyo Babylone ont fait partie des premières ventes de Tonkam.

Le shojo, en tant que tel, n'est pas apparu tout de suite, mais le public féminin était bien présent dans les années 90. Il était assez flagrant, quand on allait à BD expo, de voir la différence entre le public de la BD franco-belge (en majorité des hommes autour de 40 ans) et le public du manga plus varié, avec une proportion non négligeable de filles.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

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Cachou
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Message par Cachou » jeu. févr. 03, 2011 4:52 pm

Erion a écrit :
Florent a écrit :Le lectorat féminin n'est pas celui de la première vague, il est arrivé ensuite, précisément une fois que l'aspect racoleur sexe + violence s'est estompé et que les éditeurs se sont ouverts à d'autres genres. Dans les premiers magasins à vendre des mangas, tu ne trouvais pas bcp de filles. Encore une fois tu amalgames le lectorat de l'apparition du manga en France, sujet initial, avec le lectorat actuel qui a bcp évolué.
kof kof. Le public féminin était là quasiment dès le départ. J'étais dans les magasins et les conventions, la plupart des fanzines étaient tenus par des filles. Si le cosplay a pu démarrer, c'est lié à la présence d'un public féminin important.
Ne pas oublier que RG Veda et Tokyo Babylone ont fait partie des premières ventes de Tonkam.

Le shojo, en tant que tel, n'est pas apparu tout de suite, mais le public féminin était bien présent dans les années 90. Il était assez flagrant, quand on allait à BD expo, de voir la différence entre le public de la BD franco-belge (en majorité des hommes autour de 40 ans) et le public du manga plus varié, avec une proportion non négligeable de filles.
Bon j'ai pas tout lu, mais je voudrais réagir à la remarque sur le public féminin et le sexe. Je ne sais pas si vous avez remarqué, moi j'ai en tout cas vu la tendance sur les blogs et, surtout, parmi mes élèves, mais le public féminin s'est jeté en masse sur les yaoi (je ne sais jamais comment l'écrire), qui sont quand même loin d'être les mangas les plus softs question sexe. Et même si ce n'est soi-disant pas pour le sexe, une partie du plaisir est quand même dans le passage à l'acte (répété), et le détail de celui-ci, non?

Pis moi j'ai commencé à lire des mangas à 14 ans, en 96 donc, et j'étais loin d'être la seule fille à le faire. Je me souviens même de mes étés en Italie (bon, autre public, mais quand même), où j'ai découvert pléthore de séries shojo ("Is", "Marmelade Boy", un épisode d'un manga sur une violoniste qui m'avait traumatisé parce que la fille y découvrait qu'en fait le type avec qui elle avait couché était son père, toussa quoi) qui se vendaient comme des petits pains et qui sont venues ici par après (mais quelque chose comme 2-3 ans après).


Et juste une petite question que je me pose: pourquoi on a de moins en moins de one shots? J'étais très cliente, j'ai eu ma période Sakka, mais depuis un an ou plus, il faut le faire pour en trouver de nouveaux en magasins, ils sont moins diffusés et j'ai l'impression qu'ils en publient moins... C'est pas pour dire, mais si j'achète moins de mangas de mon côté, c'est donc à cause de la disparition de l'offre qui m'intéresse. Mais je suppose qu'on ne doit pas être beaucoup dans le cas.

Oh, et autre chose: ils arrivent de plus en plus en bibli... Ça ne peut pas jouer aussi?

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Erion
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Message par Erion » jeu. févr. 03, 2011 5:34 pm

Cachou a écrit : Et juste une petite question que je me pose: pourquoi on a de moins en moins de one shots? J'étais très cliente, j'ai eu ma période Sakka, mais depuis un an ou plus, il faut le faire pour en trouver de nouveaux en magasins, ils sont moins diffusés et j'ai l'impression qu'ils en publient moins... C'est pas pour dire, mais si j'achète moins de mangas de mon côté, c'est donc à cause de la disparition de l'offre qui m'intéresse. Mais je suppose qu'on ne doit pas être beaucoup dans le cas.
Les one-shot se vendent moins, tout simplement. Plus exactement, ils coûtent trop cher par rapport à ce qu'ils rapportent (alors que les droits sur une série sont calculés indépendamment du nombre de volumes). Tu parles de Sakka, mais c'est un bon indicateur de l'évolution.
Au début, dirigé par Fred Boilet, l'objectif était de faire de "la manga" (en langage boilet ca veut dire "du manga pas vulgaire"). Les chiffres de vente ont été si décevants pour Casterman, que très rapidement, il a été demandé de faire des choses plus "commerciales". Donc des séries, avec une volonté plus populaire (enfin, ça reste du Casterman).
Si on veut du vraiment plus corsé, sexe et violence, le seul éditeur qui propose des choses intéressantes, c'est IMHO. Je conseille notamment "Carnets du massacre" de Kato. C'est un délire particulièrement bien construit, sur le corps. Quelque chose qu'on ne voit pas du tout en BD franco-belge.
Là, ok, qu'on me parle de sexe et de violence, mais Berserk, c'est très gentillet. Je viens de regarder un volume de Walking Dead chez Gibert, c'est beaucoup plus gore.
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