Or, plus le temps passe, et plus il est évident que cela relève de l'impossible. Dans un article publié sur ce site, dont voici un extrait, nous comprenons pourquoi :
Pour retrouver tous les détails de cet article, c'est iciSelon le syndicat FSU, « une telle opération nécessite des moyens sans précédent au moment où l’établissement public, saigné à blanc par des mesures insensées de réduction de l’effectif et du budget ».
Et puis, quelques questions restent : qui établira la liste de ces 500.000 ouvrages - ou encore, combien les éditeurs apporteront-ils financièrement pour ce projet ? S'il était dangereux de laisser à Google la main mise sur ce projet, comme l'estimait Frédéric Mitterrand, le syndicat estime que le ministre a pour le coup cédé au lobbying des éditeurs, qui considèrent alors Gallica « dans les faits comme une rampe de lancement pour leurs propres produits ».
« Il n'est pas question de nous laisser déposséder de notre patrimoine au bénéfice d'un grand opérateur aussi sympathique soit-il, aussi important soit-il, aussi américain soit-il », avait également déclaré Nicolas Sarkozy début décembre, en évoquant cette solution.
Gallica = Amazon ?
En effet, le FSU redoute que la bibliothèque numérique ne serve de relai commercial aux éditeurs, puisque l'on trouvera tout à la fois des fonds patrimoniaux libres de droit, des fonds privés, des ouvrages payants sous droit et du gratuit... « Le mélange des genres deviendra la règle et la mission de service public de l'établissement sera “marchandisée” et dévoyée en se mettant ainsi au service d'intérêts particuliers. »