culture et école
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- dracosolis
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tss quelle horrible répute, tu me fais, là dis donc...Aldaran a écrit :Je n'ai pas bien tout compris à cette phrase. Mais je suis bien content qu'elle contienne les mots "que je puisse avoir ma propre conception de l'art". C'est exactement le concept que tentaient de faire passer Erion et quelques autres. C'est ta propre conception. Elle est unique.Cibylline a écrit :Cela dit, si je ne me permets pas de causer sur les sujets que j'ignore (personne ne m'a entendu livrer un avis sur Flaubert ou Werber, puisque je n'ai lu aucun des deux), je pense qu'il n'y a rien qui en invalide pour autant que je puisse avoir ma propre conception de l'art et que je puisse l'exposer/la défendre.
Finalement, même si Erion ne peut pas s'empêcher de marteler, Draco de modre et Tonton de faire le pitre, la discussion aura peut-être été utile ?

Déjà, il dit que tu as des dents, c pas si maldracosolis a écrit :tss quelle horrible répute, tu me fais, là dis donc...

"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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- dracosolis
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Encore une différence entre la France et la Belgique. Ici, on effectue un stage pendant l'année d'agrégation. Il y a d'abord le stage d'observation, où l'on reste dans la classe et on regarde comment le professeur procède. Puis un stage immersif mais pas "total", où l'on enseigne pendant une vingtaine d'heures (peu, mais suffisant pour voir si on aime), mais avec le professeur dans la classe, ce qui biaise le rapport d'autorité.kibu a écrit :Quand j'entends le mot stagiaire, je sors mon revolver
Puis, après l'agrégation, on est engagé comme prof, avec la somme de boulot incroyable que cela représente, à 20h/semaine quand on a un temps plein dans le supérieur (24h/semaine pour l'inférieur), en comptant deux à trois heures de préparation par heure de cours, sans oublier les corrections qui vont avec.
Du coup, plein de monde abandonne aussi en Belgique, ce qui tendrait à faire dire que le problème n'est pas dans le stage ou dans le travail, mais bien dans la difficulté d'un boulot qui, les premières années, est un avaleur de temps incroyable. Mais si on veut être payé un temps plein, on doit effectuer un temps plein, alors qu'il serait plus judicieux de donner un mi-temps pour les 2-3 premières années, le temps que le professeur constitue une base de séquences qu'il pourra améliorer par après, quitta à considérer qu'il travaille chez lui pour préparer ses leçons et à le rémunérer complètement ces premières années-là.
Mais bon, on peut toujours rêver pour que ce genre de chose arrive...
Bon dieu, vous avez un système d'un raffinement prodigieux!Cachou a écrit :Encore une différence entre la France et la Belgique. Ici, on effectue un stage pendant l'année d'agrégation. Il y a d'abord le stage d'observation, où l'on reste dans la classe et on regarde comment le professeur procède. Puis un stage immersif mais pas "total", où l'on enseigne pendant une vingtaine d'heures (peu, mais suffisant pour voir si on aime), mais avec le professeur dans la classe, ce qui biaise le rapport d'autorité.kibu a écrit :Quand j'entends le mot stagiaire, je sors mon revolver
Puis, après l'agrégation, on est engagé comme prof, avec la somme de boulot incroyable que cela représente, à 20h/semaine quand on a un temps plein dans le supérieur (24h/semaine pour l'inférieur), en comptant deux à trois heures de préparation par heure de cours, sans oublier les corrections qui vont avec.
Du coup, plein de monde abandonne aussi en Belgique, ce qui tendrait à faire dire que le problème n'est pas dans le stage ou dans le travail, mais bien dans la difficulté d'un boulot qui, les premières années, est un avaleur de temps incroyable. Mais si on veut être payé un temps plein, on doit effectuer un temps plein, alors qu'il serait plus judicieux de donner un mi-temps pour les 2-3 premières années, le temps que le professeur constitue une base de séquences qu'il pourra améliorer par après, quitta à considérer qu'il travaille chez lui pour préparer ses leçons et à le rémunérer complètement ces premières années-là.
Mais bon, on peut toujours rêver pour que ce genre de chose arrive...
Chez nous, on les balance direct dans la classe, et démerde toi ! (ils peuvent toujours essayer d'aller pleurer chez le prof référant, mais il a autre chose à faire, en général, qu'écouter ce genre de jérémiades)
Oncle Joe
- Soslan
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Bah nous aussi, on fait des stages l'année du CAPES (et de l'agrégation probablement, mais comme j'ai tenté documentaliste je n'avais pas à passer ce concours qui ne concerne que les profs de disciplines).Cachou a écrit :Encore une différence entre la France et la Belgique. Ici, on effectue un stage pendant l'année d'agrégation. Il y a d'abord le stage d'observation, où l'on reste dans la classe et on regarde comment le professeur procède. Puis un stage immersif mais pas "total", où l'on enseigne pendant une vingtaine d'heures (peu, mais suffisant pour voir si on aime), mais avec le professeur dans la classe, ce qui biaise le rapport d'autorité.kibu a écrit :Quand j'entends le mot stagiaire, je sors mon revolver
Puis, après l'agrégation, on est engagé comme prof, avec la somme de boulot incroyable que cela représente, à 20h/semaine quand on a un temps plein dans le supérieur (24h/semaine pour l'inférieur), en comptant deux à trois heures de préparation par heure de cours, sans oublier les corrections qui vont avec.
Du coup, plein de monde abandonne aussi en Belgique, ce qui tendrait à faire dire que le problème n'est pas dans le stage ou dans le travail, mais bien dans la difficulté d'un boulot qui, les premières années, est un avaleur de temps incroyable. Mais si on veut être payé un temps plein, on doit effectuer un temps plein, alors qu'il serait plus judicieux de donner un mi-temps pour les 2-3 premières années, le temps que le professeur constitue une base de séquences qu'il pourra améliorer par après, quitta à considérer qu'il travaille chez lui pour préparer ses leçons et à le rémunérer complètement ces premières années-là.
Mais bon, on peut toujours rêver pour que ce genre de chose arrive...
Par contre, depuis cette année, date de la suppression du CAPES changé en master, la deuxième année est un grand stage payé d'un an.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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- dracosolis
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ouais mais bon
on en fait tout un foin de cette histoire, avant (du temps où j'étais jeune prof) on te balançait pareil et je m'en suis sortie (et surtout personne ne se pose la question des "contractuels" qui eux jamais n'auraient eu droit à la formation, en plus d'être sous payés et de ne pas avoir droit aux congés payés)
la différence avec "l'avant"elle tient surtout aux conditions d'enseignement et au mépris de plus en plus évident l'administration pour les situations perso (élèves de plus en plus durs, horaires de plus en plus nawak, profs parfois nommés à petaouchnok avec des emplois du temps de merde, quelquefois sur trois bahuts)
moi je vais être claire, j'ai fait un passage à l'IUFM, je ne rêvais que d'un truc être en classe, parce que les formations reçues là bas et d'une c'était n'imp et rarement fait par des gens qui avait rencontré un élève depuis moins de cent ans, et de deux on t'y traitait comme un lycéen. (pour pas dire comme de la merde).
mais bon tout le monde n'est pas moi, j'entends bien. si ça rassure un stage crêpe où l'on t'apprend à utiliser des mots comme "référent bondissant" à la place de ballon et "apprenant " à la place d'élève
n'empêche "on a pas la formation" c'est la chanson des syndicats depuis plus de 50 ans pour à peu près tout, j'aimerai bien qu'ils ralent sur le vrai pour changer
ok
je suis aigrie
on en fait tout un foin de cette histoire, avant (du temps où j'étais jeune prof) on te balançait pareil et je m'en suis sortie (et surtout personne ne se pose la question des "contractuels" qui eux jamais n'auraient eu droit à la formation, en plus d'être sous payés et de ne pas avoir droit aux congés payés)
la différence avec "l'avant"elle tient surtout aux conditions d'enseignement et au mépris de plus en plus évident l'administration pour les situations perso (élèves de plus en plus durs, horaires de plus en plus nawak, profs parfois nommés à petaouchnok avec des emplois du temps de merde, quelquefois sur trois bahuts)
moi je vais être claire, j'ai fait un passage à l'IUFM, je ne rêvais que d'un truc être en classe, parce que les formations reçues là bas et d'une c'était n'imp et rarement fait par des gens qui avait rencontré un élève depuis moins de cent ans, et de deux on t'y traitait comme un lycéen. (pour pas dire comme de la merde).
mais bon tout le monde n'est pas moi, j'entends bien. si ça rassure un stage crêpe où l'on t'apprend à utiliser des mots comme "référent bondissant" à la place de ballon et "apprenant " à la place d'élève
n'empêche "on a pas la formation" c'est la chanson des syndicats depuis plus de 50 ans pour à peu près tout, j'aimerai bien qu'ils ralent sur le vrai pour changer
ok
je suis aigrie
Et puis, ce n'est pas pour dire, mais après avoir entendu parler de votre agrégation (une amie l'a passée - pour la seconde fois - l'année dernière), je ne comprends pas en quoi elle prépare les étudiants à être professeurs. Dans notre agrégation, en plus du cours de psychologie de l'adolescence et d'autres cours plus "théoriques", on a des cours plus pratiques, comme ceux de micro-enseignement (chaque élève prépare un cours et le donne devant la classe d'étudiants en agrégation, les autres donnent les points forts et les points faibles, c'est une mini-simulation de ce que peut donner l'enseignement et qui est donnée avant les stages), un cours de deux heures sur l'expression orale où une petite classe de 7-8 personnes fait encore une simulation d'un cours d'un quart d'heure, cette fois pour étudier comment se pose la voix, si la personne s'exprime clairement, ce qu'elle peut faire pour s'améliorer, etc., un autre cours qui mélange la psychologie de l'ado, la matière que l'on va enseigner et le micro-enseignement (après la session de cours, l'examen est encore une fois une simulation devant la classe, mais plus d'un seul cours, on doit en fait présenter une séquence entière), un autre cours "pratique" où l'on voit des trucs comme la manière de corriger, ce qu'il en est des punitions, comment gérer une classe, etc. Bref, plein de trucs que mon amie agrégée n'a pas étudié apparemment et qui sont pourtant une base (un peu factice mais qui a le mérite d'exister) que les agrégés ont avant de donner cours seuls la première fois.Lensman a écrit :Bon dieu, vous avez un système d'un raffinement prodigieux!Cachou a écrit :Encore une différence entre la France et la Belgique. Ici, on effectue un stage pendant l'année d'agrégation. Il y a d'abord le stage d'observation, où l'on reste dans la classe et on regarde comment le professeur procède. Puis un stage immersif mais pas "total", où l'on enseigne pendant une vingtaine d'heures (peu, mais suffisant pour voir si on aime), mais avec le professeur dans la classe, ce qui biaise le rapport d'autorité.kibu a écrit :Quand j'entends le mot stagiaire, je sors mon revolver
Puis, après l'agrégation, on est engagé comme prof, avec la somme de boulot incroyable que cela représente, à 20h/semaine quand on a un temps plein dans le supérieur (24h/semaine pour l'inférieur), en comptant deux à trois heures de préparation par heure de cours, sans oublier les corrections qui vont avec.
Du coup, plein de monde abandonne aussi en Belgique, ce qui tendrait à faire dire que le problème n'est pas dans le stage ou dans le travail, mais bien dans la difficulté d'un boulot qui, les premières années, est un avaleur de temps incroyable. Mais si on veut être payé un temps plein, on doit effectuer un temps plein, alors qu'il serait plus judicieux de donner un mi-temps pour les 2-3 premières années, le temps que le professeur constitue une base de séquences qu'il pourra améliorer par après, quitta à considérer qu'il travaille chez lui pour préparer ses leçons et à le rémunérer complètement ces premières années-là.
Mais bon, on peut toujours rêver pour que ce genre de chose arrive...
Chez nous, on les balance direct dans la classe, et démerde toi ! (ils peuvent toujours essayer d'aller pleurer chez le prof référant, mais il a autre chose à faire, en général, qu'écouter ce genre de jérémiades)
Oncle Joe
J'ai commencé à être prof avant de faire mon agrégation et je m'en suis sortie aussi, bien apparemment. Mais les petits trucs en plus que j'ai vus en cours se sont révélés utiles et m'ont permis de faire attention à des choses que l'on attendait de moi administrativement parlant (comme la manière de corriger, qui demande non seulement des grilles de corrections mais aussi une certaine manière de faire les remarques), ce que je n'aurais pas vraiment su par exemple si je n'avais pas été formée.dracosolis a écrit :ouais mais bon
on en fait tout un foin de cette histoire, avant (du temps où j'étais jeune prof) on te balançait pareil et je m'en suis sortie (et surtout personne ne se pose la question des "contractuels" qui eux jamais n'auraient eu droit à la formation, en plus d'être sous payés et de ne pas avoir droit aux congés payés)
la différence avec "l'avant"elle tient surtout aux conditions d'enseignement et au mépris de plus en plus évident l'administration pour les situations perso (élèves de plus en plus durs, horaires de plus en plus nawak, profs parfois nommés à petaouchnok avec des emplois du temps de merde, quelquefois sur trois bahuts)
moi je vais être claire, j'ai fait un passage à l'IUFM, je ne rêvais que d'un truc être en classe, parce que les formations reçues là bas et d'une c'était n'imp et rarement fait par des gens qui avait rencontré un élève depuis moins de cent ans, et de deux on t'y traitait comme un lycéen. (pour pas dire comme de la merde).
mais bon tout le monde n'est pas moi, j'entends bien. si ça rassure un stage crêpe où l'on t'apprend à utiliser des mots comme "référent bondissant" à la place de ballon et "apprenant " à la place d'élève
n'empêche "on a pas la formation" c'est la chanson des syndicats depuis plus de 50 ans pour à peu près tout, j'aimerai bien qu'ils ralent sur le vrai pour changer
ok
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tout ce que j'ai appris du métier, je l'ai appris en classe d'abord, en salle des profs ensuite et par des lectures persos (en plus de ma maitrise en psycho clinique qui m'a donné de bonne pistes sur l'apprentissage, ses joies, ses peines et ses adolescents^^)Cachou a écrit :J'ai commencé à être prof avant de faire mon agrégation et je m'en suis sortie aussi, bien apparemment. Mais les petits trucs en plus que j'ai vus en cours se sont révélés utiles et m'ont permis de faire attention à des choses que l'on attendait de moi administrativement parlant (comme la manière de corriger, qui demande non seulement des grilles de corrections mais aussi une certaine manière de faire les remarques), ce que je n'aurais pas vraiment su par exemple si je n'avais pas été formée.dracosolis a écrit :ouais mais bon
on en fait tout un foin de cette histoire, avant (du temps où j'étais jeune prof) on te balançait pareil et je m'en suis sortie (et surtout personne ne se pose la question des "contractuels" qui eux jamais n'auraient eu droit à la formation, en plus d'être sous payés et de ne pas avoir droit aux congés payés)
la différence avec "l'avant"elle tient surtout aux conditions d'enseignement et au mépris de plus en plus évident l'administration pour les situations perso (élèves de plus en plus durs, horaires de plus en plus nawak, profs parfois nommés à petaouchnok avec des emplois du temps de merde, quelquefois sur trois bahuts)
moi je vais être claire, j'ai fait un passage à l'IUFM, je ne rêvais que d'un truc être en classe, parce que les formations reçues là bas et d'une c'était n'imp et rarement fait par des gens qui avait rencontré un élève depuis moins de cent ans, et de deux on t'y traitait comme un lycéen. (pour pas dire comme de la merde).
mais bon tout le monde n'est pas moi, j'entends bien. si ça rassure un stage crêpe où l'on t'apprend à utiliser des mots comme "référent bondissant" à la place de ballon et "apprenant " à la place d'élève
n'empêche "on a pas la formation" c'est la chanson des syndicats depuis plus de 50 ans pour à peu près tout, j'aimerai bien qu'ils ralent sur le vrai pour changer
ok
je suis aigrie
mais l'auto formation n'est pas l'axe majeur de tes préoccupations, c'est clair, quand tu pètes de trouille et que t'as 50 copies à rendre pour lundi^^